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Le seuil est symbolique et symptomatique du succès du streaming. Cette semaine, Spotify annonce dans les colonnes du journal britannique
The Telegraph avoir franchi le cap des 100 millions d'utilisateurs à travers le monde. Un chiffre impressionnant qui renforce le leadership du géant suédois sur le secteur et prouve que la multiplication de la concurrence, avec l'arrivée durant l'année 2015 des plateformes Tidal ou
Apple Music, a été bénéfique pour le marché de la musique en ligne. En France, le streaming
a bondi de 45% et représente désormais 20% du chiffre d'affaires de l'industrie musicale sur notre territoire. La tendance est similaire aux États-Unis, où le streaming pèse désormais
plus lourd dans la balance que les ventes physiques et digitales.
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Un système fragile
Mais tous les voyants ne sont pas au vert. Encore jeune et perfectible, le système du streaming ne parvient pas pour le moment à atteindre un seuil de rentabilité. «
Nous devons à la fois innover, faire des investissements technologiques importants, supporter les coûts d'acquisition de catalogue tout en finançant notre expansion internationale » explique Yann Thébault, le directeur général de Spotify pour la France, à
L'Expansion. L'objectif affichée ? Pousser les utilisateurs "freemium", qui bénéficient d'un accès gratuit au catalogue en échange d'annonces publicitaires, à adhérer à une offre payante. Au
Telegraph, Spotify concède que seulement 30% de ses abonnés, soit 30 millions d'utilisateurs, mettent la main à la poche. Un taux que Spotify peine pour le moment à accroître.