Accueil > Actualité > Chronique d'album > Actualité de Lady Gaga > "Mayhem" est-il vraiment le meilleur album de Lady Gaga ? Notre critique !

"Mayhem" est-il vraiment le meilleur album de Lady Gaga ? Notre critique !

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Lady Gaga crée l'événement avec son nouvel album "Mayhem". Moins "dark" que prévu, ce septième opus multiplie les tubes évidents, entre pop, disco, funk et électro pour un résultat éblouissant. Notre critique de "Mayhem" !
Frank Lebon
C'est une histoire comme Hollywood les adore. Celle d'une artiste revenant au sommet après avoir essuyé plusieurs déceptions commerciales. Certes, Lady Gaga n'a jamais vraiment quitté le feu des projecteurs, mais les scores de ses derniers albums "Joanne" (2016) et "Chromatica" (2020) ont été loin d'être faramineux. Et si elle espérait se relever avec "Joker : Folie à Deux", le flop critique et public du film semblait être le dernier clou planté dans le cercueil. Mais il a suffi d'une chanson pour la voir caracoler à nouveau au sommet des ventes. Ballade soft-rock 70's que certaines mauvaises langues ont vu comme une simple opération commerciale, "Die With A Smile" en duo avec Bruno Mars a été l'immense succès surprise de la fin de l'été, permettant à Lady Gaga de flamboyer à nouveau dans les charts et de battre des records.




C'est en retrouvant sa couronne de reine de la pop de sa génération que Gaga se lance dans l'arène avec "Mayhem", son septième album événement qui débarque en grande pompe ce vendredi. Et encore une fois, la star n'est pas là où on l'attend. Annoncé ci et là comme un retour à l'électro-pop dark de "The Fame Monster" et "Born This Way", les deux projets préférés des fans, "Mayhem" opère un pas de côté inattendu. Passé les singles et mastodontes "Disease" et "Abracadabra", option gros synthés et refrains taillés pour les stades, la suite de l'album s'oriente vers une pop plus lumineuse et résolument rétro. C'est simple : chacune des pistes de l'album ou presque pourrait devenir son prochain hit dans le monde entier ! Si "Vanish Into You", titre mis en avant par le label Polydor dans les playlists, peut sembler un peu convenu, jamais Lady Gaga ne tombe dans la facilité, chaque chanson apportant sa pierre unique à l'édifice "mayhem-esque".

L'album le plus tubesque de Lady Gaga ?


Sur les réseaux sociaux, beaucoup comparent "Mayhem" à "Bad", "Purple Rain" et "1989". Ce qui n'est pas totalement illogique tant l'ombre de ces trois légendes de la pop imprègnent le disque. Impossible de ne pas penser à Prince sur l'électro-funk "Killah" en collaboration avec le producteur français Gesaffelstein (et son riff inspiré du "Fame" de David Bowie), tandis que "How Bad Do U Want Me" apparaît comme une version updatée des tubes aériens de Taylor Swift, avec une production plus musclée. Sur les géniaux "LoveDrug", "Shadow of a Man" ou "Zombieboy", en hommage au mannequin décédé en 2018, l'influence du Roi de la Pop s'y ressent plus que jamais. Des références écrasantes que Lady Gaga arrive à surmonter en y apposant la patte qui fait son succès depuis bientôt 20 ans. Tout en faisant référence à son passé sur "Garden of Eden" et "Vanish Into You" (on peut presque fredonner « caught in a bad romance » !) qui ne sont pas sans rappeler quelques titres de son premier opus "The Fame". Et ce, en réussissant à toujours rester cohérente !




Des ballades finales qui se trainent...


Si Lady Gaga assure se sentir plus apaisée que jamais, cela se ressent à chaque seconde de ce disque. S'amusant comme jamais, après avoir crié son mal-être sur "Chromatica", la chanteuse se fait plus malicieuse, évoquant tour à tour les affres de la célébrité mais surtout l'amour et même le sexe débridé. « Je vais faire crier les rideaux, crois-moi, je vais faire trembler le sol » promet-elle sur le malicieux "Killah", avant de clamer son amour pour son fiancé Michael Polansky sur "Blade of Grass" : « Enroule ce brin d'herbe autour de mon doigt comme un moule / Même si l'église a brûlé, je serai ta reine sans couronne ». « I'm a free woman » clamait-elle sur "Chromatica" il y a cinq ans. Une phrase qui semble prendre véritablement vie aujourd'hui.




Après trois quart d'heures déchaînés sur le dancefloor, avec ça et là des effusions rock savamment distillées, l'album se termine sur une note plus douce avec trois ballades consécutives. Peut-être le seul véritable point noir de l'album tant ce trio final se traîne péniblement et que le superbe "Die With a Smile" apparaît totalement en décalage du reste. Mais c'est probablement ce qu'il faut pour se remettre de ses émotions après ce disque à la production impressionnante, qui réussit là où "Chromatica" a échoué : être l'album dansant et émancipateur d'une artiste plus libre et rayonnante que jamais. Si Lady Gaga a répété de nombreuses fois que c'est son futur mari Michael Polanski qui l'a poussé à refaire un album pop digne de ce nom, les millions de Little Monsters lui disent aujourd'hui merci.

Loin d'être l'album "dark" annoncé partout, "Mayhem" reste du grand Lady Gaga. La chanteuse opère une démonstration de force sur une quinzaine de tubes absolus naviguant entre pop, rock, électro et funk sans jamais se perdre en cours de route. De quoi rappeler que Lady Gaga est sans conteste la plus grande popstar de sa génération !

Charts in France

  • A propos de Pure Charts
  • Mentions légales
  • Publicité
  • Politique de cookies
  • Politique de protection des données
  • Gérer Utiq
  • Nous contacter