mercredi 14 septembre 2011 15:43
Les ventes numériques gagnent du terrain
Par
Jonathan HAMARD
| Rédacteur
Le marché du disque français accuse, comme on pouvait s'y attendre, une nouvelle forte baisse au premier semestre 2011 selon le SNEP. Les ventes au format physique dégringolent tandis que le téléchargement booste les revenus des producteurs.
Le SNEP (Syndicat national de l'édition phonographique) a dévoilé les chiffres relatifs aux ventes de disques et au chiffre d'affaires des producteurs et des maisons de disques pour le premiers semestre 2011. Et sans surprise, la presque totalité des données dévoilées affichent des résultats en négatifs avec, en comparaison avec le premier semestre 2010, des ventes en forte baisse pour les supports physiques qui accusent un recul de 12 points. Le chiffre d'affaires HT des maisons de disques a par conséquent baissé : -5,7 % (225,9 M). En revanche, on remarque que les ventes numériques augmentent considérablement, ce qui n'a rien pour nous étonner compte tenue des très bons résultats que certains albums affichaient en ventes téléchargées lors de nos classements hebdomadaires. Idem pour les titres seuls plus facilement achetés sur Internet que par le biais de supports CD 2 titres, dont la disparition se compte peut-être en mois plus qu'en années. On compte 22,8% d'augmentation du volume de ventes numériques, ce qui augmente la part des revenus attribués au téléchargement des producteurs : 18% en 2010 contre 23% pour le premier semestre 2011. Et les principaux intéressés espèrent d'ailleurs que les ventes numériques représentent le quart de leurs revenus d'ici la fin de l'année. Le président du SNEP ajoute que «
le numérique est même parvenu à compenser la baisse du physique. Ce mois-ci, il a pesé pour 38 % du marché. » explique-t-il en évoquant les résultats du mois de juillet ("Musique Info").
Mais ce dernier n'oublie pas que les chiffres, dans leur globalité, demeurent mauvais. Son directeur général David El Sayegh espère que l'État, très impliqué dans le soutien aux producteurs dans le cinéma, le soit également avec les producteurs de musique. Le CNM (Centre national de la musique) devrait prochainement statuer sur les questions que se posent David El Sayegh : «
Aujourd'hui, les aides de lÉtat dans le secteur de la musique enregistrée sont inférieures à 2 % du chiffre d'affaires des producteurs. Dans le cinéma, elles représentent plus de 40 %. Nous sommes favorables à un système d'aide similaire au droit de tirage, pour rester en cohérence avec le marché, mais aussi à des mécanismes d'aides sélectives, pour aider des projets hors cadre. ».