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lundi 01 avril 2013 11:00

Mickael Miro : "Je n'ai pas du tout envie que ça s'arrête !"

A l'occasion de la sortie de son deuxième album "Le temps des sourires", Mickael Miro a répondu aux questions de Pure Charts. Le chanteur évoque ses craintes que tout s'arrête du jour au lendemain, ses blessures passées, sans oublier son admiration pour Jean-Jacques Goldman, la polémique du prime spécial avec Leslie, le projet "Génération Goldman 2" et sa volonté d'être un Enfoiré.
Crédits photo : DR
Propos recueillis par Julien Gonçalves.

Après le succès de ton premier album et surtout du single "L'horloge tourne", comment tu abordes la sortie de ce nouveau disque, "Le temps des sourires" ?
Bien sûr, c'est délicat, c'est important, c'est un temps fort. D'abord parce que j'ai tellement aimé ce qui s'est passé ces trois dernières années, j'ai tellement pris du plaisir à faire ce métier, à rencontrer mon public. Je n'ai pas du tout envie que ça s'arrête ! Les douze chansons de ce nouvel album, est-ce qu'elles vont plaire aux gens qui m'ont découvert sur le premier album "L'horloge tourne" ? Est-ce que ça va plaire aussi à d'autres gens ? Toutes ces questions que je m'étais promis de ne pas trop me poser... Mais je crois que c'est humain. Je tremble, Julien ! (rires)

Mais les premières réactions sont plutôt positives...
Oui. Je tremble mais je suis de plus en plus excité parce que je me rends compte que l'excitation qu'il y avait dans mon environnement autour de cet album, la fierté, l'engouement et l'enthousiasme, il est aussi au rendez-vous de ces premières écoutes. Le premier single est une chanson qui marche bien, chaque semaine elle monte, elle grimpe. Je ne suis pas très à l'aise avec l'airplay, la radio etc... Mais c'est tellement important quand tu fais de la variété et de la pop. C'est comme ça que les gens vont d'un coup voir dans le ciel que tu fais un comeback. Les radios nous soutiennent, elles aiment la chanson et le clip aussi est un peu partout en télé. Ça commence bien !

Et est-ce que ça apaise tes doutes finalement ?
Il y a toujours une part de doutes. Et quand tu sors d'une chanson comme "L'horloge tourne" et d'un album qui a vraiment bien marché, je dois dire... Quelque part, tu as envie de faire aussi bien. C'est con mais tu te fixes toujours une barre, toujours un peu plus haute. Mais il faut maintenant laisser les chansons s'envoler. On verra bien.

Donc quand tu as écris les chansons de ce nouvel album, tu as ressenti cette pression ?
Je pense qu'inconsciemment oui, parce que j'ai fait beaucoup plus d'allers-retours sur mes textes que sur le premier album. J'ai l'impression d'avoir pesé un peu plus les mots. Musicalement,non. Ça reste encore des cris du cœur. J'ai fait confiance aux premiers jets, mélodiquement. Mais sur les mots, il y a eu un travail que je n'avais certainement pas fait sur le premier album car les chansons existaient bien longtemps avant, elles avaient déjà une vie pour beaucoup d'entre elles. Je me suis d'ailleurs fait aider par quelques auteurs dont un, qui est extraordinaire et qui est Lionel Florence. C'est peut-être un peu pour ça qu'il y a un peu plus de ballades sur cet album-là. Ce monsieur écrit tellement bien sur l'amour, sur l'absence, sur la vie et sur le sourire. Et comme c'est aussi l'emblème de cet album... Je pense à "Ma pétition" qu'on a écrite ensemble, "La vie simplement" et d'autres chansons. C'est une vraie œuvre collective cet album. Musicalement aussi, j'ai une chanson de Jacques Veneruso, "Mon aventure", que j'adore. J'adore cette chanson, elle résume tellement bien cette folle aventure, ces trois années à avoir en ligne de mire la scène, le public que tu rencontres pour la première fois. C'est une chanson qui clôture l'album mais qui ouvrira tous mes concerts.

