Crédits photo : Romain Bassenne
Se dirige-t-on vers
un été sans festivals ? Après les
annulations du Printemps de Bourges et du
Hellfest, la saison festivalière risque d'être compromise, en raison de la pandémie de coronavirus et de l'incertitude qui plane autour de ces prochains mois. Et la vague d'événements musicaux prévus début juin sont en ligne de mire. C'est notamment le cas de
We Love Green. Le festival écolo situé dans le Bois de Vincennes ne se déroulera pas comme prévu les 6 et 7 juin prochain, comme l'annonce
Le Parisien. Une situation décevante mais prévisible qui ne sonne pourtant pas le glas de l'édition 2020. En effet, selon sa directrice Marie Sabot, une solution est envisagée pour que le festival soit reporté à la rentrée : «
Nous nous battons tous les jours pour que le festival vive en 2020. Nous voulons proposer un rassemblement solidaire en septembre. Un festival plus long, un format différent, en collaboration avec un autre événement. Nous espérons annoncer une bonne nouvelle d'ici dix à 12 jours ».
Un report en septembre est-il possible ?
Ainsi, We Love Green pourrait désormais prendre place début septembre. Un placement stratégique qui pourrait permettre au festival de coller, à quelques jours près, avec le Primavera Sound Festival de Barcelone, les deux événements partageant cette année bon nombre d'artistes en commun. «
Si nous annulions aujourd'hui, nous aurions un million de pertes, pour les frais déjà engagés. Elles auront forcément une incidence sur notre avenir » conclut Marie Sabot. Cette année, We Love Green doit accueillir Lana Del Rey, Young Thug, Lomepal, Catherine Ringer, London Grammar, Bad Bunny ou encore Ninho.
Les autres gros festivals parisiens sont également menacés par le coronavirus. C'est notamment le cas de
Solidays et de
Rock en Seine. Le premier doit se dérouler du 19 au 21 juin et son président Luc Barruet prendra une décision fin avril : «
D'ici là, on va se battre pour maintenir en juin, même si on y croit de moins en moins, ou reporter début septembre. Le festival, c'est 70 % de nos ressources ». Le second, prévu du 29 août au 1er septembre avec la venue de Rage Against the Machine, est aussi dans l'incertitude. «
On a la programmation des autres soirées, mais on ne l'annonce pas, car cela n'aurait aucun sens. Les concerts sont les premiers à avoir fermé, ils seront les derniers à rouvrir » explique Arnaud Meersseman, à la tête d'AEG qui détient en grande partie le festival.