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Julie Zenatti raconte "Notre-Dame de Paris", la comédie musicale qui l'a révélée (VIDEO)

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
En 1998, Julie Zenatti accédait à la gloire en incarnant Fleur-de-Lys dans la comédie musicale à succès "Notre-Dame de Paris". Près de 25 ans après, la chanteuse nous entraîne dans les coulisses de cette aventure hors-normes pour notre format vidéo "Raconte".
Crédits photo : Montage Pure Charts / YouTube
Alors qu'elle sera dimanche soir en concert au Trianon de Paris pour faire danser le public avec les chansons pop de son dernier album "Refaire danser les fleurs", Julie Zenatti replonge 25 ans en arrière pour un nouveau format "Raconte" de Pure Charts. Le public s'en souvient sûrement, c'est incarnant Fleur-de-Lys dans la comédie musicale "Notre-Dame de Paris" que l'artiste a fait ses premiers pas dans la musique, à 16 ans seulement. Pourtant à l'origine, Julie Zenatti ne se prédestinait pas du tout à une carrière de chanteuse : c'est le hasard qui a fait basculer son destin... « J'ai été repérée par ma voisine de palier qui m'entendait chanter au travers de la porte et qui, un jour, a toqué pour demander qui était cette voix qu'elle entendait dans son salon jour et nuit. C'était moi, j'avais 11 ans » se souvient l'interprète de "Si je m'en sors", qui est alors prise sous son aile par cette femme qui connaît bien le métier. Dans son carnet d'adresses ? Jean-Louis Foulquier, le directeur des Francofolies de La Rochelle qui joue les intermédiaires et lui présente, des années plus tard, un certain Luc Plamondon, producteur et parolier canadien.

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"Un personnage sombre sous ses airs de petite princesse"


Le courant passe tout de suite et après un échange avec Richard Cocciante, le compositeur de "Notre-Dame de Paris", Julie Zenatti décroche le rôle de Fleur-de-Lys alors qu'elle n'est encore que lycéenne. « Ce n'était pas un personnage très gentil, ce n'était pas un personnage très bienveillant, c'était un personnage assez intelligent et assez sombre sous ses airs de petite princesse, avec sa robe rose et son chignon » décrypte la chanteuse, qui ne comprend pas à l'époque qu'elle vient de s'embarquer dans une grosse machinerie avec des enjeux importants : « A ce moment-là je me dis "Ah cool". Mais je ne sais pas ce que ça veut dire. En France ce n'est pas la mode des comédies musicales, je ne sais pas où se situe le Canada, je ne comprends pas les gens avec cet accent. (...) Je ne sais absolument pas ce qu'il va se passer. Je sais juste que mes vacances au camping avec mes potes risquent d'être fortement écourtées ».

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Une fois le casting finalisé, tout s'enchaîne très vite. La première est officiellement fixée au 16 septembre 1998 au Palais des Congrès, à Paris, et rien ne doit être laissé au hasard. Sauf que Julie Zenatti est gagnée par le stress face à ce défi vertigineux. « Il faut savoir qu'on a répété en un mois, donc c'est assez court. J'avais un personnage qui était assez complexe, je suis moi-même un personnage assez complexe et extrêmement timide. Ne me sentant pas forcément à ma place à cet endroit parce que j'ai 17 ans, je me renferme un peu comme une huître et je refuse de monter sur scène » raconte-t-elle pour Pure Charts. Le temps presse et une solution provisoire est trouvée : « Je ne répète pas sur scène avec les autres, je répète au sous-sol du Palais des Congrès avec l'assistante metteur en scène. Jusqu'à la couturière, personne n'avait vu ce que pouvait être Fleur-de-Lys sur scène ! ».




"Et là, le régisseur me pousse sur scène !"


Et Julie Zenatti, que la production a cru « ingérable » à l'époque, se souvient comme si c'était hier de cette première représentation... qu'elle a voulu fuir : « Le jour de la première, je suis hyper contente parce que j'ai bien travaillé dans mon coin. Mais je ne me rends absolument pas compte qu'il va y avoir 4.500 personnes dans la salle. Je suis censée rentrer sur scène pour chanter et puis là, je me dis : "Oh, tout ça n'est peut-être qu'un mauvais rêve, je vais peut-être pouvoir rentrer chez moi maintenant". Donc je loupe le moment où je dois entrer. Et là, le régisseur qui s'appelait Barney me pousse, j'atterris sur scène en chancelant, Patrick Fiori me tire le bras et c'est parti, la chanson commence ». Ouf ! À son grand soulagement, la première est un triomphe. « A la fin du spectacle, on vient tous saluer, les danseurs, les techniciens, nous sept. Les gens se lèvent et ils ont applaudi pendant 20 minutes. C'est long, 20 minutes ! C'est tellement dingue que tu te dis : "Je voudrais que tout s'arrête maintenant parce que ce que j'ai vécu là, plus jamais je ne pourrais revivre ça" » se rappelle la musicienne.

"Notre-Dame fait partie du patrimoine"


Ce n'est pourtant que le début d'une incroyable épopée, avec des tubes qui font chavirer le grand public comme "Belle", des Victoires de la Musique, des tournées à l'étranger... Trop, peut-être, pour la jeune femme, qui est emportée dans un tourbillon. « "Notre-Dame de Paris" a été une spirale infernale. Pour moi, c'était plutôt violent et intrusif. Le regard qu'on pouvait poser pour moi pouvait être très agressant et d'ailleurs j'en suis devenue très agressive avec ça. (...) A un moment, une certaine presse a été très intrusive dans ma vie privée. Ça n'a pas toujours été simple pour la gamine de 20 ans que j'étais d'être prise en photo à des moments intimes de ma vie » constate avec le recul Julie Zenatti. Malgré tout, l'artiste ne regrette pas d'avoir pris part à cette aventure « humaine ». « Je pense que Notre-Dame fait partie du patrimoine et quelque part, je suis un petit bout de ce patrimoine. Je trouve ça trop classe. Je suis une vieille pierre mais je suis là » conclut-elle avec humour.

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