Je n'ai pas du tout envie que ça s'arrête !
C'est toi qui a été les chercher, toutes ces personnes ?
Oui, oui. Enfin non. (Il réfléchit) C'est une bonne question. Chaque chanson a son histoire quand même, chaque collaboration a vraiment son histoire mais c'est souvent les amis d'amis qui m'ont été présentés, des rencontres. D'être ouvert m'a permis de rencontrer tous ces gens-là. Je ne m'étais pas fixé bille en tête d'écrire et de composer 100% des chansons, pas du tout, ce n'est pas une compét' de celui qui écrit le plus de chansons. Quand j'ai reçu la chanson de Jacques, c'était évident qu'il fallait qu'elle ait une place sur cet album. C'est un vrai travail sur-mesure quand même.

Avec du recul, est-ce que tu te dis que c'était un handicap pour toi d'avoir connu un tel succès dès ton premier single ?
Oh non. Un handicap ? Tu plaisantes ! Ah non. C'est la plus belle chance. La plus... wow, la plus belle récompense qu'un auteur-compositeur puisse avoir. C'est une chance unique d'avoir une chanson comme "L'horloge tourne". Que ce soit pour tout ce qu'elle a engendré derrière et puis même d'être dans le cœur des gens. Il faut voir quand tu la chantes en concert ce qui se passe. Là-dessus, il n'y a aucun doute. Ce serait gonflé de se plaindre d'avoir une grande chanson comme ça. Je la chanterai j'espère jusqu'à 120 ans cette chanson.

Pour revenir à l'album, il est beaucoup plus positif que le premier. Tu évoques souvent le sourire, prendre la vie du bon côté. Qu'est-ce qui te rend si optimiste ?
Oh, ce n'est pas venu du jour au lendemain. Je me suis construit comme ça une sorte de philosophie, même si le terme est un peu... pompeux. Mes parents m'ont appris à voir le verre à moitié plein. La musique, l’auto-dérision, les chansons m'ont permis parfois de traverser les moments un peu de galère, les moments un peu difficiles. Et en même temps j'ai conscience qu'on n'est pas tous sous la même bonne étoile, j'ai beaucoup de chance. J'ai trouvé un équilibre aussi en dehors de la musique depuis longtemps. C'est un mélange de plein de choses qui fait qu'aujourd'hui je suis assez à l'aise avec cette idée du bonheur, de ce titre "Le temps des sourires", même si c'est un titre qui est à double facette quand même. Cette chanson est pour le coup assez nostalgique, elle parle du bon vieux temps. Pour moi, c'est le temps où mon grand-père était encore vivant, ce temps fort qu'on peut revoir quand on ouvre un album photo. "La vie simplement" aussi, sous ses airs de chanson plutôt pop et gaie... Tout comme "L'horloge tourne" d'ailleurs.

C'est une chance unique d'avoir une chanson comme "L'horloge tourne"
L'album s'appelle "Le temps des sourires", c'est une référence volontaire à la chanson "Le temps des cerises" d'Yves Montand ?
Pas du tout, vraiment. Mais vraiment pas du tout. Je vais aller plus loin que ça, j'ai découvert la chanson d'Yves Montand quand on m'a fait cette réflexion. C'est comme ça, je suis passé à côté.

Dans l'album, tu chantes que "la vie c'est violent" et ensuite tu veux signer une pétition pour "le port du sourire obligatoire"...
(Rires) Quel chanteur engagé !

