Après Perpignan, les Déferlantes trouvent une nouvelle ville... et font encore polémique

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Après le tollé autour de Perpignan, ville RN, le festival des Déferlantes a enfin trouvé son lieu d'accueil pour son édition 2023, avec Indochine, Sting ou Rosalia à l'affiche. Mais la nouvelle ville suscite elle aussi la polémique, pour des raisons politiques...
Crédits photo : Bestimage
Où s'installera le festival des Déferlantes cet été ? L'épineuse question fait débat depuis un mois. Au départ, l'événement estival, qui accueille notamment Indochine, Rosalia, Sting, Scorpions ou David Guetta en tête d'affiche, devait se tenir à Céret. Mais pour « répondre au mieux aux attentes du public », les organisateurs ont tenu à le déplacer dans « un lieu central, plus facile d'accès » : Perpignan. Le hic ? La mairie de la ville est tenue par Louis Aliot, élu du Rassemblement national, qui s'est félicité de l'arrivée du festival dans sa commune. Ce qui a fait sortir de ses gonds Indochine. Dans un communiqué, le groupe de Nicola Sirkis a pressé les organisateurs du festival de trouver un autre lieu, sans quoi il menaçait d'annuler sa venue. Alors qu'Indochine a été rapidement rejoint dans son ultimatum par Louise Attaque, l'affaire a fait polémique à un niveau national, poussant Jordan Bardella, président du RN, et Louis Aliot à réagir dans les médias.

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Face au scandale, les organisateurs des Déferlantes avaient donc annoncé le 10 janvier que le festival ne se déroulerait finalement pas à Perpignan et qu'ils trouveraient une ville de remplacement. Après un mois de suspense, celle-ci a été choisie. Ainsi, du 6 au 9 juillet prochains, le festival des Déferlantes se déroulera au Barcarès. « Nous avons collectivement estimé que "les jardins du Lydia" au Barcarès était l'endroit le plus adapté pour répondre à l'organisation de l'un des plus grands évènements de la Région et du sud de la France » se félicite le festival sur son site : « Le site respecte les normes de sécurité et les conditions techniques des artistes (...) ainsi qu'un lieu dimensionné et adapté pour accueillir le public et les plus grands artistes de notre belle programmation ». Avec ses 5.894 habitants, Le Barcarès, située à 15 kilomètres de Perpignan et au bord de la Méditerranée, semble donc sans problème apparent.



"La ville qui vote le plus pour Marine Le Pen"


Mais à y regarder de plus près, la ville du Barcarès fait aussi polémique, comme Perpignan. En effet, comme l'ont relevé certains internautes, la commune des Pyrénées-Orientales a voté à 65,65% pour Marine Le Pen lors du second tour de l'élection présidentielle en mai dernier. Un résultat qui fait sourire certains, après le tollé entourant la ville RN Perpignan. A commencer par Louis Aliot, maire de la ville où devait se dérouler le festival. Sur Twitter, il tourne en dérision cette décision : « Je remercie Indochine qui a choisi pour se produire dans le 66, la ville qui vote le plus pour Marine Le Pen et le Rassemblement National ! Standing Ovation pour Les Déferlantes au Barcarès ». De plus, le maire LR du Barcarès, Alain Ferrand, a été déjà condamné à deux ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts en 1999, puis mis en examen en mai 2021 pour extorsion en bande organisée.





Les Déferlantes et les artistes n'ont pas encore répondu à cette petite pique mais toujours est-il que le festival se tiendra donc aux Jardins du Lydia au Barcarès du 6 et 9 juillet prochains. Le public pourra ainsi applaudir Indochine, Soprano, Sting, Scorpions, Damso, David Guetta, Louise Attaque mais aussi Rosalia, Deluxe, Lomepal, alt-J, Tiakola, Pomme, Gazo, Bigflo & Oli ou encore 47Ter, qui vient de s'ajouter à la programmation.

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