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Emmanuel Moire en interview

Actuellement en tournée dans toute la France, Emmanuel Moire poursuit sa route avec son album "L'équilibre". Son affirmation musicale, ses rapports à la scène mais également à la vie, ses projets et ses envies, l'artiste répond avec sérénité et franchise à nos questions. Interview.
Bonjour Emmanuel, Pourquoi as-tu appelé cet album "L’équilibre" (Nikolas Lenoir, journaliste) ?
Emmanuel Moire : Il y a plusieurs raisons à ce choix. Je voulais tout d’abord que le titre de l’album ne soit pas celui d’une chanson. Cela aurait été réducteur car il y a beaucoup de choses différentes de la première chanson jusqu’à la dernière. L’équilibre résume bien ce disque car si on enlève une chanson, je trouve qu’il ne fonctionne plus vraiment. Je pense aussi à un équilibre personnel car cet album est un carrefour vers quelque chose de nouveau pour moi. Pour l’artiste que je suis, je trouve que cela tient mieux la route qu’avant donc là encore, il y a une idée d’équilibre. Ma musique est devenue beaucoup plus personnelle. Quand j’étais beaucoup plus jeune, j’avais fait une chanson "Le Juste Équilibre", je l’ai réécouté avec une prof de chant mais je ne l’ai pas mis finalement, c’est trop éloigné de ce que je fais maintenant. J’aime cette notion de juste équilibre entre ce que je suis, ce que je sais faire et ce que parfois je ne sais pas faire. C’est venu très naturellement.

Comment s’est passée la préparation de cet album ?
La fin de la tournée précédente m’a emmené jusqu’en 2008. J’ai eu le besoin de faire une vraie pause, un bilan et surtout de me recentrer sur mon rapport à ce métier. Ce fut très bénéfique car j’en ai sorti beaucoup de choses positives. J’ai ensuite travaillé un an sur ce disque et j’ai donc été moins présent médiatiquement. Je ne suis pas en recherche d’être présent partout pour rien. Quand j’ai quelque chose à présenter, je le fais avec plaisir mais je ne vais pas me montrer pour me montrer. Je n’ai pas eu l’envie d’être connu, j’ai eu envie de faire des chansons. Il se trouve que je suis reconnu, j’en suis heureux mais je relativise le reste.

Ce disque est marqué par un virage électro. Comment s’est fait ce choix ?
Je voulais tout diriger pour ce deuxième album.
Je n’ai pas décidé de changer de style musical. Le son du disque est certes très différent du premier album mais il faut penser que j’étais encore dans "Le Roi Soleil" quand j’ai fait "Là où je pars". C’est un disque que je n’avais pas totalement dirigé, beaucoup de personnes sont intervenues entre les textes, les compos, la réalisation… Grâce à cette expérience, j’ai notamment tiré la leçon que je voulais tout diriger pour ce deuxième album. La différence est surtout là. Je continue à faire des chansons mais je les habille différemment. J’aime les claviers, les boucles, les sons électros… alors au lieu de me lancer dans quelque chose que je ne sais pas faire ou que l’album soit réalisé par quelqu’un d’autre, j’ai décidé de le faire avec ce que je sais faire.

On retrouve justement cette volonté de diriger les choses et d’un certain recul par rapport aux avis, voir critiques, qui peuvent venir de l’extérieur dans "Habillez-Moi". Tu as composé cet album, Yann Guillon l’a écrit, Claire Joseph et Doriand ont écrit ce titre. Quel regard portes-tu sur ces habits ?
Je ne changerai pas car je me sens en totale adéquation avec ces chansons. Il me faut du temps pour écrire et je n’arrive pas à dire ce que j’ai à dire en trois minutes trente. Je sais par contre ce que je veux dire et quels thèmes je veux aborder. Je connais Yann Guillon depuis notre rencontre à Astaffort et cela fait plusieurs années que c’est mon meilleur ami. Il sait vraiment se mettre à ma place et il est autant attaché sur le son que sur le sens. Cela m’est très important car je ne pourrais pas chanter des choses qui sonnent mais qui ne veulent rien dire. J’ai besoin de ressentir une vraie émotion envers une chanson, il faut cette alchimie. Tout le monde peut se reconnaître dans les thèmes présents sur cet album mais l’angle de vue est très personnel.