Justement, c'est la question. Même si c'est très pop, très léger, est-ce que c'est, sans le nommer, un disque un peu engagé sur la société, la crise, le gris qui nous entoure ?
Oui je crois. Engagé, je ne sais pas. Avec Lionel Florence, on a aimé se mettre dans la peau de ce mec ou de cette fille qui galère toute la journée pour récolter une signature. Ils sont souvent devant la Fnac d'ailleurs ! (Rires) Et c'est compliqué, tous les gens sont dans leurs pensées. Quand je dis « le port du sourire obligatoire », c'est drôle et j'espère que les gens le percevront comme ça. Il n'y a pas une seconde une quelconque volonté de donner une leçon. Je sais que la vie n'est pas tous les jours rose. Ce n'est pas parce que j'ai appelé l'album "Le temps des sourires" que tu ne me verras pas tirer la gueule ces deux prochaines années ! Même si je m'accrocherai fermement aux sourires. C'est la première fois que je revendique un truc. Mais ce n'est pas politique du tout. C'est la première chanson qu'on a écrite ensemble avec Lionel Florence donc elle est importante.

Dans "La vie simplement", tu dis que ça fait du bien de "chanter la vie est belle en plein tourment". C'est ça ta définition de l'artiste, de divertir, de donner du bonheur aux gens ?
Euh oui, s'il fallait donner une définition... Je suis le plus heureux du monde quand les gens repartent avec un sourire de mes concerts. Vraiment. Là, je me sens un peu invincible. Et c'est comme ça que je conçois la musique. Que ce soit un album, où j'essaie vraiment que les douze chansons soient quand même variées, que les arrangements ne tournent pas en rond douze fois. Et quand je pense à mes concerts, à l'ordre de mes chansons, à ce que je raconte entre les chansons, au détail de la mise en scène... Comment faire pour que les gens qui ont passé une journée à bosser déconnectent, qu'ils aient envie d'aller au bout du concert et encore plus à demander un rappel.

C'est souvent artificiel un rappel, non ?
Ça se gagne, un rappel. En tout cas, moi, je fais tout pour que ce qui se passe avant donne envie aux gens de vraiment en redemander. C'est un moment où tu trembles. Le rappel, c'est vraiment le moment où tu es le plus fragile. Mais pour répondre à ta question, divertir c'est important. Je donnais mon numéro de téléphone sur ma première tournée, tous les soirs. En direct, je lisais les textos que les gens m'envoyaient. C'est ce que j'appelle divertir.

Re-découvrez le clip "La vie simplement" de Mickael Miro :



Dans tes nouvelles chansons, il y a beaucoup d’onomatopées. Il ya les "oh oh" sur "Ma pétition", des "la la la" sur "Agathe", les sifflements sur "Qui aimera verra", le titre "Go go go !". Ça reste dans la tête comme les "Dam dam déo" de "L'horloge tourne". Quand ça reste en tête, on se dit que c'est le début d'un tube, est-ce que ça a été travaillé en ce sens ?
Non. Parce que si tu écoutes mon premier album, il y en a partout aussi. Dans les disques des gens qui m'ont donné envie de faire ce métier, il y a des onomatopées partout, je pense à Jean-Jacques Goldman. C'est juste que la voix est un instrument aussi, et pour fixer une mélodie, tu n'as pas besoin de mots avec du sens. Ça arrive comme ça.

Ils sonnent en tout cas vraiment taillés pour la scène. Tu seras à La Cigale le 14 mai. On imagine le public les reprendre en chœur...
J'espère ! Ça l'a fait sur la précédente tournée. La première chose que les gens perçoivent c'est la mélodie, à la radio.

D'ailleurs, les nouvelles chansons sont vraiment faites pour les radios.
C'est juste que la musique que j'aime, c'est de la musique populaire. Alors j'ai fait ce que j'ai écouté. C'est comme ça que j'ai construit mon univers, en écoutant l'univers de plein d'autres artistes.

