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Julie Zenatti : "Je me suis demandé si je devais arrêter"

Trois ans après avoir chanté qu'il n'y avait "Plus de diva", Julie Zenatti est de retour avec un EP de cinq titres, "Quelque part", regroupant pour la première fois des enregistrements live dont la chanson "Je te manque", jamais commercialisée mais déjà interprétée sur scène. L'occasion pour l'artiste de faire le point sur sa carrière entamée il y a un peu plus de quinze ans maintenant en intégrant la troupe de la comédie musicale "Notre-Dame de Paris", et de dévoiler ses projets. La chanteuse travaille sur son sixième album, dont elle nous livre les premiers secrets. Rencontre dans un café parisien, en toute intimité et avec beaucoup de spontanéité.
Crédits photo : ©Slam / Slamphotographie
Propos recueillis par Jonathan Hamard.

Retour surprise en ce début d’année ! Alors qu’on s’attendait à entendre de nouvelles chansons et à la sortie de ton sixième album, tu reviens avec un EP de titres enregistrés en live. Qu’est-ce qui a motivé ce nouveau projet ?
Julie Zenatti : Tout a commencé un soir alors que j’échangeais avec des fans sur Twitter. On parlait des live et des moments d’émotions vécus pendant ma dernière tournée acoustique avec Medhi. Cette tournée a beaucoup évolué entre les débuts au Théâtre Déjazet et les dates qui ont suivi, en piano-voix. Je m'en souviens encore. C’était un dimanche soir. Je lisais les tweets de mon public qui me suggérait de sortir un album live. C’est vrai que je n’en avais jamais sorti jusqu’à présent. C’est de là que l’idée de travailler sur du matériel live est arrivée. J’ai commencé par appeler mon ingé son en lui demandant s’il avait des enregistrements des derniers concerts. On a écouté plusieurs enregistrements ensemble jusqu’à tomber sur deux concerts dans le Nord. On a écouté la bande en totalité et on s’est accordé tous les deux à dire que ces enregistrements reflétaient bien ce qui se passe sur scène avec le public, aussi bien en termes d’interactions qu’en ce qui concerne mes interventions. On a commencé par faire cinq titres. J’ai fait écouter aux gens autour de moi en leur demandant si ça ne faisait pas bizarre d’avoir un « demi-live ». Parce que ce n’est pas la totalité d’un concert et ce n’est pas le même soir… Et puis je me suis dit que cet EP, c’était aussi l’occasion de faire entendre des autres interprétations de mes chansons. On connait mes live toujours très propres, carrés, mais tous ne connaissent pas ma voix en live, qui n’est pas tout à fait la même. Il y a un peu plus de folie et de liberté.

Cet EP est aussi l’occasion de commercialiser pour la première fois le titre "Je te manque", que les fans ont déjà entendu sur scène…
C’est un titre que j’ai interprété pour la première fois sur la tournée "La boîte de Pandore", dans une version électrique. Il a ensuite été interprété en guitare-voix sur la première partie de la tournée "Plus de diva", et puis dans la version piano-voix sur la seconde partie. C’est une chanson qui a déjà un petit peu de vécu (sourire) !

J’étais un petit peu inquiète en lançant cet EP digital
On retrouve bien évidemment des tubes sur cet EP : "Si je m’en sors", "Je voudrais que tu me consoles"… Mais il en manque aussi. Pourquoi s’être limité à cinq titres et pourquoi ceux-là plutôt que d’autres ?
Je trouvais que cinq, c'était un bon chiffre. Ces chansons, ce sont celles que le public apprécie en live et celles qui ont fait que j’ai pu avancer dans ma carrière. Ce sont des chansons qui ont porté les albums et que le public s’est appropriées. C’est vraiment leur EP !

