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Jérémy Chatelain en interview

Il faisait partie de la seconde saison de la "Star Academy", en 2002. Depuis, les temps sont durs pour Jérémy, son deuxième album ne rencontre pas le succès escompté. Les raisons de cet insuccès? Charts In France passe tout au crible, avec l'intéressé, très lucide...
Charts In France (Thierry Cadet, rédacteur) : Salut Jérèm' ! Six mois après la sortie de ton deuxième album, "Variété française", quel serait ton bilan ?
Jérémy Chatelain : Plutôt positif au niveau de la presse car mon album a eu de très bonnes critiques; maintenant au niveau des ventes et du classement au Top, c'est plutôt la galère... (sourire) Les radios ne suivent pas et donc, les ventes non plus... (ndlr : l'album de Jérémy est entré 107ème du Top le 18 mars dernier, pour finir 181ème en deuxième semaine, puis disparaitre du classement...). J'ai cela dit un petit noyau dur de fans d'à peu près 5 000 personnes, et eux, ils sont toujours là !

CIF : 5 000 fans pour quelqu'un qui réunissait entre 7 et 10 millions de télespectateurs chaque vendredi soir sur TF1, qui a vendu des millions de disques avec la "Star Ac'" (deux gros tubes en 2002/2003 : "Musique" et "Paris Latino"), puis rempli Bercy, c'est bien peu...
JC : C'est la dure loi de ce système... mais attention, avec la "Star Ac'" nous étions un groupe, alors que là je suis seul... (sourire) J'en profite d'ailleurs pour passer le bonjour à tous les gens du Blog parce que je suis super en retard dans mes messages et qu'en plus, j'y comprends rien ! (rires) En fait je galère toujours pour trouver une connection au Net...

CIF : Ton premier album éponyme avait pourtant plutôt bien fonctionné, grâce notamment aux succès des singles "Laisse faire" (ndlr : Top 10 en 2003) et "Vivre ça" (Top 40 en 2003)...
JC : Oui, mais on sortait de la médiatisation "Star Ac'"... et nous étions la seconde saison, maintenant il y en a quatre supplémentaires ! Les donnes ne sont plus les mêmes... je souhaite d'ailleurs beaucoup de courage aux prochains !

CIF : Quelle est l'évolution majeure entre ton premier et ton second album ?
JC : Le temps ! (rires) Le premier avait été réalisé dans l'urgence avec des bouts de chansons que j'avais déjà écrit avant l'émission, alors que le second a été mûrement réfléchi, travaillé etc. On a pris le temps de faire ce qu'on avait envie de faire. La maison de disques m'a laissé carte blanche et c'est bien. Et puis bien sûr, quel honneur aussi d'avoir travaillé avec Jean Fauque, qui est quand même le parolier de Bashung ! J'en suis très fier. J'ai eu la reconnaissance du métier, et Dieu sait si c'est difficile quand tu sors de la "Star Ac'"... parce que la reconnaissance du public, grâce ou à cause - parce qu'à tort - de la surmédiatisation, elle est quasi-immédiate ! Ensuite il te faut ramer... mais aujourd'hui que j'ai la presse, je n'ai plus le public ! (éclats de rire)

CIF : Combien y a-t-il eu de singles extraits de ce deuxième opus ?
JC : Trois. Enfin le premier était "Katmandou"; il a été envoyé aux radios et puis finalement on a basculé sur "Variété française", ce qui me convenait mieux parce que c'est avec ce titre que je voulais revenir, histoire de couper l'herbe sous le pied de mes détracteurs ! (sourire) Je n'ai jamais revendiqué le fait d'être un chanteur rock et de faire du rock, même si j'en ai l'attitude : je fais de la variété et je le revendique ! J'ai un peu le cul entre deux chaises, entre le rock et la Corrèze ! (rires) Quant au nouveau single, il s'agit de "J'veux qu'on m'enterre".

CIF : Mais on ne les entend nulle part...
JC : C'est bien le problème, aucun média ne joue le jeu... Si, il y a quand même eu un clip pour "Variété française", un très beau clip d'ailleurs.

Visionnez le clip de Jérémy Chatelain :
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CIF : Oui mais en partenariat avec TF1, contrat avec eux oblige... est-ce qu'M6 a suivi ?
JC : Non. Il faut du temps je crois. Tu sais ils sont peu nombreux les candidats à la "Star Ac'" a avoir réussi à s'imposer et à petit à petit gommer l'étiquette. Il y a Olivia Ruiz bien sûr, Nolwenn et Elodie Frégé, et encore... c'est très long. Je crois que c'est dans une dizaine d'années seulement qu'on se rendra compte de ceux qui restent.

CIF : Souffres-tu de cette image qui te colle à la peau ?
JC : Je ne regrette rien de ce que j'ai fais. J'en serais encore à passer mon temps à jouer dans mon garage sinon, mais je déplore l'étiquette qu'on nous colle à longueur de temps sur le dos, ça oui.

CIF : Tu es auteur, compositeur, interprète; tu as récemment écris une chanson en hommage à ta maman disparue des suites d'une longue maladie...
JC : Oui, ma maman est partie alors que j'étais en plein tourbillon après la "Star Ac'". Ce fût un moment très difficile, un énorme malheur dans des moments de bonheur; c'est très étrange à vivre... Je lui ai écris "Laisse-toi partir", une chanson que je ne peux d'ailleurs plus écouter, elle me fait trop mal.

CIF : Tu as également écris pour Jonatan Cerrada sur son deuxième album...
JC : Oui, Jonatan est un pote. Je lui ai écris "Un dimanche d'automne"; c'est pareil, c'est dur pour Jonatan avec le label "Nouvelle Star".

