Universal Music ne rachètera pas EMI

Crédits photo : DR. Capture écran du site EMI Music France.
Criblé de dettes depuis des années, EMI a changé de mains très régulièrement, atterrissant généralement dans de grands groupes d’investisseurs ou de milliardaires. Le dernier acquéreur en date est Citigroup, société spécialisée dans la finance et l'investissement, qui « espère en tirer 3 à 3,5 milliards de dollars » à la revente, selon Reuters. En juin dernier, Universal avait mis toutes les chances de son côté pour venir croquer EMI, quatrième major du globe. On apprend aujourd'hui qu'Universal a renoncé à enchérir. Aucune des deux parties n'a souhaité pour le moment réagir.

Universal se retire, Warner bien placé

La major Universal semblait être particulièrement intéressée par la branche dite de "musique enregistrée" qui compte dans ses rangs des artistes comme Coldplay, David Guetta, Jean-Louis Aubert, Raphaël ou encore Katy Perry. Robbie Williams, lui, a quitté EMI en début de semaine, pour... Universal.
Désormais, c'est Warner Music Group qui apparaît être le mieux placé au rachat de EMI, pour ladite branche. Quant à la branche "EMI Music Publishing" qui gère le catalogue de plus d'un million de titres, elle pourrait être reprise par BMG Music (une entreprise gérée par Sony Music et les légataires de Michael Jackson), toujours selon les informations de l'agence Reuters.

Universal Music détient actuellement plus de 30% du marché du disque aux États-Unis, contre 28% pour Sony Music, 20 % pour Warner, 10% pour EMI, les maisons de disque indépendantes se partageant les 11% restant. Sur une échelle mondiale, les pourcentages restent à peu près équivalents. Si Universal était parvenu à acquérir EMI, la filiale de Vivendi aurait alors pris possession de 40 % du marché. Mais avec l'arrivée de Warner dans les négociations, Warner et Universal arriveraient ainsi à 30% de parts de marché chacun. A suivre...