J'ai construit mon univers en écoutant l'univers de plein d'autres artistes
Dans "Les filles du premier rang", tu abordes la scène et le thème de la célébrité. Comment tu vis la notoriété, le fait d'être reconnu dans la rue, d'avoir vu ta vie changer assez rapidement ?
J'ai de la chance, car ça n'a pas été violent. Ça a été un process assez long, assez lent. Mes chansons ont été célèbres avant moi en fait. Aux Enfoirés, c'est "L'horloge tourne" qui a été reprise, ce n'est pas moi qui suis allé la chanter, c'est la chanson qui a été invitée. Ce qui permet vraiment de pas avoir cette impression "du jour au lendemain". Ça s'est fait progressivement, on a commencé à m'inviter dans des émissions de télé... J'ai adoré l'idée de suivre mes chansons où elles me mènent, parfois de me cacher un petit peu. Dans "Les filles du premier rang", je parle de mon abribus, de mon horloge, je parle de mes chansons, de la peur que ça s'arrête du jour au lendemain. Est-ce que les filles du premier rang seront encore là demain matin, au réveil ? Enfin, pas dans mon lit ! (Rires)

Pour revenir aux références que tu fais à "L'horloge tourne" dans cette chanson. Est-ce que le succès du titre t'a fait peur à un moment donné ? Ça ne t'a pas fait peur d'être peut-être résumé à un seul tube ?
Ah non non. C'est arrivé, passé mes 30 ans, j'ai conscience de la difficulté des choses, de la vie, de réussir. Non, au contraire, ça fait tout sauf peur. C'était la meilleure nouvelle que l'on pouvait m'annoncer, qu'une chanson explosait comme ça.

Tu ne t'attendais vraiment pas à ce que ça marche autant ?
Tu ne peux pas t'attendre à ça, c'est impossible. Tu as une ambition comme ça, que je traîne depuis des années, de partager ma musique avec le plus de monde possible. C'est trop bon, quoi. Commencer un riff de guitare et que les gens naturellement chantent ta chanson que tu as écrite dans ta cuisine trois heures avant. Ça ne s'explique pas.

J'ai beaucoup écouté "Sans faire de vagues", que j'ai vraiment trouvée très belle...
Chaque phrase est un peu un couteau dans cette chanson.

Le temps aide à cicatriser toutes les blessures
Elle surprend beaucoup au milieu de tous ces titres légers à la guitare, très pop.
Il y a un cœur qui bat là-dessous, monsieur ! (Rires) C'est marrant que tu me parles de cette chanson, ce n'est pas une chanson récente. C'est une chanson qui existait à l'époque même du premier album, pour plein de raisons, elle n'existe pas dans le premier mais j'avais vraiment envie qu'elle existe dans le deuxième. Elle me rappelle un moment un peu difficile, mais le temps aide à cicatriser toutes les blessures. C'est une chanson que j'ai écrite en une nuit, à vif. Et c'est drôle que tu m'en parles parce que Lionel Florence, que je ne connaissais pas depuis une heure, je ne sais pas pourquoi je lui ai fait écouter cette chanson, il s'est mis à pleurer. Je me suis dit "Tiens, voilà une chanson qui va peut-être marquer cet album". Tu n'as jamais de recul sur tes chansons. C'est une chanson que je traîne depuis un moment. Je suis vraiment content qu'elle existe, de pouvoir traiter ce sujet, la déception en amitié. Ça m'a laissé beaucoup de séquelles.

Il fallait du temps pour que tu puisses la chanter sans être submergé peut-être ?
Oui je crois qu'il fallait du temps. Le réalisateur de cet album a eu cette idée d'un arrangement quasiment en piano-voix, juste avec quelques cordes qui trainent. Je n'ai jamais rechanté cette chanson. C'est la seule aussi où c'est moi qui joue le piano. C'est une chanson très particulière pour moi.