C’est déjà un joli succès puisque l’EP est entré dans le Top 10 iTunes, un bon indicateur. Tu étais donc très attendue…
…Oui (sourire) ! Je ne m’attendais pas à ça en revanche. C’était un petit cadeau pour mes fans. Je m’étais dit que certains allaient l’acheter, d’autres simplement l’écouter… C’était juste histoire de faire patienter jusqu’à la sortie du prochain album. On ne l’a pas du tout travaillé. C’est-à-dire que je n’ai pas fait énormément de télé en annonçant la sortie de cet objet, je n’ai pas envoyé de titres en radio… On a juste fait de nouvelles photos parce que je me suis dit que je ne pouvais pas ressortir des photos de moi où je suis enceinte (sourire). On a fait ça avec un pote, même pas dans l’esprit de recherche d’effets, de concept… On s’est juste donné rendez-vous en studio. On a commencé à shooter pour réaliser quelques clichés, comme ça, sans se poser plus de questions. On a vraiment fait ça avec une sorte de légèreté. Et se rendre compte qu’il y a un bon accueil, ça fait chaud au cœur et c’est aussi encourageant pour la suite. Ça donne confiance ! Et puis, c’est vrai que mon précédent album n'a pas rencontré un grand succès, même si j'ai eu de belles critiques. Pour moi, "Plus de diva" est l’album le plus abouti artistiquement. Mais c’est vrai qu’il est particulier. Ce n’est peut-être pas là qu’on avait envie de m’entendre chanter non plus. J’ai quand même pris beaucoup de plaisir à faire cet album-là. J’étais donc un petit peu inquiète en lançant cet EP en digital. Inquiète de voir quel accueil le public allait lui réserver. C’est une petite parenthèse avant la sortie de l’album.

Ecoutez le titre inédit "Je te manque" en live :



C'est vrai que tu as fait peu de promotion pour cet EP. Tu es tout de même revenue par la grande porte en janvier, en participant à la "Star Academy". J’ai le souvenir que tu étais régulièrement passée sur le plateau de la "Star Academy" de TF1 il y a quelques années. Pourquoi ce programme plutôt qu’un autre ?
En fait, je connais bien le programmateur parce qu’on a fait beaucoup de choses ensemble. Il m’avait approchée parce qu’ils étaient un peu en galère d’artistes pour les premières émissions. Je n’ai pas été emballée. Je me suis demandée pourquoi moi, pour faire quoi ? Il m’a répondu qu’il aimerait bien que je chante "Si je m’en sors". J’ai accepté à la seule condition que ce soit en live et avec mon pianiste pour qu’artistiquement ce soit raccord avec ce que je faisais et ce que j’allais proposer par la suite. On a fait ça début janvier et j’ai déjà eu une première belle surprise de début d’année. Parce qu’après mon passage à la "Star Academy", des chansons qui n’étaient jamais rentrées dans le Top digital étaient classées. Ça a été un premier indicateur sympa.

Le niveau vocal est plus impres- sionnant sur la Star Ac’ aujourd’hui
Je me souviens aussi d’un passage à la "Star Academy" sur le titre "(Tango) Princesse". Tu y passais presque chaque année. Toi qui as connu l'émission sur TF1 et NRJ 12, tu comprends les critiques adressées à la production et aux candidats de la nouvelle "Star Academy" ? Sont-ils vraiment si mauvais comparés à ceux qu'on entendait il y a dix ans ?
Beaucoup de gens sont vraiment méchants avec la "Star Ac’" en disant que c’est cheap ! Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ces critiques. Pour avoir chanté à pratiquement toutes les "Star Academy", il y avait pour chaque saison deux pépites, et le reste ça chantait très mal. Dans mon souvenir, la première, il y avait vraiment quelque chose avec Jenifer, et Olivia Ruiz, avec qui j’avais chanté "Si je m’en sors". Elle avait vraiment un univers particulier. Mais le reste… Je n’ai rien contre Jean-Pascal, mais ce n’était pas un chanteur. D’ailleurs, il est devenu comédien ! Je trouve que le niveau vocal est plus impressionnant sur la "Star Ac’" aujourd’hui. Quand on regarde "The Voice", c’est juste incroyable ! "Nouvelle Star", c’était déjà du très haut niveau sur M6... Mais ça chante de mieux en mieux. On sent que l’apprentissage de la musique rentre de plus en plus dans la culture des jeunes.

