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Olivier Dion en interview : "Quand tu mises tout sur le physique, ça manque de fond"

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Qui est Olivier Dion ? Originaire du Québec, le jeune homme a marqué la "Star Academie" là-bas en 2012 avant de démarrer une carrière de chanteur. Il tente actuellement de séduire le public français avec "Si j'étais son soleil". Pure Charts fait les présentations : ses influences, son duo avec Céline Dion, son physique et ses rêves.
Crédits photo : DR
Propos recueillis par Julien Gonçalves.

Alors, autant le dire tout de suite, tu t'appelles Dion et tu es Québecois mais tu n'es pas de la famille de Céline Dion...
(Rires)

On doit t'en parler tout le temps, non ?
A ma grande surprise, durant mes premières interviews en France, on ne m'en a pas parlé ! Mais mes premiers followers français m'ont déjà pas mal posé la question sur Twitter. En tout cas, non, je n'ai aucune parenté, aucun lien avec Céline Dion. A part le fait que j'ai chanté avec elle il y a deux ans, au lancement de son album en français.

Chanter avec Céline ? Enorme !
J'imagine que c'est un moment fort...
C'était énorme. C'est vraiment la plus grande. Au Québec, c'est comme ici. C'est notre phénomène. C'était un rêve de chanter avec elle, de côtoyer la scène avec elle, d'avoir des répétitions avec elle, de voir comment elle gère ça. Car comme tous les artistes, elle répète ! (Sourire) C'était une belle expérience.

Tu as appris à ses côtés, j'imagine ?
Oui ! De voir à quel point elle est aussi disciplinée et impliquée dans le travail... C'est un modèle.

Tu redoutais un peu aussi d'être à la hauteur ?
C'était un peu intimidant, c'est sûr. (Rires) Mais quand tu y es, tu profites du moment présent et tu essaies de ne pas trop en faire ! C'était court, j'ai chanté deux minutes avec elle. On a pu discuter un petit peu sur le moment, mais pas beaucoup. Je l'ai recroisée par la suite dans le cadre d'une émission de télé. Elle se souvenait de moi, elle s'était renseignée sur moi. Elle est très sympathique. On a parlé de notre nom de famille dans cette émission d'ailleurs. Je lui ai dit qu'on m'associait beaucoup à elle avec ce nom. Mais bon c'est un honneur quand même !

Comment tu te présenterais au public français qui ne te connait pas encore ?
Je suis interprète, et je suis auteur aussi. Du moins, je commence à écrire des textes. Je touche un peu à tout, j'ai fait une comédie musicale au Québec, j'ai fait de l'animation à la télévision. Je suis passionné. Je suis ouvert à pas mal de choses. Je suis une personne assez simple, je dirais. (Sourire) J'ai envie de relever des défis, d'essayer de nouvelles choses. C'est aussi pour ça que je suis ici aujourd'hui.

Tu as participé à "Star Academie" au Québec en 2012. Pourquoi avoir tenté l'aventure ?
Je voulais voir jusqu'où ça pouvait m'emmener, pour essayer. Évidemment, quand tu te lances dans ce genre de concours, tu ne t'attends pas à réussir. C'était pour l'expérience, le défi. Et si je parvenais à faire ma place, je voulais utiliser cette place-là pour m'emmener ailleurs, à la prochaine étape. C'était comme un tremplin, pour m'aider à me faire un nom dans l'industrie de la musique. Si j'avais été éliminé très tôt, je me serais remis en question. Je crois que ça m'aurait motivé à travailler plus. J'y pensais... Je vivais au jour le jour.

L'apparence, c'est secondaire. La musique est le plus important
Tu es arrivé finaliste, tu as une carrière maintenant. Alors pourquoi tu n'as pas gagné selon toi ?
(Rires) Je n'ai jamais vraiment cru que je gagnerais. Et je n'ai pas gagné ! (Sourire) Ce n'était pas mon objectif d'ailleurs. Je voulais aller assez loin pour me faire remarquer. Après, c'est une question de circonstances. Mais c'est une bonne question que tu me poses... Je pense que ça dépend de beaucoup d'éléments, c'est sur l'instant, sur le coup de l'émotion. C'est comme ça, et avec du recul, tant mieux car peut-être que la suite aurait été complètement différente... Ce que je voulais le plus au monde, c'est ce qui se passe aujourd'hui. C'est merveilleux.

