Streaming : Pascal Nègre assure qu'il y a des tricheries en France (VIDEO)

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Pascal Nègre, ancien président d'Universal Music France, s'est confié dans une interview pour Pure Médias sur le streaming, confirmant les soupçons de triches et dénonçant le modèle de répartition des revenus par les plateformes.
Crédits photo : Capture Dailymotion
Les modes de consommation de la musique évoluent. Ainsi, le streaming explose les compteurs, en France comme dans le reste du monde. Comme l'a annoncé le Syndicat National de l'Edition Phonographique (SNEP), pour la première fois, les revenus générés par les écoutes en streaming ont dépassés ceux des ventes physiques sur le premier semestre 2017 : 46,3% contre 44,9%. Alors que le tube "Réseaux" de Niska a passé 15 semaines en tête du classement fusionné, incluant les chiffres d'écoutes, et que les rappeurs Kalash et Damso viennent de décrocher un record historique en France en franchissant le cap des 6 millions d'écoutes hebdomadaires avec ''Mwaka Moon', des soupçons de triches en streaming, notamment dans le rap, ont été émis par le SNEP.

"Est-ce qu'il y en a ? Oui !"


Interrogé par Pure Médias dans l'émission #QHM, Pascal Nègre, ancien président d'Universal Music France qui a lancé son agence de management #NP et son label Six & Sept, l'a confirmé. « Pour moi, dans le streaming, il y a deux débats : premièrement, la triche. Est-ce qu'il y en a ? Oui ! » a-t-il d'emblée lancé, avant de développer son propos : « Evidemment que ça triche, regardez sur Internet, vous pouvez acheter tant de vues, tant de machins, oui ça triche. Est-ce que ça triche plus dans un genre musical plus qu'un autre ? J'en sais rien. Est-ce que ça triche plus en France ? Jen sais rien. Mais évidemment que ça triche ». Mais le vrai problème du streaming aujourd'hui pour Pascal Nègre reste la rémunération par les plateformes. « Aujourd'hui, Spotify par exemple, ils prennent le chiffre d'affaires du mois dans le pays, ils regardent le nombre de streams, ils divisent, ça fait un prix par stream et on vous paie » a-t-il expliqué.

Pour lui, ce modèle de rémunération est « absolument injuste » : « Aujourd'hui, la répartition devrait absolument se faire par abonné. Si j'ai écouté qu'un titre, les dix euros ils vont au producteur du titre. Si j'en ai écouté 10.000, on divisera et ça fera des poussières de centimes (...). Ça, c'est fondamental. Pourquoi ? Si on ne le fait pas, on va favoriser les musiques par les moins de 25 ans et c'est très bien, mais à un moment donné, on va tuer la monétisation des musiques world, le jazz, la musique classique, la chanson française, les fonds de catalogue français. On va avoir un problème de diversité ». Son message sera-t-il entendu ?

Regardez Pascal Nègre évoquer le streaming :
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