Est-ce que ton expérience d’artiste, mais aussi celle de jurée pour "X-Factor" sur W9, te donnerait l’envie d'être de nouveau coach ou jurée ?
Non. Pour l’avoir fait sur "X-Factor"… Je me suis régalée à faire ça avec de jeunes talents. Après, en termes d'émotions et même psychologiquement, c’est trop difficile. A un moment, tu es un petit peu garant de ces gens qui se présentent devant toi. Mais tu n’es pas Dieu, tu n’es pas une maison de disques, tu ne peux pas les signer à la fin ! Quand ils viennent, ils te donnent leur vie, leurs envies, leurs peurs. Et à toi, on te demande simplement de leur dire qu’il vaut mieux chanter tel ou tel titre… J’ai passé trois heures avec les jeunes de la "Star Ac’" mardi. On n’a pas parlé travail. J’y suis allée pour parler de musique et de l’émotion. J’ai été vraiment touchée par la fragilité dans laquelle ils sont. Je suis sortie de là en me disant que c’était dur. C’est dur parce qu’ils y croient tous à fond. Mais ça ne marchera pas pour tout le monde !

Il n’y a pas assez de place pour tout le monde dans le cœur du public !
Au-delà du talent, c’est une question de chance et d’intelligence. C’est une alchimie qui se produit ou pas. Je sais que j’aurais vachement de mal à être un guide parce que même à moi ça me renvoie des images trop violentes.

Si demain on me propose de faire "Danse avec les Stars", je répondrais "pourquoi pas"
Etre coach serait l’occasion pour toi de revenir plus facilement sur le devant de la scène. Jenifer a regagné une certaine popularité avec "The Voice", Garou aussi. Sans compter les artistes qui participent à des émissions comme "Danse avec les Stars" !
Je me pose la question (sourire). Là où je suis satisfaite, c’est qu’avec une petite chose comme cet EP, je vois que j’ai un public qui me suis. Ils ne sont peut-être pas des millions et des millions, mais ils sont toujours là au bout de treize ans. Jurée, c’est quelque chose que je ne pourrais pas faire aujourd’hui parce que j’aurais vraiment l’impression de ne pas être pas à ma place. Mais si demain on me propose de faire "Danse avec les Stars", je répondrais "pourquoi pas".

C'est un programme que tu apprécies ?
J’adore cette émission ! Je trouve que ça dévoile une partie de ta personnalité que tu ne peux pas mettre en avant en chantant quatre minutes dans une émission de télévision. Pour moi, c’est une vraie émission de divertissement comme je les aime. Tout le monde est beau, ça brille partout et il y a de la musique (sourire). Après, il y a une autre question qu’il faudrait que je me pose. C’est de savoir si je saurais relever le challenge. Parce que si tu y vas juste pour passer sur TF1 et sortir ton album derrière... Le but c’est d’aller le plus loin possible.

Tu es d'accord avec l'idée que ton comeback s’effectue dans un contexte de retour des chanteuses à voix ? On a eu Adele, qui a ouvert le bal, Emeli Sandé lui emboîtait le pas outre-Manche. Puis Céline Dion rencontre elle aussi un grand succès.
J’ai aussi ce sentiment qu’il y a un retour des chanteuses à voix. Mais je crois surtout qu’il y a un retour à plus de qualité. Quand on écoute le dernier album d’Adele, qu’on aime ou pas les chanteuses à voix, c’est un album avec des mélanges de genres, des prises de risque sur certains titres, et puis une personnalité vocale assez exceptionnelle. Je pense que, quelque part, ça a contribué à réconcilier le public avec les chanteuses à voix. Parce que peut-être qu’à un moment on chantait un peu toutes les mêmes choses (sourire). On faisait peut-être les mêmes albums. Le public en a peut-être eu marre à un moment donné d’entendre toujours la même chanteuse qui pleure (rire). En tout cas, je crois que le public a envie de ressentir des émotions fortes. Et les chanteuses à voix peuvent permettre ce ressenti je pense. Après, il y a aussi des chanteuses qui n’ont pas une voix de dingue et qui te font dresser les poils !