Tu as justement abordé cet album avec un look probablement plus personnel, en tout cas plus affirmé. Comment est venue cette envie de changement ?
Je n’ai aucunement eu la volonté de casser une image.
Il n’y a pas de lien de cause à effet. Cela s’est fait très naturellement pendant l’année où l’on m’a moins vu. Quand est venu le moment de faire les photos pour l’album, cela s’est bien passé donc il n’y a eu aucun souci. Je n’ai aucunement eu la volonté de casser une image. C’est la même chose que pour la musique, on évolue, on travaille, on propose et tout se passe simplement.

On a découvert cet album avec le surprenant single "Adulte & Sexy". Est-ce une façon de te définir ?
(Rires) Ce serait prétentieux. Adulte plus qu’avant, sexy, ce n’est pas à moi d’en juger. C’est en effet quelque chose de très subjectif. En tout cas, c’est un titre très fédérateur qui peut rejoindre tout ce que je peux dégager dans ma musique. J’aime dire des choses et j’aime quand la musique m’échappe pour devenir fédératrice d’un message. Je le vois en concert, le public est très enthousiaste sur ce titre et je ne me suis donc pas trompé. Pour parler plus spécifiquement des paroles, il faut souligner le fait que je ne dis jamais Je. Pour les propos du titre, je pense que tout le monde les a compris.

Retrouvez le clip d'"Adulte & Sexy" :
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En ce qui concerne ces propos justement, était-ce une façon de te libérer, de t’affirmer dans ce disque ?
Je ne voulais pas de chansons pour être quelqu'un d'autre.
Je ne sais pas mais le principal est surtout de faire les choses sans tricher. Quand on a commencé à travailler sur le disque, Yann savait que je ne voulais pas de chansons pour être quelqu'un d'autre. Nous avons fait les choses très naturellement et d’ailleurs, je ne m’attendais pas à tout ce qu’il y a eu autour d’"Adulte & Sexy". Des gens se sont dit que je parlais de sexualité, que c’est un peu tabou… alors que ce sont des questions que je ne me suis jamais posé.

Je pense que cela aurait probablement moins fait parler de la part d’autres artistes. Tu avais une image de chanteur assez sage et certaines personnes ont probablement été surprises.
Je suis content si cela peut faire avancer les choses. En ce qui concerne mon image et ce que je peux représenter, c’est mis à jour et c’est plutôt pas mal.

Très discret sur ta vie privée, tu as évoqué ton homosexualité dans le magazine "Têtu". Pourquoi l’as-tu fait maintenant ?
J'ai eu envie de mettre les choses à leur place.
Je fais les choses de manière spontanée. L’interview avec "Têtu" s’est faite de façon toute aussi naturelle. J’avais beaucoup de questions sur "Adulte & Sexy", de questions qui tournaient autour de la sexualité et à un moment, je me suis demandé si les gens s’intéressaient à ce que je fais ou avec qui je couche. J’ai eu envie de mettre les choses à leur place. Il faut aussi savoir que la presse people a publié au moment de la disparition de mon frère des photos de ma famille et de moi. Ils ont même réussi à faire des clichés de mon frère qui venait de décéder, cela est juste horrible. Ils sont donc capables de faire un scoop qui n’en est pas un en mettant une photo de moi avec mon copain. J’ai donc préféré prendre les devants et les gars de "Têtu" ont été très respectueux, tout s’est bien passé. Ce n’est donc plus un scoop, c’est dit, c’est fait et plutôt bien d’ailleurs. J’en suis fier et en total accord avec celui que je suis. Si cela peut motiver des personnes à assumer qui elles sont, que ce soit par la religion, la sexualité, la couleur de peau…, j’en suis heureux car c’est dans les différences qu’il est intéressant et enrichissant de vivre.

