Le chanteur russe Zelimkhan Bakaev torturé et tué à cause de son homosexualité

Crédits photo : Capture YouTube
Depuis plusieurs mois, les voix s'élèvent contre la Tchétchénie où une centaine d'homosexuels ont été arrêtés et torturés dans des camps à cause de leur orientation sexuelle, sous l'autorité du dictateur Ramzan Kadyrov. En France, l'association Urgence Tchétchénie accueille des réfugiés et appelle à la mobilisation, tout en levant des fonds comme lors de l'organisation d'un concert solidaire avec des nombreuses célébrités en juin dernier. Mais là-bas l'horreur continue de sévir. C'est l'histoire du chanteur russe Zelimkhan Bakaev (également écrit Zelimkhan Bakayev) qui vient de rappeler le sort réservé aux hommes homosexuels en Tchétchénie. Depuis qu'il s'est rendu dans le pays en août dernier pour assister au mariage de sa soeur dans la ville de Grozny, l'artiste de 26 ans était porté disparu. Le site NewNowNext révèle aujourd'hui que Zelimkhan Bakaev est mort.

Les autorités tchétchènes nient

C'est Igor Kochetkov, le fondateur de l'association Russian LGBT Network, qui a annoncé la terrible nouvelle : détenu dans un centre par les autorités tchétchènes, le chanteur Zelimkhan Bakaev, "suspecté" d'être homosexuel, aurait été torturé et assassiné. « Il est arrivé à Grozny et a été arrêté par la police trois heures après. Dix heures plus tard, il était tué » révèle une source proche des activistes officiant dans la région. Son compte Instagram a mystérieusement été supprimé, tandis que l'artiste aurait écrit un message à sa famille en septembre assurant être en vie et à l'étranger, avant que son téléphone ne soit inactif. La police tchétchène a nié être impliquée, dévoilant une fausse vidéo d'un individu se faisant passer pour Zelimkhan Bakaev et assurant vivre en Allemagne. Une preuve réfutée par les associations LGBT en raison de nombreuses incohérences.

Regardez un clip de Zelimkhan Bakayev :

Concerned for missing singer Zelimkhan Bakaev—who was detained by security forces after returning to Grozny #bringbakaevback #EyesOnChechnya pic.twitter.com/luNDXU0LSf

— Human Rights First (@humanrights1st) 31 août 2017