Monarchy : le clip rétro-futuriste "I Won't Let Go"

Vous pensiez enfin découvrir l'identité de Monarchy ? Vous serez peut-être déçus de ne pas voir leur visage dans leur nouveau clip "I Won't Let Go". Qu'importe, l'esthétisme rétro-futuriste de cette vidéo ne souffre absolument pas de ces visages couverts. Enregistré en featuring de Rokhsan (chanteuse britannique), ce nouveau titre préfigure la parution d'un second opus du duo, ou peut-être d'une simple réédition de leur première galette éponyme uniquement disponible en import (en France). Là encore, c'est le mystère complet ! Une marque de fabrique qui convient tout à fait à ces deux hommes dont on ne sait rien : ni les noms, ni la nationalité.

Pour leur nouveau clip, ils se cachent à l'aide d'un masque quadrillé, tandis que Rokhsan apparaît dans le plus simple appareil. Tantôt vêtue, tantôt dévêtue, elle subit une intervention chirurgicale ayant comme but de lui greffer des seins. Décrite ainsi, cette vidéo pourrait être comparée à un film "gore". En réalité, la beauté des images et les multiples connotations érotiques subliment une chanteuse tiraillée entre le bien et le mal. Pourquoi ne pas embrasser les deux...?

Découvrez le nouveau clip de Monarchy, "I Won't Let Go" :


A l’écouter, "I Won’t Let Go" confirme l’influence de la pop des années 80 que nous avions déjà pu remarquer sur leurs premiers morceaux. Les deux amis explorent « des lignes de basse très disco des années 80 et de vieilles boîtes à rythmes. Nous aimons les premiers titres de Depeche Mode, OMD, et bizarrement A Flock Of Seagulls, des groupes où la production est solide et forte. De même pour The Cure : ils avaient des titres incroyables, profonds et intègres. Eurythmics est l’un de nos groupes favoris de cette époque, par la manière dont il a tiré des influences de la soul et du funk tout en conservant ce côté synthé » selon leurs propos.

Loin de proposer une musique désuète, le duo produit un son neuf et contemporain qui se détache de la pop actuelle et se rapproche volontiers de l’œuvre du duo britannique Hurts. Les titres de leur premier album démontrent une certaine originalité et des inspirations antérieures : "Floating Cars" (voitures volantes), "Gold In The Fire" (de l’or dans le feu), "Black The Colour Of My Heart" (le noir, couleur de mon cœur) ou encore "The Phoenix Alive" (le phœnix vivant) qui s’apparentent à des intitulés dignes des musiciens cubistes du début du vingtième siècle tel que Erik Satie. A noter que le duo sera en France le 5 mai pour un concert unique à La Maroquinerie.