jeudi 19 août 2010 20:00

Festival de Colmar : nous y étions !

Par Alexandre JOULIE | Rédacteur
Près de 90 000 spectateurs ont embrasé la désormais célèbre coquille de Colmar. Un verre de crémant à la main, nous avons assisté à la plupart des concerts, dans une ambiance atypique. Découvrez les photos !
Pour la première fois cette année, la presse nationale s’est faite écho du huitième festival français : le Monde, Libération, LCI, le Figaro, le JDD... tous y sont allés de leurs petits papiers sur la coquille alsacienne...



Et des coquilles, à l’exception d’une coupure de courant lors du concert des Cranberries et du concert de Joey Starr venu représenter NTM seul, il n’y en a pas eu. L’affiche était belle, populaire, familiale comme le souhaitaient la nouvelle direction de la Foire aux Vins, avec Christophe Crupi à sa tête et une Marie Latoud, son adjointe, bien enceinte. Une affiche accessible également. Et alors que les cachets des artistes flambent, le prix des tickets de la Foire aux Vins restent inchangés : pour 35 euros en moyenne vous pouvez assistez à deux concerts.

Premier jour, Nicolas Sirkis, le fidèle.


Nicolas Sirkis aime Colmar, et il le rend bien aux alsaciens. Alors qu’Indochine était au creux de la vague au début des années 2000, le Festival de Colmar programmait quand même le groupe et ça, le groupe ne l’a pas oublié. Nicolas Sirkis nous a présenté pour la dernière de sa tournée un show de trois heures au lieu d’une heure et demie prévue. Le concert à atteint son apogée lorsque Nicolas fit reprendre en chœur au public "Tes yeux noirs". Le Festival démarre fort, très fort. Les dix milles spectateurs sont ravis.

Jour 2, Gad adooore Colmar.


Le Gewurtz coule à flot, on s’en prend une gorgée avant d’aller assister au spectacle d’un Gad Elmaleh qui joue devant son père et son fils. En conférence de presse, Gad ne cache pas son envie de sortir un album un jour. Mais il ne veut pas faire comme son pote Elie Semoun et se planter ; pour lui, il faut d’abord commencer par la scène. Pour l’heure c’est la dernière de son spectacle "Papa est en haut", que Gad a tenté de jouer. Tenter car devant 10 000 personnes chauffées à bloc, l’humoriste s’est livré à plus de 50% d’improvisation, dont vingt bonnes minutes avec Salomé, petite fan de huit ans qui ne s’attendait sans doute pas à monter sur scène ce soir-là, et à tenir tête à un Gad Elmaleh très ému.

Jour 3, un tango scabreux.


On attaque les vendanges tardives avant d’assister au concert des Gotan Project. Comme l’a si bien dit ma voisine de droite, les Gotan c’est génial, mais le soir chez soi avec des amis à dîner. Enfin, les Cranberries arrivent, le son n’est pas bon, les balances ont du être bâclées. Dolorès O’Riordan fait le travail, elle enchaîne les tubes finalement pas si connus que ça du grand public. Elle effectue ses petits pas de danses qui ont fait sa réputation, parle beaucoup au public et même en français. On apprécie l’effort. Dans la salle beaucoup d’anglais, d’allemands, de suisses… Colmar est décidément un Festival européen ! Je trépigne sur ma chaise... mais je suis bien le seul ! Même sur "Animal Instinct" et "Promises", personne ne chante ! Viens la coupure de courant à trois chansons de la fin. "Zombie" n’est pas encore passée, Dolorès dit au revoir au public, qui montre son mécontentement. Quinze minutes plus tard, Dolorès refait son apparition sur scène adoubée d’une coiffe indienne, et enchaine sur quatre dernières chansons dont "Zombie". Dolorès a fait le travail, on ne peut pas lui en vouloir.




Jour 4, un breton et un corse en Alsace.


En ce quatrième jour, je passe à la vitesse supérieure. Je dévore un Baeckeofe, petit plat de viande cuit dans le vin blanc. Je vais revenir avec quinze kilos de plus de cette Foire aux vins ! Je regarde les jeunes talents de la Scène Off, je comprends pourquoi on appelle ça "la scène off". Mais, faites les taire ! Dutronc et Renan Luce sont prévus ce soir. C’est le premier soir où le Festival n’affiche pas complet, mais 7000 personnes tout de même. C’est propre, conventionnel mais efficace. Quelques pointes d’ironies et de cynisme de l’homme au cigare de temps à autres. Les spectateurs sont contents, ils ont eu ce qu’ils voulaient. Pour l’anecdote, on sait que Dutronc à laissé un petit mot au chanteur Mika, sans toutefois en connaitre le contenu.

