Kesha

Crédits photo : Abaca
Il est de plus en plus difficile pour les popstars internationales de se produire dans des conditions idéales aux quatre coins de la planète. Ces dernières années, Madonna et Lady Gaga ont été accusées de travail illégal par les autorités en Russie après que les chanteuses sont entrées dans le pays avec un visa touristique, qui leur interdit de travailler sur le territoire. Selena Gomez a été contrainte, elle, d'annuler deux shows, le mois dernier, puisque le gouvernement russe avait refusé de lui autoriser l'entrée dans le pays à cause de son soutien à la communauté homosexuelle, de plus en plus opprimée par les lois de Vladimir Poutine. Mais parfois, ce sont aussi les tenues de scène ou les paroles des chansons qui peuvent choquer les dirigeants de pays plus traditionnels ou des groupuscules religieux.

C'est d'ailleurs ce qui vient d'arriver à la chanteuse Ke$ha. Célèbre pour ses tubes "TiK ToK" ou "Die Young", l'artiste américaine est également réputée pour ses textes prônant la liberté sexuelle et la décadence sur fond de fête et d'alcool. Lors de son passage au Trianon de Paris en juillet dernier, pour son "Warrior Tour", son public avait pu constater que Ke$ha ne s'était pas assagie, puisque entre deux hits, elle avait multiplié les gestes obscènes et sa maman était même apparue sur scène déguisée en pénis géant. Un spectacle qui a été purement et simplement interdit en Malaisie, où la majorité politique est musulmane. Prévu pour se tenir au stade de Kuala Lumpur, samedi dernier, les autorités ont envoyé une lettre au tourneur Livescape afin de lui faire part de leur décision. Le concert aurait pu « choquer les sensibilités culturelles et religieuses » du pays.

Regardez le clip "Die Young" de Ke$ha :



Ne partageant pas les valeurs défendues en musique par Ke$ha, les autorités malaisiennes ont refusé la venue la chanteuse, qui avait pourtant accepté d'opérer de nombreux changements à son concert. Livescape a révélé dans un communiqué que l'interprète de "Crazy Kids" s'était pliée aux exigences en adaptant ses tenues et les paroles de ses chansons pour ne pas faire de vagues. Le tourneur a indiqué que cette annulation de dernière minute allait lui coûter 350.000 dollars et a appelé le gouvernement à améliorer son dialogue pour empêcher ce genre d'incidents à l'avenir. Ke$ha a simplement évoqué cette affaire sur son compte Twitter officiel : « Pour que ce soit clair. Je n'ai pas annulé. Je n'ai pas été autorisée à jouer. Je voulais quand même y aller mais j'ai été menacée d'emprisonnement ».