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mercredi 23 novembre 2011 14:00

Christophe Willem en interview

La sortie du troisième album de Christophe Willem était sans nul doute l'une des plus attendues de cette fin d'année 2011. A cette occasion, nous avons rencontré le chanteur pour évoquer les nouvelles inspirations qui ont donné lieu à "Prismophonic", un album de musique pop produit par Steve Anderson et en très grande partie écrit par Zaho. Sans surprise, Christophe Willem est toujours aussi "Cool".


On commence simple. Au regard de ton premier single "Cool" et de son clip, j’ai envie de te demander comment tu définis la folie.
Christophe Willem : Et bien écoute, je répondrais que la folie peut symboliser la liberté. Il y a des études qui ont été faites sur des personnes justement folles, et qui avaient une toute autre vision du monde que nous. Quels sont les critères qui permettent de dire que quelqu’un est fou ? Quelle est la meilleure vision de la société ? Quelle est la meilleure vision de la vie de manière plus générale aujourd’hui ? Surtout quand tout part en vrille ! Je trouve intéressant de se poser la question de savoir qui sont les plus fous : ceux qui sont dedans ou ceux qui sont dehors. La folie est donc une certaine liberté.

"Cool", c’est un titre dance qui annonce la suite. Bien sûr, il y avait déjà beaucoup de sons électro sur ton précédent opus "Caféine". Il y a les titres "Berlin" et "Heartbox" notamment. Je me demande néanmoins si ce virage dance n’est pas une manière de suivre une tendance musicale ou plus simplement s'il s'effectue de manière spontanée pour répondre à tes envies.
Je suis fan de gens comme Robyn depuis longtemps. Je ne sais pas si tu connais.

"Prismo-phonic", c’est le lien qu’il n’y a pas eu entre le premier et le deuxième album.
Elle a publié un projet en trois volumes l’année dernière…
"Body Talk", c’est ça ! Je l’écoute depuis très longtemps. J’aime beaucoup ce qu’elle fait. Je l’écoutais avant qu’elle soit tendance comme elle l’est depuis quelques années. En 2008 et 2009, elle a fait les premières parties de Madonna dans le monde entier. Elle est connue partout. Il n’y a que chez nous d’ailleurs que personne ne la connait. Donc, moi, je l’écoutais bien avant qu’elle connaisse le succès qu’elle rencontre aujourd’hui. Tu vois, ce n’est pas une question d‘être tendance ou pas. Quand est sorti mon premier album "Inventaire", j’ai proposé en premier lieu le single "Double je". A ce moment-là, il n’y avait pas d’autres artistes de variété qui chantaient sur de la musique électro. Quand ce titre est sorti, tout le monde me disait que c’était bizarre. Je faisais donc déjà ce type de musique pour mon premier album "Inventaire", avec "Double je", "Jacques a dit" et "Kiss The Bride", qui étaient les trois titres les plus programmés de ce disque. Avec "Caféine", j’ai basculé dans un délire où je voulais que la voix soit traitée comme un véritable instrument et qu’elle ne soit pas forcément mise en avant. Je ne voulais pas faire un album de variété. Je voulais quelque chose d’un peu plus barré. Après, j’ai lu les critiques et je reconnais tout ce qui a été dit, notamment au sujet de ma voix. Mais je ne regrette pas du tout ce que j’ai fait pour cet album parce que je me suis vraiment éclaté. J’ai chanté la musique que je voulais chanter. "L’homme en noir", par exemple, c’est un titre que je trouve complètement hallucinant. En termes de prod, c’était très sophistiqué et vraiment très recherché. Dans "Prismophonic", ce n’est pas forcément dance. Pour moi, c’est un album pop au sens premier du terme. Au sens anglo-saxon du terme. Le premier album, c’est un disque de variété classique. Dans "Caféine", on est dans l’entre-deux avec des titres comme "Fragile" qui sont encore dans le registre de la variété et "Heartbox", qui est déjà plus proche de la pop anglo-saxonne mais chanté en français. Comme tu le dis, avec "Caféine", on avait déjà amorcé cette évolution pour finalement revenir avec ce troisième album.

