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samedi 19 avril 2025 12:15
Maïa (Star Academy) en interview : "J'ai envie d'apporter beaucoup de légèreté avec ma musique"
Pétillante et pleine d'entrain, Maïa fait ses premiers pas dans la musique avec le single "Blonde". Le rythme intense de la tournée "Star Academy", la création de son premier projet, les critiques... Rencontre !
![]() Propos recueillis par Yohann Ruelle. Comment as-tu vécu ton après Star Academy ? L'après "Star Academy", ça s'est très bien passé. Déjà, étant sortie mi-décembre, j'ai eu le temps de retrouver un peu ma famille, mes amis. J'ai eu du temps pour moi avant de commencer les répétitions pour la tournée, pour réfléchir à mon projet et me dessiner un univers musical. Gérer la notoriété, aussi. C'est tout nouveau. Avant la "Star Ac", je me rappelle, je disais à mes amis : "Non mais les gars, jamais de la vie il y aura un compte fan sur moi. Jamais de la vie, on me demandera des photos dans la rue". Ça paraît irréaliste ! Et là, d'un seul coup, ça nous arrive et c'est sûr que ça peut être assez surprenant. J'étais juste hyper agréablement surprise de voir que j'étais soutenue comme ça. La tournée de la "Star Ac", c'est un vrai marathon Est-ce que la tournée est conforme à l'idée que tu t'en faisais ?Franchement, oui. En fait, c'est simple, on passe des moments avec des amis qu'on s'est fait, qui partagent la même passion et on vit de ce qu'on aime le plus au monde. C'est super intense, évidemment, puisqu'on est en concert tous les week-ends. Physiquement, tu tiens le coup ? Ebony a dû déclarer forfait lors d'un concert à Tours... Je gère plutôt bien ! Je sens que j'ai les cuisses plus musclées qu'avant. (Rires) J'imagine que ça doit travailler ! Et parfois quand je sors d'un concert de trois jours avec des doublettes, j'ai des courbatures. On est un peu fatigués forcément... C'est un marathon ! Je n'ai jamais connu une formation aussi accélérée dans quelque domaine que ce soit. Là c'est hallucinant, on apprend vite mais on est tous tellement contents de vivre ça qu'on se concentre vraiment plus sur "Waouh, je suis en train de vivre mon rêve" que sur "C'est fatiguant". Tu as des astuces pour te préserver de l'intensité de cette aventure ? Boire beaucoup d'eau, manger sainement...? Non, même pas. Franchement on mange n'importe quoi, c'est catastrophique ! Dans le bus on a les bonbons, les sucreries... Oh là là là ! C'est trop. (Rires) On ne juge pas ! Disons plutôt que ça vous permet d'avoir assez d'énergie pour les shows. (D'un air d'approbation) Exactement ! C'est ça. On trouve toujours des excuses pour manger de toute façon. (Rires) L'avantage c'est qu'on est neuf sur scène. C'est moins épuisant que de faire une véritable tournée solo. Vous avez un rituel entre vous avant de monter sur scène ? On en a un avant et un après. Avant le début du concert, on met nos mains comme ça et on fait : "Merda ! Merda ! Merda !". C'est de l'italien parce que notre chorégraphe est italien. Et à la fin on fait : "1, 2, 3, amore !". J'adore ces moments-là. En parallèle, tu lances ta carrière solo avec ton premier single "Blonde". Tu as été sollicitée dès ta sortie de l'émission ? J'ai tout d'abord rencontré Gab, qui est mon manager et que je connaissais un petit peu déjà avant la "Star Academy". On était dans la même école de commerce, et lui connaissait quelqu'un du label Jo & Co. On avait déjà enregistré quelques maquettes en studio donc on l'a contacté en présentant déjà un peu mon univers musical, mon projet. Ça lui a plu et... voilà ! "Blonde" était finalisé. Je suis juste moi et c'est suffisant Ça veut dire que tu avais déjà une vision de ce que tu voulais proposer ?Oui ! Avant la "Star Ac", j'écrivais un peu mais ce n'était pas très sérieux, c'est la première fois que je fais véritablement des chansons. Et j'ai rencontré les bonnes personnes. J'ai travaillé avec BRÖ et Igit. Ce sont deux personnes qui ont vraiment compris mon univers et qui m'ont poussée à vraiment sortir le meilleur de moi-même. J'avais un peu une idée de