CIF : Tu sais que Jonatan avait déclaré pour Charts in France vouloir qu'"Un dimanche d'automne" soit son prochain single ?
JC : Ah non je n'en savais rien. J'en suis très flatté.

CIF : Pourquoi t'es-tu séparé de Philippe Miro ("Star Ac' 2") qui t'accompagnait sur scène à la guitare ?
JC : Je ne me suis pas séparé de Philou ! Tout va très bien, c'est juste qu'il avait besoin de voguer vers ses projets à lui (ndlr : Philippe Miro travaille actuellement avec Aktarüs, le groupe de Patrice Maktav ("Star Ac' 1")) mais on est resté en très bons termes.

CIF : Qui revois-tu de ta promo à la "Star Ac" ?
JC : G.A (ndlr : Georges-Alain Jones), Alex, Emma, Nolwenn, c'est tout. Tu sais, la "Star Ac'" c'est une école, et comme dans toutes les écoles, chacun part ensuite sur ses projets. Alors c'est vrai aussi que quand on se croise sur les plateaux, on est très content de se revoir ! (sourire)

CIF : As-tu écouté leurs albums respectifs ?
JC : Oui. Emma, qui est comme un pote pour moi, je lui ai même dit que les morceaux que je préférais étaient ceux qu'elle avait écrit et composés elle-même. Quant à Georges-Alain, je crois qu'il préfère faire du surf plutôt que de s'occuper de sa promo ! (rires)

CIF : Et Anne-Laure Sibon qui a autoproduit son premier album ?
JC : Non. Je ne l'ai pas jamais reçu celui-là ! (sourire) Je regrette de ne pas revoir Anne-Laure, je sais juste qu'elle s'est mariée cet été avec son amie, et qu'elle participe à la fin de l'année à un spectacle sur Joe Dassin avec Houcine, Aurélie, Mario...

CIF : Et Aurélie Konaté, avec qui tu semblais très proche ?
JC : Ma Lili ! Non je ne la revois pas plus que les autres...

CIF : Penses-tu que vous êtes la meilleure promo de toutes les saisons ?
JC : Tu n'as qu'à compter le nombre de personnes dont on entend encore parler aujourd'hui et tu as la réponse : Emma Daumas, Nolwenn Leroy, Anne-Laure Sibon...

CIF : Tu n'en as pas assez de voir ta vie privée étallée dans les journaux ?
JC : Si. Mais maintenant j'emploie les grands moyens : il y a quelques jours, avec des potes, on a poursuivi un paparazzi qu'on avait repéré, il a dû nous rendre sa pellicule !

CIF : Ah oui ! Tu ne rigoles pas...
JC : J'en ai assez de me retrouver avec Alizée et ma fille dans les journaux people !

CIF : Justement, pourrais-tu nous livrer quelques indiscrétions sur le prochain album d'Alizée ?
JC : (sourire) Tout ce que je peux te dire, c'est qu'il ne sera pas question de Mylène Farmer et Laurent Boutonnat.

CIF : Et toi, écris-tu pour elle ? On a murmuré aussi une collaboration avec Nicola Sirkis, le leader d'Indochine...
JC : Alizée a, en effet, rencontré Nicola mais finalement la collaboration n'aura pas lieu. Par contre, je lui écris des choses, et Jean Fauque devrait également participer à l'album. Pour le reste, je ne peux rien te dire de plus, tu n'as qu'à le lui demander à elle ! (sourire)

CIF : Et la comédie Jérémy ? Ton dernier rôle remonte à celui que tu tenais aux côtés de Bernard Tapie en 2003 dans "Commissaire Valence" sur TF1...
JC : Pour l'instant je n'ai pas de projets, mais la comédie m'intéresse toujours.

CIF : Ta collaboration avec Pierre Palmade, qui a mis en scène ta dernière série de concerts, n'a pas eu de suite ?
JC : Non, mais Pierre a beaucoup de travail; on ne sait jamais...

CIF : Quand à ta collection de vêtements, Sir Sid ?
JC : Elle se porte très bien, on les vendait sur Internet via peoplemode.com mais le site a cessé ses activités. Je recherche maintenant un autre moyen de distribution.

CIF : Pour finir, ton actualité c'est "J'veux qu'on m'enterre", ton nouveau single ?
JC : Oui. J'avais envie d'une chanson qui décrive ce moment, mon enterrement, mais avec tous mes amis réunis et... heureux ! Je n'ai pas envie qu'on pleure, mais plutôt qu'on y fasse la fête !

CIF : Ca pourrait être une très bonne idée de clip...
JC : Oui, avec un daron manouche qui apprendrait à son neveu, Georges-Alain, à faire de la gratte, puis Pagny, Faudel, Diam's, Carla Bruni... mais je doute qu'il y en ai un cette fois.

CIF : Pourquoi ?
JC : Parce que ça coûte cher, et comme les ventes ne suivent pas...

CIF : Pour finir, où te vois-tu dans dix ans ?
JC : Dans mon studio ! Je continuerai de toutes façons à composer, écrire, arranger... je suis dans mon élément dans mon bocal ! Bien plus que sur scène d'ailleurs; même si je prépare actuellement, avec mon groupe, une série de concerts afin d'aller présenter l'album au public.

CIF : Merci Jérémy !
JC : Merci à toi et à Charts in France, à très bientôt !
Pour découvrir l'album et le titre "Variété française" de Jérémy Chatelain, cliquez ici.

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