J'ai lu que tu étais aussi un grand sportif et aussi mannequin. C'est important l'image, l'apparence pour un chanteur ?
Le mannequinat, j'en ai fait un peu avant de faire la "Star Academie". Mais après, ça dépend... Je ne crois pas que ça puisse nuire. L'apparence, c'est secondaire. La musique c'est le plus important. La base c'est ça, c'est ce qui fait ressentir des choses aux gens. Le plus important, c'est le contenu. Après, si le contenant est là... C'est peut-être quelque chose à laquelle les gens peuvent s'identifier.

Est-ce que ça aide à vendre ?
(Rires) Peut-être, je ne sais pas. Il faut que ce soit fait de façon correcte. Il ne faut pas forcer les choses. Il faut que je me présente tel que je suis. Je veux mettre ma personnalité en avant d'abord et ensuite le physique viendra. Quand tu mises tout sur le physique, ça manque de fond. Et ça ne dure pas.

Justement, "The Voice", avec ses auditions à l'aveugle, se focalise sur la voix et pas sur le physique. C'est un concept qui te plait ?
Oui, j'aime bien les auditions à l'aveugle car on se fie juste à l'interprétation, au feeling. Il y a d'autres choses que j'aime moins... Il y a trop de candidats, j'ai l'impression qu'il y en a des excellents mais ils vont passer inaperçus car il y en a trop. On en voit beaucoup et il n'y en a pas tant que ça qui ressortent. Je trouve ça un peu dommage pour les candidats eux-mêmes.

Pourquoi ne pas avoir tenté ta chance dans "The Voice" en France ?
J'ai l'impression que "The Voice", il y a beaucoup de talents, mais qu'après si tu ne vas pas en finale, tu es un parmi tant d'autres, tu te fonds dans une grande masse. Ce n'est pas le genre de concours qui m'intéresse... Avec "Star Academie", ce que j'aimais, c'est qu'on est beaucoup moins, il y a des cours, et les professeurs sont des professionnels, de grands artistes chez nous. On apprend beaucoup et on sort de là avec un bagage. J'avais plein de choses à apprendre, et j'ai appris avec la tournée de 50 dates qui a suivi. La vie de tournée...

Regardez le clip "Si j'étais son soleil" d'Olivier Dion :



Les comparaisons avec M Pokora ? Ça ne m'agace pas
Ton premier single s'appelle "Si j'étais son soleil". Il est assez estival. Les comparaisons avec M Pokora ou Enrique Iglesias, ça t'agace ?
C'est vrai... Ça ne m'agace pas. Je sais que M Pokora est très aimé ici. Je ne le connais pas encore beaucoup. Il faut que je fasse plus de recherches. Il a l'air très talentueux. Quand tu proposes quelque chose aux gens, ils se font leur propre idée.

Les artistes que tu aimes sont John Mayer, Michael Bublé ou encore Mumford & Sons. Pourtant ta musique est loin de ce style pop-folk. Pourquoi ?
C'est vrai que j'aime ça. J'aime beaucoup de choses en fait. Je cite toujours un nom différent quand on me pose la question en interview. Mais dans les artistes qui se rapprochent de ce que je fais il y a les Maroon 5, Ed Sheeran, même si c'est plus acoustique, et surtout Bruno Mars ou Justin Timberlake. J'aime beaucoup la pop.

Ton public est essentiellement composé de jeunes filles. Est-ce plus difficile d'être pris au sérieux quand on est catalogué comme tel ?
Pour le moment, je ne le ressens pas vraiment. Je n'ai pas une longue carrière, j'ai commencé il n'y a que trois ans au Québec. Donc ça va à ce niveau-là, je n'ai pas l'impression d'être mis à l'écart ou mal vu par rapport à ça. Et puis même, il faut assumer ce qu'on fait et qui nous rejoint. On ne choisit pas son public, ses fans. C'est comma ça et ça me fait plaisir.

Le son est différent entre le Québec et la France
Tu as déjà sorti un album au Québec. "Si j'étais son soleil" a été enregistré spécialement pour la France. Tu ne voulais pas proposer le même disque au public français ?
Non. Il y a un son différent entre là-bas et ici. Au Québec, mon album est plus teinté de sonorités rock et pop. Pour le marché ici, ce n'est pas ce qui fonctionnait le mieux. A ce niveau-là, je m'en remets beaucoup à la direction artistique de chez Columbia. En même temps, je suis content car c'est l'occasion pour moi d'explorer un nouveau style, un style que j'aime aussi beaucoup. Et je n'aurais pas pu forcément faire ça au Québec.