Constates-tu un changement ou une évolution dans ton public ?
Il est clair que je n’ai pas le même public qu’avant. C’est un ensemble de choses qui fait que les choses évoluent. J’aime que les gens me suivent pour mes chansons, viennent me voir en concert pour ma musique et voir qui je suis.

Je pense surtout que cet album avec ses sons et ses textes plus affirmés, t’apporte un public plus large.
Cela me rend déjà beaucoup plus personnel et beaucoup moins lisse. Par ces prises de position, cette affirmation, il y a désormais plus de gens qui s’intéressent à moi. Après cela leur plaît ou pas, mais au moins les gens se font leur propre avis.

Sur cet album, tu donnes le sentiment d’utiliser ta voix de façon plus libre, allant même dans des voix de tête. Est-ce quelque chose que tu souhaitais précisément pour cet album ?
Je me posais beaucoup trop de questions sur ma voix.
Je me posais beaucoup trop de questions avant sur ma voix. Les chanteurs à voix ont été à la mode, puis non, puis cela est revenu…Maintenant, les gens qui ne chantent pas, qui chantent mal ou qui chantent faux sont en vogue. Je ne vais pas le cacher, je sais chanter donc ce n’est pas une histoire de faire de la performance. J’ai beaucoup travaillé vocalement et il faut juste savoir le doser ensuite. J’utilise ma voix comme un instrument qui est en même temps, au service de l’émotion sur ce disque.

Parlons de certains titres de l’album. "Sois Tranquille" est un hommage très touchant à ton frère disparu. Comment réussis-tu à apprivoiser cette chanson sur scène ?
Je ne pense pas l’apprivoiser. Parfois, ça va et parfois, elle me dépasse. Je me laisse guider. Cette chanson représente aussi la démarche personnelle de ce disque. Cela s’est passé à la fin de l’enregistrement et je ne pouvais pas faire comme si cela n’existait pas. La musique me permet aussi de rester debout. J’ai voulu faire une chanson positive, sans parler de ma souffrance et que mon frère me dise Continue, ce sera difficile mais tout va bien. Un sujet comme la mort est très difficile à aborder pour éviter que la chanson soit un nouveau coup de couteau quand on l’écoute. C’est difficile pour moi, pour mes parents et pour les gens qui écoutent. Je pense avoir réussi à en faire quelque chose de positif et c’est pour moi, le plus beau titre que j’ai fait de toute ma vie.

Découvrez un extrait de "Sois Tranquille" :


Le deuxième single "Sans Dire Un Mot" est une ballade, pouvant faire écho au premier opus. Était-ce une façon de rassurer certaines personnes qui ont pu être déroutées par le premier single ?
Non, je trouve que c’est une bonne chose que les singles soient différents. C’est d’ailleurs à l’image de l’album car il comporte justement des choses très différentes. C’est une ballade mais je ne trouve pas qu’elle soit dans la lignée du premier album car il n’y a aucune note de gratte. L’arrangement est différent de ce que je faisais avant. C’est une ballade dans laquelle je me reconnais, je parle d’évidence, de rencontre et cela reste fédérateur car je ne dis ni il, ni elle. Chacun peut s’y retrouver. C’est toujours difficile de choisir un single pour parler d’un album. Si on pourrait faire écouter tout l’album, ce serait mieux. (Rires)

Retrouvez le clip de "Sans Dire Un Mot" :
Le player Dailymotion est en train de se charger...


On retrouve en partie dans ce titre, un certain romantisme qui se dégageait du premier opus.
Beaucoup de personnes m’ont dit avoir l’impression que je voulais changer mon image romantique. C’est faux car j’ai toujours une part de romantisme et il y en a dans ce disque. Il y a également d’autres choses car il était temps de voir d’autres facettes de ma musique. J’adore faire des chansons romantiques mais il n’y a surtout pas que ça.

