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Le phénomène des piqûres sauvages inquiète. Depuis plusieurs semaines, les témoignages concernant des agressions commises avec des seringues dans des discothèques, des festivals ou des concerts se multiplient, et suscitent l'effroi de la population. Un fléau qui touche l'ensemble du territoire français, puisque des faits similaires ont été détectés à Bordeaux, en Bretagne, à Toulouse, durant le Printemps de Bourges, le festival We Love Green à Paris et même sur
le tournage de l'émission "La chanson de l'année" sur TF1, qui se déroulait cette année à Toulon. Deux suspects avaient été interpellés même si la mairie de la ville se montrait prudente : «
A cette heure toujours, nous n'avons aucune connaissance d'une substance nocive administrée à quiconque via ces piqûres ». Ainsi, selon les chiffres de la Direction générale de la police nationale (DGPN), au moins 808 plaintes et 1.098 victimes ont recensées en date du 16 juin pour des affaires de piqûres sauvages. Et la
40ème édition de la Fête de la Musique n'a pas permis d'enrayer cette vague très mystérieuse.
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Des suspects filmés par des témoins
Ce mardi 21 juin, alors que des événements venus célébrer la culture musicale française se sont tenus aux quatre coins de l'Hexagone, au moins neuf interpellations ont eu lieu pour des faits d'agressions à la seringue, comme le rapporte
Franceinfo. A Versailles, un homme de 37 ans a été arrêté par les forces de police après avoir piqué «
deux jeunes mineurs » sous les yeux de deux témoins. L'un d'entre eux a filmé la scène. «
Grâce à cette vidéo, un signalement précis a pu être diffusé, permettant l'interpellation » a indiqué une source policière, même si la seringue s'est évanouie dans la nature. À Asnières-sur-Seine, une enquête a été ouverte pour «
violences aggravées et administration de substance nuisible » à l'encontre de quatre agresseurs présumés, comme l'a précisé le parquet de Nanterre. Du côté d'Arras, six plaintes ont été déposées par des adolescents, deux hommes et quatre femmes, qui affirment avoir été piqués à la seringue entre 22 heures et 1 heure du matin dans le centre-ville. Enfin, lors de la Fête de la Musique à Nancy, un homme aurait piqué «
au moins deux personnes ». Deux seringues ont été retrouvées dans son sac à dos et le suspect a été placé en garde à vue suite au signalement des victimes, qui avaient filmé leur assaillant, selon le procureur de la République François Pérain.
Pour l'heure, les investigations menées sur différents dossiers n'ont pas permis de trouver de trace de GHB dans l'organisme des victimes, malgré de nombreux effets secondaires ressentis. Le Ministère de la Santé rappelle qu'en cas de symptômes ou de trace de piqûre, il convient de réaliser au plus vite des prélèvements dans un hôpital ou un service d'urgence.