Est-ce que c'est important de prouver que tu n'es pas qu'un artiste léger ?
Je ne sais pas. Les artistes que j'adore, c'est Elton John, Michel Berger... Ils ont fait des ballades tellement immenses, c'est sur leurs chansons que j'ai appris à chanter. J'adore chanter sur des rythmes plus lents aussi. Les écrire et les composer, il m'a fallu peut-être plus de temps parce qu'il faut assumer quand même, des textes un peu tristes avec des mélodies un peu tristes. C'est difficile l'équilibre d'une ballade.

Ça ne m'a pas surpris qu'on me compare à Goldman
On t'a souvent comparé à Jean-Jacques Goldman pour le grain de voix. Tu t'y attendais un peu ?
Oui ça ne m'a pas surpris, tout simplement parce que je connais son œuvre par cœur. C'est un chanteur que j'écoute depuis que je suis tout petit. J'ai assisté à tellement de concerts de lui. J'ai eu envie de faire ce métier en le voyant faire le sien. C'est comme tout, tu construis ton propre univers en digérant l'univers d'autres artistes. Et le timbre de voix ça doit aider. J'ai appris à chanter aussi sur ses chansons donc j'ai dû garder un truc.

Est-ce que ce n'est pas un héritage un peu lourd quand on débute ?
Si forcément. Surtout que depuis, nos destins se sont croisés. C'est tellement immense ce qu'il a fait Jean-Jacques Goldman. Le nombre de chansons qui sont dans le cœur de la France entière... Ça me parait presque ridicule d'être comparé à lui. Je crois qu'il n'y aura jamais plus d'autre Jean-Jacques Goldman. C'est trop colossal. Il n'y a qu'à voir le phénomène quand les gens reprennent du Goldman. Donc je suis partagé quand on me compare à lui. Oui certainement, il doit y avoir quelque chose puisque je suis fan et en même temps c'est exagéré.

En parlant de ça, tu avais enregistré un titre pour la compilation "Génération Goldman".
Oui, "Là-bas" avec Chimène Badi.

Suite à un conflit entre Universal et My Major Company, il n'a pas pu figurer sur le disque. Toi qui es fan de l'artiste, comment tu as réagis quand tu l'as appris ?
Oh, tu sais, quand les choses ne doivent pas se faire, c'est qu'elles ne doivent pas se faire. Ça m'aide aussi parfois à passer les contrariétés du métier. Voilà, les deux maisons de disques ne se sont pas entendues sur ce projet-là, c'est comme ça. Ce n'était pas l'heure. Mais quelques mois après, on a eu la chance de chanter la chanson sur TF1, ça a été un tel succès, les gens ont tellement aimé cette version avec Chimène que c'était évident, il fallait l'enregistrer.

D'ailleurs sur le prime "Samedi soir on chante Goldman", tu as interprété "Je te donne" avec M Pokora alors que ce sont Leslie et Ivyrise qui l'interprètent sur la compilation.
Exact, exact.

Leslie évincée du prime Goldman ? Je ne suis pas à la programmation de l'émission
La chanteuse n'a pas apprécié être évincée de l'émission spéciale et l'a fait savoir sur Twitter. Tu t'es fait la réflexion quand on t'a proposé de chanter cette chanson ?
J'ai vu un tweet passer. Après, moi je ne suis pas à la programmation de l'émission. Tu penses bien qu'au moment où on me propose de la chanter, je ne vais pas dire « Bah non, c'est à Leslie de la chanter ». "Je te donne" je la chante depuis que je suis tout petit, c'était un rêve d'enfant qui me tombait sur la tête. Je n'ai pas eu le réflexe de dire « Les gars, c'est Leslie qui doit la chanter », c'est vrai. Et ce sont des versions radicalement différentes. Nous, on a vraiment fait la version qui est dans le jus, de l'ancienne. Et puis c'est un duo de mecs. Alors la chanter avec Matt, c'est trop bon.

