Célèbre chorégraphe qui « ne pouvait pas vivre sans danser », Roland Petit est décédé dimanche matin en Suisse à l'âge de 87 ans, des suites d'une leucémie.
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Le monde de la danse contemporaine vient de perdre lun de ses plus grands serviteurs : Roland Petit. Dans un communiqué, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a estimé que Petit « a bâti une oeuvre d'une grande richesse, réunissant notamment les créateurs les plus inventifs de son temps ».
Roland Petit, fils de Rose Repetto, se forme à l'école de ballet de l'Opéra de Paris auprès de Gustave Ricaux et Serge Lifar et entre dans le corps de ballet en 1940. Il fonde les Ballets des Champs-Élysées en 1945 et les Ballets de Paris en 1948, au Théâtre Marigny, avec Zizi Jeanmaire comme danseuse étoile, qui devient son épouse en 1954. Il collabore avec Serge Gainsbourg, Yves Saint-Laurent et César et participe à plusieurs films français et américains. Il revient à l'Opéra de Paris en 1965 pour y monter Notre-Dame de Paris (musique de Maurice Jarre). Il règle encore des ballets pour les plus grands théâtres de France, d'Italie, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, du Canada et de Cuba. En 1968, son ballet Turangalîla provoque une petite révolution au sein de l'Opéra de Paris. En 1972, avec la pièce Pink Floyd Ballet, il fonde le Ballet national de Marseille, qu'il dirigera pendant vingt-six ans. Auteur de plus de 50 créations abordant tous les genres, il chorégraphie pour une pléiade de grands danseurs internationaux.