Pour moi, "Prismophonic" est clairement dans la continuité de "Caféine". Je continue dans ce son pop parce que c’est cette musique que j’aime et que j’écoute, mais je remets en avant la voix et les mélodies. "Prismophonic", c’est le lien qu’il n’y a pas eu entre le premier et le deuxième album. Il y a toujours la continuité de la pop de "Caféine", parce que les morceaux sont très sophistiqués et l’on a beaucoup de programmations. Et il y a ma voix mise en avant sur des lignes mélodiques comme sur "Inventaire". Quand je dis pop, j’entends être au carrefour de tout. Quand on dit Madonna « Reine de la pop », on ne dit pas que Madonna sort un album de musique électronique ou new age. On dira qu’elle fait de la musique pop. Robyn, ce n’est pas de la musique électronique non plus.

Ecoutez des extraits de l'album "Prismophonic" de Christophe Willem :


C’est Steve Anderson qui s’est chargé de la production. Il a déjà beaucoup travaillé avec Kylie Minogue par le passé et même encore récemment. L’avais-tu rencontré à l’occasion de ton duo avec Kylie Minogue pour "Caféine" ou c’est le projet "Prismophonic" qui t’a conduit à lui ?
J’avais déjà travaillé avec Steve Anderson par le passé. C’est lui qui a signé les arrangements pour le single "Entre nous et le sol" de l’album "Caféine". Avant de le rencontrer, je ne savais pas ce qu’il avait fait car je ne lis jamais les crédits des albums. On me dit d’ailleurs souvent qu’il faut mettre des crédits dans les albums. Mais qui les regarde franchement ? Pas moi en tout cas (rires). Pour en revenir au sujet, on est venu me voir un jour en me proposant le titre "Love Is A State Of Grace". J’écoute le titre avec la voix de Britney Spears, parce qu’il l’avait fait pour elle à l’époque, mais je n’étais pas convaincu. Ce n’est pas que je n’aime pas Britney Spears, mais il y a un écart entre elle et moi. On ne fait pas vraiment la même chose. J’ai ensuite rencontré Steve Anderson, puis on a mis un texte en français dessus, changé la tonalité et fait tout un tas d’arrangements. C’est devenu "Entre nous et le sol". Je l’ai rencontré à ce moment-là. Et Kylie Minogue, on s'était rencontré par le biais de Guy Chambers, qui avait travaillé sur le titre "Sensitized" pour son album "X".

Que l’on retrouve sur l’album "Caféine"…
Oui. Quand j’ai rencontré Guy Chambers, parce qu’il avait composé le titre "Heartbox" pour "Caféine", je suis allé dans son studio et j’ai vu un disque de platine de l’album "X" de Kylie Minogue. J’aime bien cet album parce que je trouve c’est l’un des plus couillus que je connaisse. Je lui ai dit tout le bien que j’en pensais mais je ne savais pas encore que c’était lui qui avait travaillé dessus. Il me demande quels titres j’apprécie. Je lui réponds "Nu-Di-Ty" et "Sensitized", qui sample le titre de Gainsbourg, ce que je trouve vraiment super. Il me répond alors que c’est lui qui l’avait réalisé. Il m’a alors proposé de faire une version française du titre et de l’envoyer à Kylie Minogue. Il m’a dit que si ma version lui plaisait je pourrais en faire un duo. Quand j’ai abordé la deuxième tournée, j’ai demandé à Steve Anderson de travailler pour moi en tant que directeur musical. Je pensais qu’il dirait non. Finalement, il m’a répondu oui. Il m’a dit qu’il aimait ce que je faisais et qu’on n’avait pas l’habitude d’entendre ça d’un artiste français. On a donc bossé ensemble sur la deuxième tournée pour finalement continuer sur un troisième album. En parallèle, il bossait sur la tournée "Les Folies" de Kylie Minogue. Il lui expliquait que l’on travaillait toujours ensemble. Il racontait à Kylie Minogue que beaucoup pensaient que notre duo était un fake.

