Crédit photo live : Sand.Mulas.
Ils étaient finalistes du 1er
Prix Georges Moustaki, le 3 février dernier, à Paris. Un Prix remporté par
Melissmell. Depuis, le duo a fait son chemin, puisque Charles & Simon voient enfin leur premier album éponyme disponible en FNAC. Influencé par Bob Dylan, The Beatles, Elliott Smith, John Mayer, Jack Johnson, ou Serge Gainsbourg, le duo propose un disque classieux, aux mélodies aériennes et aux mots originaux, portés par la voix singulière et touchante du chanteur (ou par celle de son frère Charles, non moins particulière, notamment sur "Clairvoyants"), et cerise sur le gâteau, en n'omettant pas d'en soigner le visuel (signé Handclaps sur des photos de Karine Lopez).
Découvrez Charles & Simon live, "Le folk est dans la rue" (Horscène) :
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Charles & Simon, les deux frères Ferrante, fils d'immigrés siciliens, proviennent d'un petit village du nord de la France. Si Charles est passionné de guitare depuis tout petit, Simon, sous la tutelle de son ainé, a fait ses propres découvertes afin de forger un son bien à lui.
Parmi les morceaux de l'opus, certains ont retenu notre attention plus que d'autres par leur maturité, notamment la fausse naïveté de la chanson qui ouvre l'album, "Le monde", l'évident premier single du disque, "Le folk est dans la rue", les deux lectures de "Marie-Jeanne" (et ses guitares tout droit sorties d'un western spaghetti), la touchante confession de "Pourquoi on est comme ça ?, l'efficace "Le veux-tu ?", les épines des rengaines qui assassinent sur "Quand viendra le temps" («
Nous sommes des ballons crevables, qui avec le temps deviennent minables») ou l'exil de "Clairvoyants" («
On se crée un monde un peu meilleur de peur de se connaitre vraiment, mais ça va, ce qu'on ressent est différent de ce qu'on peut voir, trop lucides, trop sensibles, clairvoyants»). Autant dire la quasi-totalité.
Charles & Simon se révèlent souvent empreints de mélancolie, sur une réalisation et des arrangements réussis, mêlant guitares acoustiques et mandoline, signés David Berland. Un musicien qui pourrait être considéré comme le troisième larron du projet (est-ce innocent s'il est le seul à apparaitre en photo dans le livret ?), tellement son implication est grande, passant tour à tour de l'orgue à l'harmonica, aux synthés, à la batterie, aux churs, aux percussions, aux guitares électriques, au piano, au tambourin, et même à la co-composition et/ou la co-écriture de sept titres. Un disque enregistré par ce dernier au Studio Audiotape, mais aussi sur "Clairvoyants" et le quatuor de cordes féminines,
Karen Brunon, Karen Kochafian, Lise Orivel et Delphine Capucon, au
Studio de La Reine par Laurent Aurion, mixé par Pedja Babic, et masterisé par Benjamin Joubert.
Crédit photo album : Karine Lopez.