la DA [direction artistique]. Ce que j'avais envie d'apporter dans mon univers musical, c'est beaucoup de légèreté. Parce que moi, c'est ce que j'aime écouter ! Je trouve que ça fait du bien d'avoir un peu de légèreté dans ce monde qui est quand même lourd. La musique ça sert à ça, à s'évader. Je voulais aborder des sujets qui étaient quand même assez profonds, je ne voulais pas dire des banalités. Pour moi, le texte est hyper important. Tout en y ajoutant ma personnalité sans se prendre la tête. Quand on sort d'une émission comme la "Star Academy", on se dit bon... Je suis blonde, je veux faire de la musique, et il y en a plein des comme moi quoi. On est parti de ce constat-là avec Igit et on l'a dit avec humour. J'avais envie de dire : "Tu sais quoi ? Je suis pas différente des autres mais en vrai je m'en fous, je m'en fous de savoir si je suis plus belle ou moins belle, plus forte ou moins forte". Je suis juste moi et c'est suffisant. C'est aussi pour désacraliser ce côté concurrentiel de la musique, j'imagine ? Car vous êtes nombreux de la "Star Academy" à sortir vos projets en même temps, et on sait que les communautés de fans font beaucoup le jeu de la comparaison... Exactement. Je ne veux pas de la concurrence, je ne veux pas regarder si tel single a mieux marché que celui d'un autre. Je veux faire de la musique. Si ça plaît tant mieux, sinon tant pis ! D'où les touches d'humour dans le texte ? Dès le début de la chanson, on s'est dit que ce serait rigolo d'apporter du second degré et d'inclure par exemple un passage parlé. Je trouve que c'est léger et que ça va bien avec la bossa nova. J'écoute beaucoup de chansons parlées, j'aime bien et je me suis dit pourquoi pas rajouter ça ? Parce que c'est moi aussi. Ce côté bossa nova, solaire, c'est ce vers quoi tu as envie de te diriger ? Totalement ! J'en écoute pas mal et je trouve que c'est un style musical qui est rafraîchissant. Pour autant, ce n'est pas une grille d'accords hyper basique, on y retrouve des trucs un peu jazzy. C'est sautillant, c'est pétillant. On n'a pas trop l'habitude d'en entendre en vrai donc je trouvais ça sympa d'apporter ça dans ma musique. Dans la chanson tu dis « vouloir sortir du lot c'est dépassé ». C'est un peu paradoxal quand on lance une carrière ! Comme on disait, je ne suis pas dans cette démarche de concurrence, de "Je veux marcher plus qu'un autre, je veux me démarquer, je veux qu'on remarque que moi". Je m'en fous en vrai. Je ne suis pas dans cette démarche de concurrence C'est compliqué de se dire que c'est un métier de passion mais qu'on rentre aussi dans un business ?Ça peut être compliqué à gérer parce qu'on se dit : en fait là, on m'a donné une opportunité de malade, je sors d'une émission, j'ai eu de la visibilité comme jamais je n'aurais pu espérer en avoir. Donc on peut se mettre la pression de se dire "Je n'ai pas envie de gâcher ça". Mais j'aime bien prendre du recul et vivre le moment présent. J'ai des choses à dire et j'ai envie de les mettre en musique et s'il y a des gens qui les écoutent, c'est super ! Et si ça marche pas, je serai toujours heureuse de me lever le matin. La vibe un peu Miss France du morceau, comme quand tu parles de la paix dans le monde ou chantes « Je suis hyper heureuse d'être contente », c'est toi à 100% ? Ah mais totalement ! Je dis souvent des trucs comme "Ensemble on est plus nombreux, je suis hyper heureuse". (Rires) Je trouve ça drôle en fait. C'est décalé, pas prise de tête. J'exacerbe le côté caricatural de la blonde ! Sur les réseaux sociaux, on s'est moqué de ton accent bien français quand tu parles de la star américaine Sabrina Carpenter... On était en studio, j'allais enregistrer et j'étais à fond dans le perso. J'étais dans le perso de la blonde et donc j'ai dit, Sabrina Carpenté. Et là on se regarde, on se met tous à rigoler. On s'est dit : "Venez on le garde, on s'en fout !". C'est vraiment juste pour exacerber le côté caricatural de la blonde. C'est pour coller au personnage. Tu cites Angèle, Helena, Sia... qui sont donc blondes ! Ce sont des