Il ressemblera à quoi cet album ?
Il sera peut-être plus électro, plus pop. En ce moment, on écrit, on enregistre, on cherche de nouveaux titres. Je reviendrai courant février pour enregistrer. On est en processus de création. On restera dans l'esprit de "Si j'étais son soleil", c'est sûr. Mais j'ai envie d'avoir des sons un peu plus urbains aussi. J'aime bien le mélange pop et urbain. On verra. On est aussi à l'étape où on essaie différentes choses.

Tu penses déjà à des collaborations ?
Oui... Il y a quelqu'un de mon équipe qui a pensé à quelqu'un pour un duo. Mais il ne m'a pas encore dit qui. Donc on va voir ça au fil du temps...

J'aimerais faire un duo avec Stromae ou Bruno Mars
Il y a des gens avec qui tu aimerais faire un duo ?
Je ne connais pas beaucoup d'artistes francophones... Celui qu'on connait beaucoup au Québec, c'est Stromae. Mais je crois qu'il va se retirer un peu. (Sourire) C'est un artiste extrêmement talentueux. Je l'aime beaucoup.

Et à l'international ?
Si on va dans le domaine du rêve, Bruno Mars. Il vient de sortir un titre avec Mark Ronson, "Uptown Funk". Tout ce qu'il touche, c'est de la bombe. J'adore ce genre de son. Mes goûts sont très différents.

Pourquoi c'est important pour toi de tenter une carrière en France alors que tout va bien au Québec ?
J'ai eu envie de repousser les limites. Et j'ai cette soif de réussir. Je suis assez ambitieux. Et puis on est venu me chercher... Columbia m'a proposé cette opportunité. Je n'allais pas dire non. C'était une occasion rêvée !

Tu as réfléchi à ce que tu ferais si jamais la musique ne marchait pas ou plus ?
C'est une bonne question, mais je ne préfère pas y penser. (Rires) Non... Je ne sais pas. Je n'ai pas de plan B. Je mise beaucoup sur le plan A. (Rires)

Une comédie musicale ? Je dis oui !
Tu as dit dans une interview que tu as été très impressionné par la comédie musicale "Notre-Dame de Paris". Tu as ensuite décroché un rôle dans le musical "Hairspray"...
C'était un rêve de petit garçon. J'avais vu "Notre-Dame de Paris" en effet. J'ai toujours aimé le jeu, j'ai fait du théâtre au collège. C'est un énorme défi. J'ai appris beaucoup, j'ai évolué dans ma démarche artistique. Je l'ai fait juste après la "Star Academie", j'ai pensé à un moment que ça aurait pu brouiller les pistes pour le public, mais le contrat était pour trois mois, durant l'été. On a fait quarante spectacles et c'était terminé. Je ne m'engageais pas pour les deux prochaines années. Entre temps, je travaillais sur l'album.

Tu pourrais accepter une nouvelle comédie musicale ?
Ah oui, absolument. Je m'embarque n'importe quand ! Etre en solo et être dans une troupe, c'est complètement différent. Quand tu es sur scène, seul, le contact n'est pas pareil. J'en profite quand je suis seul pour aller renforcer ce lien avec les gens. Ça fait partie des choses que j'aime le plus. L'expérience de groupe c'est bien parce que tu vis des choses ensemble, tu partages avec des gens qui ont la même passion que toi. Ce sont deux choses totalement différentes mais c'est tout aussi agréable.

Tu es sportif et tu commences à percer en France. Tu aimerais participer à la prochaine saison de "Danse avec les stars" chez nous ?
J'ai appris à danser dans "Star Academie", oui... (Rires) Ça va, je me débrouille pas mal. Je ne me considère pas encore comme un danseur, mais je me débrouille. Mais je ne pense pas que "Danse avec les stars" ce soit vraiment mon créneau... Pas pour l'instant. Ce n'est pas une émission que je connais beaucoup car on ne l'a pas au Québec. Pour l'instant, je ne me lancerais pas là-dedans. On va y aller une étape à la fois ! (Rires)

Toute l'actualité d'Olivier Dion sur son site internet et sa page Facebook.

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