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Je viens pas de la cité mais le Beat est bon / Je viens pas de Paname mais de Marly-Gomont" : avec un clip amateur sur Internet,
Kamini a connu rapidement la notoriété en racontant ses souvenirs de gamin noir dans un tout petit village de l'Aisne.
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Marly-Gomont est une chanson qui raconte ma vie", assure le rappeur, assis au pied de la belle maison picarde en briques rouges où son père d'origine congolaise avait installé son cabinet de médecin généraliste au rez-de-chaussée. "
Un petit patelin que personne ne connaît / Même pas Jean-Pierre Pernaut".
Au milieu des bocages, des vaches laitières et des églises fortifiées de la Thiérache, le fils du docteur s'est fait traiter de "bamboula", "pépito" ou "la noiraude" à l'école, car "
Dans la bouche des enfants / Réside bien souvent la vérité des parents", si l'on en croit sa chanson.
A l'origine, le clip (à voir en bas de page), tourné avec une copine étudiante en audiovisuel, ne devait servir qu'à démarcher les grosses maisons de disques pour enregistrer un album, avec le soutien d'un petit label de Lille, La Plèbe. Puis il s'est retrouvé sur un forum et depuis, plus d'un million de personnes l'ont vu !
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Beaucoup de gens pensent que c'est un coup. Mais on a d'autres titres. On a déjà un album fini", assure Kamini, qui vit désormais à Lille où il gardé son travail d'infirmier psychiatrique deux nuits par semaine.
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Les majors sont entrées en contact avec nous. Elles savent que le public et les médias sont derrière nous", selon son producteur lillois.
A Marly-Gomont,
Kamini reçoit du courrier à son nom à la mairie. "
Il a fait sentir que le mal de la campagne est identique au mal des banlieues", se félicite la maire Odile Gourlin.
Belle alternative, à suivre de très près. Le single serait prévu pour le mois prochain...
Téléchargez le titre "Marly-Gomont" : cliquez ici.
LE CLIP