inspirations ? Bien sûr ! Je n'ai pas plus réfléchi que ça, j'ai pensé "chanteuses blondes" et elles me sont venues spontanément à l'esprit. Ce sont des filles, des artistes, à qui j'aimerais ressembler, à qui je peux m'identifier. Je rêve d'avoir autant de succès qu'elles ! Tu sais que des gens sur les réseaux sociaux ont pensé que la Marine que tu cites, qui est donc ta camarade de la "Star Academy", était Marine Le Pen ? (Dépitée) Franchement, entre Helena, Sia et Angèle, à quel moment tu peux te dire c'est Marine Le Pen ? Après Marine la pauvre, elle n'a pas choisi son prénom ! Elle s'appelle Marine mais elle aurait pu avoir n'importe quel autre prénom que je l'aurais citée. En vrai je n'ai pas de chance, je suis dégoûtée qu'elle soit blonde Marine Le Pen. (Rires) Mais vraiment ! Ces histoires, ça m'a hyper énervée et ça m'a rendue hyper triste. J'ai même vu des photomontages avec de faux comptes. Être d'extrême droite, c'est mon plus gros red flag dans la vie. C'est la première fois que je reçois autant de haine Comment tu appréhendes le fait que tous vos faits et gestes soient analysés, décortiqués ou interprétés ?En vrai, je n'ai pas été beaucoup critiquée, enfin pas tant que ça sur les réseaux pendant l'aventure et après. Donc là, c'est la première fois que je reçois autant de haine et de commentaires méchants. Alors que... J'étais juste un peu en mode : "Bah les gars, c'est pas cool". Je veux juste partager un petit bout de mon univers. La confusion a été faite mais c'est pas pour autant qu'il faut le crier sur tous les toits. Puis même ! Avec un minimum de réflexion, on comprend que Sabrina Carpenter, c'est pour rire. Et que Marine, ce n'est pas Marine Le Pen. Je suis avec elle tous les week-end sur scène ! (Rires) Sur les réseaux sociaux justement, la critique est facile et n'a pas épargné ton morceau. Ça blesse ? Ça me fait plus rire qu'autre chose. J'essaie de le prendre avec du recul, même si c'est pas si facile. Ça demande un vrai travail sur soi. Il faut se dire que c'est pas la vraie vie. Mais là, depuis la sortie de "Blonde", je ne suis pas allée sur Twitter une fois. J'ai développé une phobie de Twitter, mais premier degré ! Je pense que je n'arriverai plus jamais à retourner dessus. Je préfère ne pas voir. Si je le sais pas, ça n'arrive pas, non ? (Rires) Tout va bien dans le meilleur des mondes ! Moi je sais ce que je vaux et puis s'il y a des gens méchants... Je ne comprends pas comment on peut être méchant dans la vie, ça me rend trop triste et surtout, comment tu peux prendre le temps d'écrire un commentaire hyper malveillant et l'envoyer ? Bref, c'est pas cool. Petite, je voulais être Violetta Quelle sera la suite pour toi ?Pour l'instant, on est encore un peu en phase de recherche. Je vais souvent au studio, je me découvre encore. On fait plein d'essais, j'ai fait plein de chansons ! Et puis après, on choisira celles qu'on veut sortir. (Sourire) C'est tellement inattendu, tellement pas prévu mais c'est tellement génial. Je suis vraiment heureuse quand je chante. Ton papa dit de très jolis mots sur toi dans une note d'intention accompagnant le single. C'est lui qui t'a donné envie de faire de la musique ? Et bien pas du tout. Ils me soutiennent beaucoup mes parents, mais ils ne sont absolument pas musiciens. Ils chantent très faux ! (Rires) Je me suis intéressée à la musique grâce à "Violetta". Quand j'étais plus petite, je voulais être Violetta en fait ! C'est comme ça que je me suis mise à chanter. Après j'ai découvert Dalida, Charles Aznavour, Brel dont j'adore les textes. La chanson française avec un grand C. Tu as des concerts de prévu ? Je vais chanter en première partie du groupe Trois Cafés Gourmands au Trianon à Paris, le 30 avril. J'ai trop hâte ! Il y a d'autres pistes mais rien de très concret. J'aimerais bien chanter "Blonde" sur la tournée de la "Star Academy" parce que c'est quand même l'aboutissement d'un truc. Et même chanter mon single devant n'importe quel public en fait, ce serait ouf. Podcast![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |