Crédits photo : Abaca
Le secteur culturel attend ce jeudi 18 février avec autant d'impatience que d'appréhension. C'est cet après-midi que Roselyne Bachelot s'entretient par visioconférence avec de nombreux organisateurs de festivals, afin de décider de la marche à suivre pour les événements estivaux. Ce matin, le Prodiss, le syndicat des producteurs et salles de concerts, a d'ailleurs partagé une lettre ouverte pour urger le gouvernement à proposer des «
réponses concrètes , tout en partageant le hashtag #SaveFestivals : «
Après un an d'arrêt complet, ils souhaitent enfin connaître le cadre dans lequel les rassemblements pourraient être autorisés : Quel type de rassemblement seront autorisés à compter de juin ? Quelle capacité ? Quel type de jauge ? Quelles autres conditions sanitaires ? ».
Des festivals assis cet été ?
Alors que les propositions faites par la ministre de la Culture devraient être connues dans les heures à venir,
Europe 1 assure que les gros festivals d'été, comme les Eurockéennes, les Vieilles Charrues ou Rock en Seine, pourraient se dérouler dans des conditions assises. Réunissant habituellement des dizaines de milliers de spectateurs, ces festivals devraient donc accueillir un public moins nombreux et assis «
sur des chaises ». Les festivaliers pourrait avoir également l'obligation de porter des masques en extérieur mais, pour l'heure, nul ne sait si un test antigénique sera obligatoire pour autoriser les spectateurs à pénétrer dans l'enceinte.
L'été dernier, la Virgin Money Unity Arena de Newcastle a proposé une série de concerts respectant la distanciation sociale. 500 plateformes pouvant contenir jusqu'à cinq spectateurs chacune ont été mises en place (voir photo ci-dessus) pour plusieurs concerts qui ont accueilli les groupes Supergrass ou Two Door Cinema Club mais aussi Sam Fender. Les festivals français pourraient ainsi opter pour cette solution. De son coté, We Love Green vient de lancer un grand sondage pour demander à ses spectateurs quel protocole sanitaire faudra-t-il prendre pour permettre la tenue des festivals cet été.
A LIRE : "L'hypothèse d'un été sans festival est exclue" assure Roselyne Bachelot
"On ne peut plus attendre"
Pour Jérôme Tréhorel, le directeur des Vieilles Charrues, cette solution de festival à jauge réduite est quelque chose de viable mais qui va «
demander pas mal de travail, de réflexion et d'adaptation » : «
L'objectif est qu'on ait rapidement les réponses afin qu'on ne soit pas trop tard pour réadapter ou réorganiser un nouvel évènement ». Le son de cloche n'est pas le même pour Rémi Perrier, le créateur du festival Musilac. «
La version debout, je la sens fortement compromise et cela serait une déflagration pour toute une filière qui va bien au-delà des producteurs et des organisateurs. Il y a des délais que lon ne peut plus tenir et ce n'est pas une espèce de caprice ou un chantage. C'est une réalité d'organisation. On ne peut plus attendre. Il faut savoir effectivement comment on va pouvoir travailler » s'inquiète, pour
Franceinfo, celui qui est également le vice-président du comité festival au sein du Prodiss. Selon lui, il faudra s'attendre à «
une vague d'annulations assez importantes » si le gouvernement interdit le public debout lors des festivals. Un casse-tête auquel Roselyne Bachelot devra répondre cet après-midi !