Patrick Juvet

Crédits photo : Abaca
L'an dernier, deux artistes ont principalement marqué le paysage musical français. Stromae évidemment, avec ses tubes "Papaoutai" et "Formidable", aidant l'album "Racine carrée" à franchir le million en quatre mois seulement. Ensuite, les deux membres de Daft Punk ont tout explosé sur leur passage avec "Random Access Memories", qui a décroché le record historique de ventes digitales en première semaine avec plus de 67.000 téléchargements. Le single "Get Lucky", enregistré avec Pharrell Williams, a lui aussi pulvérisé le record digital en France avec près 39.000 exemplaires vendus en trois jours. Du jamais vu. Depuis, le disque est devenu la deuxième meilleure vente de l'année avec 515.000 achats, et le single phare est le titre le plus vendu de 2013 en France avec 360.000 ventes.

Le carton de Daft Punk a surtout permis à deux genres musicaux de faire leur grand retour sur les ondes et dans les iPods des Français : le disco et la funk. Dès les années 70, de nombreux artistes ont rencontré le succès grâce à leurs mélodies dansantes, un brin kitsch aujourd'hui, et leurs boules à facettes. Donna Summer, Gloria Gaynor, Sheila, Earth, Wind & Fire ou même Dalida ont été des figures emblématiques du disco, pour ne citer qu'eux. Mais récemment, Patrick Juvet, interprète culte de "Où sont les femmes ?", en pleine promo pour le spectacle "Age tendre et tête de bois", a accordé une interview au Journal de Saône-et-Loire. Et l'interprète culte de "I Love America" s'est dit ravi du succès de Daft Punk, qu'il juge même bénéfique pour des artistes comme lui. « L’album de Daft Punk a remis en lumière notre musique disco » a-t-il déclaré, avant de se comparer... à Pharrell Williams.

Souvenez-vous de "Où sont les femmes" de Patrick Juvet :



Car grâce au succès fou de Daft Punk, la voix de Pharrell Williams a résonné partout, d'autant qu'il a également figuré sur le tube "Blurred Lines" de Robin Thicke et fait sensation actuellement avec le morceau "Happy". Un timbre très aigu, qui visiblement a quelques similitudes avec celui de l'ancienne star disco. « On m’a même dit que j’avais la même voix que Pharrell Williams » a lâché Patrick Juvet, en détaillant : « Mais, moi, à mon époque, je n’arrivais pas à chanter aussi haut que mon choriste Daniel Balavoine, alors j’utilisais une voix de ­tête ». A 63 ans, celui qui a composé "Le lundi au soleil" de Claude François, a également accepté d'évoquer sa situation financière. « Je ne peux pas profiter d’une retraite uniquement avec mes droits Sacem. Je n’ai jamais su bien me vendre, créer du réseau. Même si j’ai écrit toutes mes chansons, ça ne me suffit pas pour vivre » a-t-il confié, tandis qu'il tente actuellement de terminer un nouvel album.