Ce qui ne t’a pas étonné je présume.
C’est logique mais c’est très français. Dans leur tête, ce n’était pas possible que le pauvre Christophe Willem puisse chanter en duo avec Kylie Minogue. Quand j’ai chanté en duo avec Skye, personne ne s’est posé la question de savoir si c’était vrai ou pas. Les gens ne se sont pas posé la question parce que ça ne dérangeait pas. Je ne comprends pas pourquoi ça dérange ! Pourquoi, plutôt que de trouver ça énorme qu’un artiste français puisse chanter avec Kylie Minogue, on a dit que c’était un fake ? Je trouve ça dommage. Effectivement, on n’a pas chanté ensemble dans la cabine car le titre existait déjà. Mais le jour du mixage, elle était avec moi en studio. Tu te doutes bien qu’une chanteuse comme Kylie Minogue ne donne pas son accord comme ça sur n’importe quel projet, surtout si elle n’aime pas l’artiste en face. D’autant que c’est une artiste EMI et que je suis signé chez Sony Music. Les accords ont pris six mois. Cette histoire a donné envie à Kylie Minogue de retravailler avec moi.
Kylie Minogue voulait montrer aux médias qu’elle avait participé à mon projet.


Ce qui a donné le titre "Pas si loin".
Voilà. Elle a écrit un titre pour moi. Cette fois-ci, on ne pourra pas dire que c’est fake. Je peux te dire, et ça peu de personnes le savent, c’est qu’elle écrit beaucoup de titres pour d’autres artistes mais on ne le sait pas car elle signe avec des pseudonymes. Elle voulait vraiment montrer aux médias qu’elle avait participé à mon projet. Je pense que cette histoire de fake l’a un petit peu énervée et c’est pour cette raison qu’elle a voulu marqué le coup avec Pas si loin.



Globalement, c’est Zaho qui a écrit les autres pistes de l’album. C’est une amie avant d’être une collègue de travail ?
Oui. J'ai rencontré Zaho lors d’un plateau radio il y a deux ans et demi. Je trouve cette fille très sympa. J’aime bien ce qu’elle fait, je trouve ça frais. Elle amène pas mal de classe dans ce style musical urbain. Et ce n’est pas facile d’apporter de la classe dans ce registre-là. Ce n’est pas simple non plus d’être reconnu. Elle a quand même écrit pour Cabrel et reçu un prix pour son écriture. Je trouve que ce n’est pas assez mis en avant parce qu’elle est cantonnée à cette image médiatique « urbain ». Je trouve qu’à un moment, il faut arrêter de mettre les gens dans des cases. Mais c’est très français. Il faut aussi voir ce qui se passe dans les cases d’à côté. Je ne suis pas spécialement sensible à cette musique urbaine, mais je me trouve ce qu’elle fait bien. La passerelle ne se fait pas assez souvent. Pour mon album "Prismophonic", je suis allé lui demander si elle voulait écrire des textes. Je pensais dans un premier temps qu’elle refuserait. Parce qu’il faut comprendre qu’au niveau de la crédibilité, ce n’était pas évident. Dans son milieu, on aurait pu lui reprocher d’être allé écrire pour un album de Christophe Willem. Elle m’a fait part de tout le bien qu’elle pensait de mon univers et l’assume complètement. C’est pour cette raison qu’on a aussi fait ce duo ensemble pour cet album. D’une certaine façon, je montre que je ne suis pas cloisonné à mon univers de musique pop et que j’écoute d'autres choses. Elle aussi.
Je ne suis pas cloisonné à mon univers de musique pop.


Etant donné que vous vous connaissez je l’imagine assez bien, peut-on comprendre par-là que tous les titres qu’elle a signés te correspondent à 100% ?
Totalement ! Tous !

Les textes se contredisent souvent d’un titre à l’autre ? Serais-tu une contradiction à toi tout seul ?
Complètement ! "Prismophonic", c’est « après l’amour ». L’album "Caféine", c’était une histoire du début à la fin : la séduction, le doute et puis la rupture. Dans "Prismophonic", c’est l’après. Je chante tout ce qu’il peut se passer après l’amour. Ce qui explique les contradictions permanentes. Au début, dans "L’amour me gagne", on est encore dans le doute. Je n’arrive pas encore à tourner la page. Je ne sais pas où je vais. Je suis hypnotisé par un sentiment que je ne comprends pas. Je n’ai pas assez de recul pour être objectif sur la rupture. Sur "Ennemies In Love", c’est très clair : on s’aime mais on n’est pas fait pour vivre ensemble. C’est impossible. Au fil de l'album, on avance dans le raisonnement en comprenant qu’on peut rester ami. Il n’y a aucun regret en repensant au passé. C’est vraiment cette évolution qu’il faut comprendre en écoutant l’album.

