lundi 30 avril 2012 12:07

Quelle est la capitale du hip-hop ?

Par Jean-Baptiste PIETRA | Rédacteur
Étonnant : la capitale du hip-hop n'est pas celle que l'on croit ! Selon une enquête menée par deux spécialistes irlandais et publiée sur un forum scientifique, Atlanta est la ville comptant le plus de précurseurs dans ce style. Pourtant le courant est né dans le South Bronx, à New York...
A gauche: Outkast, à droite : Kanye West. Crédits photo : ABACA/Montage Pure Charts
Atlanta. Capitale de la Géorgie. La mégalopole aux cinq millions d’habitants est surtout célèbre pour abriter le siège de Coca-Cola, un aéroport d'importance internationale, et une équipe de baseball renommée. Mais une étude réalisée par deux chercheurs irlandais et intitulée "Courant géographique de la musique" donnait récemment à la ville le statut de "capitale du hip-hop".

Conrad Lee et Pádraig Cunningham ont en fait utilisé 60 milliards de données récupérées sur le site last.fm. Ce dernier enregistre non seulement ce qu'écoutent ses utilisateurs, mais tient aussi compte de leur position géographique. Ainsi, les deux scientifiques ont redessiné l'itinéraire des modes musicales dans 200 villes du monde, de 2003 à 2011.

Résultat ? Les plus grandes villes ne sont pas forcément les plus avant-gardistes. New York et Los Angeles sont clouées &u bas du classement. Montréal est la première agglomération pour le style indie. C'est effectivement à cet endroit qu'ont été produits Arcade Fire et Wolf Parade, entre autres. Oslo est leader sur le vieux continent, tous genres confondus. La capitale de la Norvège est suivie par Stockholm (Suède) et Hambourg (Allemagne). Londres arrive loin derrière. Paris se situe en tête pour tout ce qui concerne les tendances indé. A l'opposé, Cracovie et Varsovie (Pologne) n'ont presque pas d'influence sur nos playlists.


Pourquoi Atlanta ?


Kanye West - dont une compilation est prévue au printemps - et Outkast y sont nés. Et après ? De nombreux artistes de hip-hop sont issus de la scène d'Atlanta : Usher, Gucci Mane, Lil Jon, T.I., Ludacris, ou encore Lil'Jon. En plus d'être un tremplin pour les jeunes talents, la ville a vu naître plusieurs mouvements hip hop dont le Dirty South. Ce style est un miroir de la culture du sud des États-Unis : du son des clubs de strip-tease jusqu'au blues entendu dans les bars. Atlanta, c'est également le berceau du crunk, contraction de "crazy" et de "drunk", et de la Snap Music.

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