Crédits photo : ©Slam / Slamphotographie
J’ai la prétention de vouloir faire un album qui passe le temps
Tu travailles en parallèle sur ton sixième album, dont on ne sait rien. Pas de titre, ni de nom d’éventuels collaborateurs… Comment avance ce projet ? Sur tes deux derniers albums, tu as travaillé sur des ambiances singulières. Quelle couleur musicale souhaites-tu proposer cette fois-ci ?
Cet album-là, je le souhaite quotidien. J’ai envie de choses qui soient proches de ma vie. Sur les deux albums précédents, j’ai mis des costumes, que j’ai adoré porter, mais là j’ai envie de quelque chose qui soit plus raccord avec mon âge. J’ai plus de 30 ans. Je ne peux plus chanter les mêmes choses qu’à 25 (sourire) ! J’ai envie d’un album avec ce que j’appelle moi de la chanson française. C’est-à-dire que j’ai cherché des écritures premier degré qui racontent de vraies histoires avec du fond, pas que la forme. Je me suis toujours chantée. Je me suis toujours racontée. Mais je n’ai jamais parlé d’une époque ou d’un moment. J’ai envie de ça aujourd’hui. D’un point de vue musical, ce sera quelque chose d’un peu plus pop. J’ai moins envie d’être dans la caricature d’un genre musical. On retrouvera toutes mes influences. Que ce soit mon goût pour des choses plus épurées, comme du guitare-voix, ou des choses un peu plus lourdes, avec un peu plus de caractère. J’ai la prétention de vouloir faire un album qui passe le temps. Ce disque aura une tendance à virer vers une pop anglaise à la Elliott Smith. C’est un fantasme mais je ne suis pas sûre d’arriver jusque-là (rire)…

On pourrait retrouver des chansons en anglais ?
J’ai envie. D’ailleurs, j’ai travaillé avec Mat de Skip the Use, qui a juste une voix incroyable. C’est un grand mélodiste. On a bossé ensemble sur un yaourt anglais qui ne donne rien en français. Mais je veux chanter ce titre ! On se pose la question de savoir ce qu’on va en faire. Je ne sais pas encore s’il sera sur l’album ou pas. En tout cas, ce sixième album est presque fini. On rentre en pré-prod. On fignole des textes. J'ai fait de très jolies rencontres pour ce projet. J'ai travaillé avec Da Silva. Il est très bon. Il a fait un truc génial pour Jenifer, "Les jours électriques". Da Silva, je l'ai rencontré il y a deux ans par le biais d'une amie commune. C'était assez rigolo parce qu'on s'était croisé sur un plateau il y a cinq ans. Je passais juste après lui et il venait de tacler les chanteuses à voix. Autant te dire que lorsque ma copine m'a proposé de le rencontrer, je lui ai rappelé qu'il n'aimait pas trop les "gueulardes" (rire) ! Finalement, on a eu un super feeling. Il a travaillé sur plusieurs titres. La première chanson que j'ai décidé de garder pour cet album, c'est une chanson de Da Silva qu'on a faite il y a deux ans et demi.

L'album sera fini avant la fin de l'été
On peut donc espérer avoir un nouvel album entre les mains cette année.
Si ça continue comme ça, oui. Si j'arrive aussi à aller au bout de ce que je cherche en termes de couleur... L'album sera fini avant la fin de l'été.

Tu n'es plus en contrat avec le label Columbia. Tu as retrouvé une autre équipe ou tu es en attente d'un nouveau contrat ?
Nous nous sommes très bien quittés avec Columbia, comme un couple qui s'entend toujours mais qui sait qu'il ne pourra plus rien faire ensemble. J'étais signée chez Columbia depuis 1997. J'ai malheureusement vu passer trop de patrons de label et trop de changements d'équipe. Et là, je ne connaissais plus personne. Pas même le portier (sourire) ! Quand j'ai été les revoir il y a presque trois ans, tout le monde était parti. Quand on a commencé à parler musique, j'ai remarqué qu'on ne parlait plus du tout la même langue. C'est à ce moment qu'on a décidé de se quitter. Ça a pris un petit peu de temps. Moi, j'ai toujours été une artiste maison. C'est à dire une artiste dont la maison de disques gère tout. Mais j'ai un petit peu grandi depuis. Il y a des gens avec qui j'ai envie de travailler sur un projet du début à la fin, et que ce projet soit autant le mien que le leur. Je suis donc une des productrices de cet album.