Jour 5, Guetta est dans la place.


Tiens, il n’y a pas de cigogne à la Foire aux Vins de Colmar, on est en Alsace pourtant ! J’aurais bien chatouillé une cigogne... Pour me consoler, je me prends une gaufre au sucre avant d’aller voir Christophe Maé et David Guetta. Je déteste les chansons de Christophe Maé, j’ai peur. Surprise, que l’on aime ou que l’on n’aime pas, Christophe Maé est une bête de scène. Il se donne à 200% et on ne peut que respecter. Viendra ensuite le pousse disque le plus banckable de la terre, David Guetta, qui fera danser pendant plus de deux heures un public déjà acquis à sa cause. Il faut dire que David Guetta, même si on n’aime pas trop sa musique, c’est un vrai gentil.





Jour 6, c’est le drame.


Joey Starr se présente seul sur scène avec deux heures de retard. Des excuses, vous n’en aurez évidemment pas, on parle de Joey Starr. Kool Shen est retenu en famille, pour des raisons personnelles. Le rappeur Natty le remplace. Le public est compréhensif. La prestation de Joey Starr quant à elle, est désastreuse, les classiques du groupe manquent à l’appel. Au bout de 45 minutes, l’artiste part. Le public crie au remboursement. Ils n’étaient que 4000 à s’être déplacés pour le voir, 4000 ou presque à être déçus. La belle époque de NTM semble belle et bien terminée...

Jour 7, la dolce vita.


Les allées de la Foire aux Vins sont remplies de gens qui dévorent des Bretzel et qui parlent un langage que je ne connais pas. Ah oui, c’est de l’alsacien. Eros Ramazzotti prend place sur scène, c’est l’hystérie, moyenne d’âge quarante-cinq ans. Deux heures d’un spectacle bien rodées aux sonorités rock (je fus le premier surpris) et, bizarrement, je connais toutes les chansons. C’est qu’il en a fait des tubes le Ramazzotti. Après le raisonnement du dernier riff de guitare, ma voisine s’est mise a pleurer… Bon, elle était touchante, alors même si ça n’a pas eu autant d’effet sur moi, je pense que les spectateurs ont eu ce qu’ils souhaitaient : des "Je t’aime à l’italienne".

Jour 8, Plasticines non recyclables.


Vous connaissez le "Riesling" ? J’ai décidé de consacrer mon huitième jour au Riesling, ce petit vin d’Alsace nous vend du rêve. Le rêve, elles, ne l’ont pas trop vécu, Les Plasticines, et nous non plus. On a préféré rester avec notre verre de Riesling. Les girls band du rock très peu pour nous et très peu pour Colmar apparemment. Elles ont eu beau tout donner, les spectateurs n’ont pas bougé une lèvre ou un bras… Il a fallu que Wax Tailor nous joue un petit "Que sera" pour que l’appelle de la coquille se fasse sentir. A Colmar, on est populaire, Wax Tailor ne provoque pas les mêmes émois que dans les salles parisiennes. De toute façon, ils étaient 6000, 6000 à attendre Brian Molko et son groupe, et non pas les Plasticines ou Wax Tailor. Quand il est apparu, la coquille s’est brisée, l’euphorie collective a pris le dessus. L’effet Placebo a immédiatement fonctionné. Pas de "Bitter End" cette fois-ci.




Jour 9, The End.


En ce 15 août, après avoir subit les Pony Pony Run Run (très bon en disque mais très mauvais en live), le Petit Prince de la pop est venu à Colmar clôturer sa tournée française. Habitué des lieux, il décrit la coquille comme une scène à l’américaine et parle de son troisième album, comme d’un futur album plus subversif. Avec sa reprise de "La solitude" de Barbara et son "Grace Kelly" en français, MIKA nous touche. Le spectacle est à l’image de l’artiste, rempli de générosité, de rêve et de couleurs. Un feu d’artifice pour un festival qui l’a été tout autant.

Le Festival de la Foire aux Vins de Colmar ferme ses portes. La nouvelle direction fourmille de projets : un salon international de la musique prendrait place à Colmar en mai prochain. A suivre !

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