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Pure Charts Live : Marlon Roudette en acoustique

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
En voilà un dont vous allez probablement entendre parler tout au long de l'année : Marlon Roudette est un jeune artiste britannique qui débarque avec le tube "New Age" et un album en main. A l'occasion de la sortie de ce disque, le chanteur participe à une nouvelle session Pure Charts Live ! Le principe ? Deux vidéos acoustiques : d'abord un enregistrement acoustique d’un titre du répertoire de l’artiste, puis une reprise ("cover") acoustique inédite.
Avant que tu choisisses de publier ton premier album, tu œuvrais en groupe, sous le nom de Mattafix. Pourquoi avoir choisi de mettre un terme à ta collaboration ?
Marlon Roudette : Je crois que tout a commencé avec des changements qui sont intervenus dans ma vie personnelle. Beaucoup de choses me sont arrivées et j’ai eu besoin de les exprimer avec de nouvelles chansons. J’ai eu besoin de me confier à un moment de ma vie. D’écrire sur ce que je ressentais personnellement. Je crois que le cadre du groupe Mattafix ne me permettait pas de faire tout ce dont j’avais envie et besoin. Tu vois, c’est une combinaison de ces deux choses, et même de beaucoup d’autres raisons qui font que j’avais besoin de m’échapper.

Je n’ai cependant pas l’impression que tu renies cette expérience révolue. Ton premier album, tu as choisi de l'appeler "Matter Fixed". On ne peut pas nier l’évidence : cet intitulé fait bien évidemment référence à ton ancien groupe. Est-ce une manière d’assurer en quelque sorte la transition ?
Oui, bien sûr. C'est une manière aussi de rappeler d’où je viens et ce que j’ai fait par le passé. Je suis bien évidemment fier de ce que j’ai entrepris. Mais je n’ai pas uniquement choisi ce titre en référence à mon ancien groupe. Il a également un rapport avec les différentes chansons présentes sur ce disque. Il y a un sens particulier à mes chansons.
Je n’ai pas cherché à courir après le temps.


Il faut peut-être aussi voir "Matter Fixed" comme l’association de différents registres musicaux.
En effet. "Matter Fixed", c’est le reflet de toutes les influences qui m’ont touché de près ou de loin. J’ai travaillé beaucoup et très dur pour produire tous ces titres. J’ai passé beaucoup de temps pour l’écriture de chacun des titres. Je voulais trouver le vibe parfait, transposer sur partition les différents sons que j’avais en tête et réussir à les associer. Je n’ai pas cherché à courir après le temps pour y parvenir. J’ai mené mon projet bien sans changer mes plans.

Il est vrai que les influences sont nombreuses et distinctes. Au point que l’on ne sache plus vraiment dans quel registre tu évolues parfois. De la pop, de la folk, du reggae… Comment définirais-tu la musique que tu as produite ?
Je pense même que tu pourrais ajouter des sons caribéens. C’est vraiment difficile pour moi de mettre des mots sur une idée ou un son. Je pense plutôt que je dois faire le tri dans mon esprit, me replonger dans mon histoire et voir mon environnement proche pour comprendre pourquoi tel ou tel son se retrouve sur ce disque. Je suis ouvert sur tout un tas de musiques. J’écoute de tout et je me tiens au courant de la musique produite à Londres notamment. Je dirais donc que ma curiosité et mon esprit ouvert m'ont permis d'écrire cette musique que tu dis singulière.

Ce qui m’a également marqué chez toi, c’est l’intérêt que tu sembles porter à l’image. Que ce soit sur la pochette de ton disque, pour les shootings photos ou dans tes clips. L’image et la représentation sont fondamentales pour toi ?
Je suis tout simplement moi-même. Ce que tu vois dans mon clip ou sur la pochette de mon disque, c’est tel que je suis au quotidien. C’est comme un patchwork avec des images qui peuvent appartenir à ma famille ou que j’ai vues avec des amis. C’est la même chose pour mes chaussures, ma veste ou mon jean. Ce sont des accessoires qui me caractérisent au quotidien. Mon image semble effectivement très travaillée mais elle est en réalité le reflet de ma personnalité. Le reflet de la personne que je suis lorsqu’on me croise dans la vie de tous les jours. Mais sache en tout cas que ce n’est pas toujours évident de rester simple en apparence lorsqu’on l’est réellement.

Si je comprends bien, ce premier album est en très grande partie autobiographique ?
Oui. Totalement. Le moindre mot et la moindre note font partie de moi. Je peux te donner comme exemple le titre "The Loss" qui est en fait dédiée à ma grand-mère. Je tenais particulièrement à lui rendre hommage et c’est pour cette raison que j’ai écrit une chanson concernant la perte d’un être cher. Ma grand-mère m’a beaucoup influencé. C’est en partie grâce à elle que je suis comme je suis aujourd’hui.



Le titre "New Age" a rencontré un joli succès outre-Manche. Que ressent-on quand le public répond aussi favorablement que ce soit en Angleterre comme ailleurs ?
Je vais bien sûr te dire que c’est formidable de voir des gens qui écoutent ce que j’ai à dire. Je suis vraiment content du succès que je rencontre. D’autant que cette chanson est très spéciale pour moi.

Les connai-ssances en matière d’histoire de la musique sont importantes.
Et de voir que ton titre dépasse les frontières est aussi un témoignage de réussite. Après l’Allemagne, le public français pourrait à son tour t’adopter.
D’autant que je connais un peu votre pays. J’ai un très grand ami à moi qui vit ici. Il est chanteur aussi et se produit depuis une dizaine d’années. J’aime la culture française, et notamment la musique française. Je connais bien l’œuvre de Julien Clerc. Mon équipe et moi avons une attirance pour des artistes tels que Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot. Et je dirais aussi que c’est une sensation particulière de venir ici. Non pas parce que je retrouve un ami, mais pour l’histoire de votre pays. L’histoire de la musique notamment, et celle de Paris plus précisément. Je sais que la musique jazz a vécu de beaux jours dans la capitale et j’y suis sensible. J’aimerais y passer plus de temps. Pour ma part, je crois qu’on gagne en crédibilité lorsque l’on a séduit le public français. Je sais que certaines émissions sont très prisées, comme "Taratata". Le public français est plus sensible aux musiciens qu’aux simples interprètes.

De bien connaître l’histoire de la musique, c’est indispensable pour écrire de bonnes chansons ?
Oui. Pour ma part c’est ce que je pense. Parce que beaucoup d’artistes sont passés avant nous et qu’ils ont fait beaucoup de choses dont nous nous inspirons forcément. J’aime par exemple savoir quel disque a été enregistré dans quel studio. Ça nous permet d’apprendre et de comprendre pour à notre tour créer. Alors, oui, j’aime Bob Marley ! Mais qui est Bob Marley ? Qu’a-t-il écrit ou chanté ? Si tu ne le sais pas, tu ne peux pas vraiment dire que tu le connais. Et c’est en cela que les connaissances en matière d’histoire de la musique sont importantes.

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