Tu présenteras donc le produit fini à un label, quel qu'il soit. Pourrais-tu signer en indé ?
Tout à fait ! Je n'ai aucune velléité avec qui que ce soit. Mon rêve a été d'être signée chez Columbia parce qu'il y a eu des artistes à la voix incroyable sur ce label. Et puis, pendant dix ans, j'ai eu mon petit logo Columbia collé sur la pochette de mes albums. J'en ai été fière. Maintenant, qu'il y ait Because ou Naïve comme logo sur mon prochain album, peu m'importe.

Habituellement, tu participes au spectacle des Enfoirés. L'an dernier, tu n'étais pas présente. On comprend pourquoi. Cette année, en revanche, tu n'étais pas non plus sur scène à Paris-Bercy le mois dernier...
Les Enfoirés, ce sont eux qui t'appellent. Et quand ils t'appellent, tu y vas. Mais s'ils ne t'appellent pas, eh bien tu n'y vas pas (sourire) ! Je pense qu'il y a plusieurs raisons. Je n'ai pas eu d'actualité depuis longtemps, donc ce n'est pas à moi qu'ils ont pensé en premier. Je pense aussi qu'il y a de moins en moins de monde. Je me souviens de certaines années où on était une quarantaine d'artistes sur scène. Il y a un moment où ce n'est plus gérable et il faut tourner. Cette année, il n'y a avait pas Lââm ni Tina Arena. Je pense que je fais partie de ces artistes qui tournent d'une année sur l'autre.

Je me suis demandé si j'avais encore envie de chanter
As-tu encore envie de participer aux Enfoirés ?
Je ne me suis pas posé la question dans ce sens-là. Les Enfoirés, c'est un moment agréable parce que c'est comme une cours de récréation. Il y a une ambiance bon-enfant. Et puis, c'est le seul moment où tu vas être vraiment déguisé et que tu vas chanter avec des artistes comme Francis Cabrel. Artistiquement, c'est vraiment galvanisant ! Si on me le proposait de nouveau, je pense que j'irais volontiers.

A la fin de ton autobiographie, tu dis : "Je dis toujours grâce à cette aventure j'ai appris mon métier en accéléré. Mon métier, oui, mais finalement, je me suis laissée simplement guider par la passion, comme chacun d'entre nous". Existe-t-il une frontière entre la passion et le métier d'artiste ?
Oui ! C'est quand ça ne va pas que tu l'identifies. C'est l'une des raisons pour lesquelles on s'est quitté avec Sony. C'est un métier où il y a énormément de pression. Parce que quand ça ne marche pas, c'est de ta faute. Et quand ça marche, c'est grâce à tout le monde ! Alors que c'est un travail d'équipe. Du début à la fin ! Il y a des auteurs, des compositeurs, un photographe, un attaché de presse qui va trouver la bonne idée... C'est un travail de groupe ! Mais, quand ça ne marche pas, c'est parce que tu chantes trop fort ou que tu es trop exigeant. A un moment, quand il n'y a plus que ça qui compte et que tu n'as même plus l'esprit occupé par ta musique et à chercher des gens qui vont comprendre ce dont tu as envie... C'est le moment où ça devient un métier. C'est le moment où ton envie de chanter se résume à le faire dans ta salle de bain. A un moment, je n'ai plus eu envie de chanter devant des gens. Tout d'un coup, je ne me sentais plus légitime. Je n'étais plus animée par les bonnes choses. Je ne voulais pas que mon écriture soit guidée par le format radio. A ce moment-là, il faut savoir si on continue ou pas. Je me suis demandé si effectivement j'avais encore envie de chanter ou si je devais arrêter et me dire que j'avais eu une belle première carrière et passer à autre chose. Finalement, ces deux ans de scène avec Medhi, dans les petits théâtres, ça m'a permis de me recentrer et de comprendre que la musique m'était nécessaire.

Tu t'es donc réellement posé la question de savoir si tu devais arrêter la musique ?
Oui, un tout petit peu avant la naissance de ma fille. Mais l'envie de chanter a vite réapparu.
Toute l'actualité de Julie Zenatti sur sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez le nouvel EP "Quelque part" de Julie Zenatti.

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