Babet

Pour son deuxième opus répondant au titre original de "Piano monstre", Babet avait choisi le morceau "Je pense à nous" afin d’en présenter le meilleur. Mission accomplie puisque c’est effectivement l’une des plus jolies chansons de cet album paru le 27 septembre dernier. Faisant à suite à sa première œuvre en solo "Drôle d’oiseau" (2007), qui fut davantage un succès d’estime que grand public, il n’en est pas moins que Babet propose un univers singulier et romantique qui n’est pas pour nous déplaire.

C’est un piano dans tous ses états, souvent accompagné de guitares, qui donne le rythme de cette deuxième production qui nous a conquis. Afin d’en poursuivre sa présentation au public, la chanteuse du groupe Dionysos propose un deuxième extrait tout aussi inspiré et inspirant : "Les amouratiques". Enregistré en duo avec le chanteur anglais Hugh Coltman, ce titre très dynamique interprété dans les langues maternelles des deux artistes s’inscrit dans continuité de "Je pense à nous puisque « l’amour fou » est à nouveau mis en valeur. Les mécanismes des sentiments et de la relation amoureuse sont l’une des préoccupations d’Elizabeth Maistre qui nous séduit par ses jeux de mots disséminés avec parcimonie et sa voix authentique. Le 26 novembre, le clip "Les amouratiques" sera dévoilé sur la toile. Un premier aperçu de cette vidéo vient d’être publié sur le site officiel d’Universal, nous invitant à découvrir un nouvel aspect de cet album.

Découvrez le Teaser du clip "Les amouratiques" :


Cette vidéo a été tournée le mois dernier près de Valence, à Pierrelatte, une commune située dans le département de la Drôme. Le tournage s’est étalé sur deux jours pour un résultat qu’il nous tarde de découvrir tant les clips de Babet sont réalisés avec soin. En effet, chacune des vidéos détonne par son originalité et la démarche créative qui anime l'artiste. Pour "Le marin" (2007), de gigantesques bateaux en papier arpentaient le New York des années 50/60, tandis qu’elle s’entourait de papillons et autres fleurs en papier pour un voyage aérien qui nous transportait dans les îles tropicales pour "Je pense à nous" (2010). Des très jolis voyages rapportant de sublimes images pour un esthétisme parfaitement coordonné avec les textes, créant un univers que l’on pourrait presque qualifier de féérique.

Ce n’est pas assez pour convaincre le grand public puisque "Piano monstre" peine à se maintenir au sein du Top Albums, après avoir arraché une 38ème place il y a quelques semaines. Qu’importe, Babet ne lâche pas son violon et continue sur la voie qui est la sienne, encouragée par ses compagnons du groupe Dionysos qui ont à nouveau collaboré avec elle sur ce projet. On retrouve Stefan Bertholiot, Eric Serra Tosio et Mathias Malzieu, le chanteur du groupe qui a prêté sa voix pour le titre "Tes yeux dans ce bar". Andy Maistre, le mari de Babet, pose sa voix sur le titre "Mexico", de même qu’Arthur H fait une apparition sur "Ciel de soie". Autant de morceaux à découvrir sans plus attendre, et sur scène en cette fin d'année. Elizabeth Maistre est actuellement en tournée jusqu’au mois de janvier : une série de concert passant entre autres à la Maroquinerie (Paris) ce vendredi 19 novembre.

Babet à La Maroquinerie : nous y étions !

En musicienne orpère, Babet est montée sur scène pour interpréter la majorité de ses derniers titres dans la petite salle de La Maroquinerie qui ne témoigne pas assez de la grandeur de son oeuvre. Tour à tour violoniste et guitariste, la chanteuse se nous fait l'honneur d'avoir convaincu Hugh Coltman de venir interpréter le duo "Les amouratiques". Pleine de vie, l'artiste débute son concert par le titre éponyme de son dernier album : "Piano monstre". Silence dans la salle lorsque le piano se déchaîne pour ouvrir un spectacle de presque deux heures. Outre la ribambelle de douceurs entendues, c'est à coup sur "Je pense à nous" qui anime le plus la salle, même si la chanteuse a proposé avec délicatesse à tous les amoureux de s'embrasser sur "La couleur du noir". On ne regrette peut-être qu'une seule chose, c'est que ce soit déjà terminé. Alors que nous restons sur notre faim, quelques titres sont réinterprétés dans une version acoustique inédite qui clôt ce spectacle sur une note légère.