Mais tu comprends sa réaction ?
Bien sûr, je comprends ! Mais c'est le show business qui est compliqué. C'est un mélange de plein de choses, les maisons de disques, les gens qui programment les émissions de télé, les chaînes de télévision qui les diffusent. J'ai conscience de ma chance. Et puis à l'époque de l'enregistrement, je ne sais pas, la chanson existait à peine je crois, "Je te donne". C'est devenu un single radio après. Donc peut-être que les programmateurs, s'ils devaient faire l'émission aujourd'hui, ils inviteraient Leslie et pas moi, je ne sais pas.

Il y aura un "Génération Goldman 2". Est-ce que tu sais si tu pourras en être cette fois-ci ?
Non, au moment où je te parle, ce n'est pas d'actualité non.

Mais tu aurais aimé.
Depuis que j'écris mes premiers mots, je rends hommage à Jean-Jacques Goldman. Il m'a donné envie de faire ce métier, c'est quelqu'un d'extraordinaire. Là c'est une autre manière de lui rendre hommage et de lui dire combien je suis fier de pouvoir chanter ses chansons. Il y a eu tellement d'occasions avant et il y en aura tellement d'autres après. C'est un très beau projet en tout cas, et je suis heureux que ça cartonne comme ça.

"Génération Goldman 2", ce n'est pas d'actualité
Tu disais tout à l'heure que Les Enfoirés avaient repris ton titre "L'horloge tourne". Cette année, MIKA et Tal ont intégré la troupe. Tu aurais voulu faire partie de l'aventure ?
Je ne suis pas du tout dans cette démarche. J'ai l'impression qu'il y a une sorte de guerre à mener contre la pauvreté, la précarité. Il y a donc une armée de chanteurs, d'artistes, de sportifs. Certaines années, on appelle au front certains artistes, et il y a une armée de réserve. Je suis là, prêt à dégainer ma guitare, ma voix quand on me demandera. A ma manière, j'espère apporter ma pierre. C'est vrai qu'ils ont chanté "L'horloge tourne". Je fais tout dès que je peux, pour les Restos du cœur ou qui que ce soit, pour être là, pour apporter du baume au cœur aux gens qui ne sont pas nés sous la même bonne étoile. Le jour où on m'appellera, je serai très heureux, très fier. Mes parents seront les plus fiers du monde le jour où ils me verront dans cette émission.

On sait que tu as été longtemps bercé par Goldman, Cabrel, Berger, Gainsbourg, mais est-ce qu'il y a des artistes de la nouvelle génération qui t'influencent aussi ?
Oui, il y en a. (Il réfléchit) J'ai quand même plus tendance à me plonger en général dans un album qui aurait plus de dix ou quinze ans, mais je suis connecté avec la musique qui m'entoure. J'écoute beaucoup la radio, je regarde beaucoup les clips, les chansons comme celle de Gotye, celle de Gaëtan Roussel, celle de -M-, j'adore Corneille aussi, De Palmas, Calogero.

Si Les Enfoirés m'appellent, je suis là, prêt à dégainer ma guitare
Il y avait un duo avec Natasha St Pier sur le précédent album, mais sur "Le temps des sourires", mis à part "Là-bas" avec Chimène Badi en dernière minute, il n'y a aucune collaboration. C'était voulu ?
Ça s'est fait comme ça. Je suis quand même très heureux qu'il y ait un duo sur mon album, parce que j'adore les duos et que "Là-bas" c'est un vrai duo, j'ai adoré faire ça. Mais il y aura aussi "Le mendiant de l'amour" avec Enrico Macias dans les bonus. C'est une chanson que j'ai enregistrée pour ses 50 ans de carrière, elle est sur son album. On a fait beaucoup de télés avec cette chanson, j'étais très très très heureux qu'ils acceptent que je la mette sur mon album. Je la chante en concert cette chanson. Elle se range très très bien dans cet album. Le texte est universel, il est fort.
Pour en savoir plus sur Mickaël Miro, visitez mickaelmiro.com ou son Facebook officiel.
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