Sur "Prismophonic", on retrouve comme on a pu le voir sur "Caféine" un sample. Pour le titre "Starlite", tu reprends "Ain’t Nobody" de Chaka Khan mais les arrangements sont beaucoup plus proches du titre "Starlite" d’Alexandra Burke.
Carrément. L’idée est venue de Freemasons qui a beaucoup travaillé avec Sophie Ellis-Bextor et Alexandra Burke. En travaillant sur l’album, on recherchait des titres avec Steve Anderson. Il m’a proposé le travail de Freemasons en étant persuadé que le groupe m'apporterait quelque chose de bien. Ils ont proposé plus d’une trentaine de versions du titre avant que l’on obtienne ce que l’on recherchait. Ils se sont plongés dans mon univers pour me proposer ce titre qui, en réalité, était très largement différent de la version définitive de "Starlite". On n’entendait beaucoup moins le sample que sur le titre finl. Sauf que moi, j’avais envie d’entendre le sample pour que ça pète vraiment.

Ecoutez un extrait du titre "Starlite" de Christophe Willem :


Au-delà de tous ces titres up tempo, on retrouve sur "Prismophonic" deux morceaux en piano/voix beaucoup plus calmes, comme sur chacun de tes deux précédents disques. C’est une marque de fabrique Willem ?
La marque de fabrique Willem c'est d'avoir toujours en dernière piste un titre qui est différent. "Falling", c'est une chanson beaucoup moins produite et plus organique. J'aime bien que le dernier titre de l'album soit une respiration et que ce soit comme une réflexion sur tout ce qu'on a pu entendre avant. Sur "Caféine", c'était "Si je tombais". "Falling", c'était important pour moi qu'il soit dans l'album pour cette raison. Mais je ne voulais pas que ce soit seulement un piano/voix comme "Si je tombais". Je voulais qu'il soit sophistiqué comme le reste de l'album mais d'une autre manière. C'est pour cette raison qu'il y a un orchestre qui joue dessus. "Si mes larmes tombent", on a composé le titre à Londres en piano/voix. Steve en a proposé une version plus produite, dans la même veine que les autres titres de l'album, mais j'ai préféré garder cette première version piano/voix. Le titre est plus dépouillé mais je le trouvais beaucoup plus joli comme ça. Il y a quand même beaucoup d'arrangements vocaux mais il tranche avec le reste de l'album.

Je ne passe pas vie à m'écouter, loin de là !
Sur ce titre "Si mes larmes tombent", tu fais référence à tes peurs, notamment celle d'être jugé. De qui et pourquoi ?
Par tout le monde. Le jugement que tu peux avoir envers toi et devant tout le monde. Je pense aussi qu'il faut savoir faire abstraction de tous ce qu'on entend quand on fait ce métier. Si tu écoutes et que tu retournes sur tout, tu n'avances pas. Je pars du principe qu'on ne peut pas aimer tout le monde. Nous avons tous des goûts différents. Je ne passe pas vie à m'écouter, loin de là. Heureusement ! Ce que je trouve juste déplacé, c'est ceux qui s'amusent à critiquer les artistes gratuitement. Les artistes que je n'aime pas, je ne passe mon temps à les juger alors que je ne les connais pas. Finalement, ce n’est pas que j’ai peur d’être jugé, c’est tout simplement que je le suis. De toute façon, quand tu es un personnage public, tu l’es forcément. Dans "Si mes larmes tombent", je fais justement écho à des souvenirs du passé. Il faut y voir une nostalgie de ma vie d’avant. Mine de rien, avant d’être célèbre, je n’étais pas jugé comme je le suis aujourd’hui. Quand on me jugeait, c’était parce qu’on n’aimait pas ma personnalité et ma façon d’agir mais pas pour un ressenti ou sur des divergences hypothétiques si tu vois ce que je veux dire…

Elles t’ont fait tant de mal que ça les critiques ?
Au début, oui. Beaucoup. Au début c’est violent. Je suis rentré à "Nouvelle Star" alors que j’étais encore étudiant à la Fac de Saint-Denis. Personne ne me captait avant l’émission parce que je ne ressemblais à rien. Au sortir de l’émission, je ne pouvais pas faire un pas dans la rue. Moi, j’ai été chanceux parce que les gens ont une vraie sympathie à mon égard. Je n’ai jamais croisé quelqu’un dans la rue qui m’ait dit « gros con ». Je considère donc que je suis chanceux. Souvent, on demande quand arrive le prochain album. Parce qu’entre temps, il y en a qui n’ont pas entendu le deuxième (rires). C’est plutôt drôle. C’est plutôt bienveillant. Sur Internet, c’est tout autre chose. Les gens sont derrière un écran et se sentent protéger quand ils commentent. Là, c’est plus difficile à maitriser, mais je commence à y arriver (rires). Le plus difficile, c’est quand tu sors de "Nouvelle Star", c'est que tu veux continuer à vivre la même vie qu’avant : voir tes amis et aller dans les bars habituels. Sauf que tu ne peux plus. Ce n’est plus possible. Aller au restaurant et entendre : « Mais quel connard, je ne le supporte pas. ». Ça te gâche ta soirée parce que tu n’as tout simplement plus envie de manger. Il y a eu un phénomène après "Nouvelle Star". C’était amour/haine quand on parlait de moi. Je laisse les gens critiquer. Je vois bien sur mon twitter les remarques et les insultes. Je ne bloque pas tant qu’on ne touche pas aux personnes qui m’écoutent et qui m’apprécient. C’est la limite que j’ai fixée.

Regardez le nouveau clip "Cool" de Christophe Willem :


Pour en revenir à "Falling", il s’agit du seul titre en anglais sur cet album. On sait néanmoins qu’il existe une version anglaise de "Prismophonic". Peux-tu nous en dire davantage ?
Tout l’album a été fait avec des songwriters. En réalité, tu as Steve Anderson qui propose une suite d’accords, et tu as ensuite ces songwriters, mélodistes et auteurs, qui s’installent devant toi et qui t’écrivent une mélodie et des paroles en tout juste un quart d’heure. C’est assez hallucinant ! Après, c’est comme un atelier où j’échange avec le songwriter en lui donnant mon avis et en lui expliquant mes idées et mes aspirations. De fait, tous les titres ont dans un premier temps été écrits et enregistrés en anglais. Cette première version n’a pas été mixée ni même masterisée. Ce n’est d’ailleurs pas du tout notre priorité. Il y a eu ensuite le travail de Zaho. Pour moi, elle n’a pas simplement adapté les titres. Elle a fait bien plus que ça. Les textes des chansons en français n’ont rien à voir avec les textes des chansons en anglais. Le côté Mireille Dumas à écouter les malheurs d’une amie qui va s’ouvrir les veines… Pas pour moi ! Pour les parties non-francophones de la Suisse et de la Belgique, il fallait aussi que les titres soient en anglais pour pouvoir travailler sur les deux territoires. Ils ne diffusent là-bas que très rarement des artistes francophones qui chantent en français. Le single "Cool" existe donc en anglais pour ces deux pays.
Nous n’avons aucune ambition internationale avec "Prismo-phonic".


Et pourquoi ne peut-on pas l’écouter ?
Parce ce que tu es français mon cher. Et que tu as des quotas en radio (rires). Plus sérieusement, nous n’avons aucune ambition internationale avec "Prismophonic". Ça coute trop cher. On ne part pas à la conquête de nouveaux marchés.

Pourquoi ne pas avoir mis « Christophe » sur la cover de ton album ?
Parce que ça faisait très laid de mettre mon prénom par-dessus la jolie pochette. Ce n’est pas un choix délibéré d’enlever « Christophe ». La typo proposée pour Willem ne rendait pas aussi bien avec mon prénom. C’est simplement une question d’esthétique.

Et pour conclure, comment traduirais-tu "Prismophonic" ?
Prismophonic !
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