Tu viens de sortir le très efficace "Promis" et d’en révéler le clip. Est-ce ta vision du couple ?
Les trois premiers singles donnent un bon aperçu de l'artiste que je suis.
Complètement. J’ai vécu pas mal d’histoires et je me suis rendu compte qu’en général, dans un couple mais aussi en amitié, plus on fait des promesses, plus cela cache l’envie de rassurer l’autre car on peut notamment avoir peur qu’il s’en aille. Ma philosophie est là, promis, on ne se promet rien. On vit les choses comme elles doivent se vivre. J’adore ce titre pour cela car dans le texte et dans la musique, il y a une fraîcheur qui fait du bien. Les trois premiers singles donnent un bon aperçu de l’artiste que je suis.

Retrouvez le clip de "Promis" :


As-tu réfléchi au suivant ?
Il se trouve que pour le troisième single, c’était soit "Promis", soit "L’Adversaire". Je lis ce que vous faites et j’ai ainsi appris que "L’Adversaire" fait justement partie de vos titres favoris sur l’album. Il fait d'ailleurs un véritable tabac sur scène. C’est précoce pour parler du quatrième single mais cela ne m’étonnerait pas que ce soit ce titre.

Découvrez un extrait de "L'Adversaire" :


Malgré les tourments et les épreuves de la vie, on te sent assez serein à travers cet album. Est-ce ton état d’esprit ?
Je pense en effet que ta vision est la bonne. Après cette année très chargée personnellement et artistiquement, j’ai désormais plus de recul sur la vie, sur mon métier. Plus on est angoissé sur ce que l’ont fait, plus ce qui se passe nous angoisse car rien ne se passe comme on en a vraiment envie. C’est un peu comme dans Promis, mon métier ne me promet rien et je ne lui promets rien. Je promets simplement de le faire de mieux en mieux et en accord avec moi-même. Dans la vie également, je me laisse porter donc je suis moins angoissé. Je vis la vie comme elle se présente.

C’est assez rare de constater une telle passion pour ce métier, pour la vie et en même temps, ce détachement et ce recul.
Si je n'avais pas de recul sur mon métier, j'en serais malade.
Je crois que l’on ne peut pas vraiment en profiter si l’on n’est pas détaché. Si je n’avais pas de recul sur mon métier, j’en serais malade car on ne sait jamais ce qui va se passer. Plus on essaie de contrôler les choses, plus elles nous échappent. Depuis que je suis petit, j’aime faire des chansons, j’adore mon métier donc tout en continuant à travailler, à créer, il est indispensable de prendre du recul sur les choses. Ma passion est devenue mon métier et j’ai conscience de la chance que j’ai. Il y a malheureusement tellement de gens qui s’ennuient dans ce qu’ils font. La vie m’a montré que l’on pouvait la perdre en quinze jours mais que l’on peut aussi vivre des choses extraordinaires. Sans être dans la fatalité, il faut savoir accepter les choses. J’essaie de construire et d’être quelqu’un de positif. Cela se passe beaucoup mieux ainsi dans ma vie perso et dans mon travail. Je suis donc plus équilibré et plus serein, ce qui ne veut pas dire que je n’ai plus d’angoisses, de doutes, mais je fais avec. J’accepte toute l’envergure de ma personnalité et je n’essaie plus d’être quelqu’un d’autre. Je ne plais pas à tout le monde et tout le monde ne me plait pas. Quand les limites sont dépassées, quand je ne suis plus en accord, je dis Stop et c’est cela que raconte "L’adversaire". C’est tellement bon de vivre quand on est en adéquation avec ses propres choix.

Tu avais donné un son assez rock à ta tournée précédente. Quelle est l’orientation de celle-ci ?
Le son est vraiment plus électro pop sur scène. La scène accentue tout cela en plus et le public reçoit vraiment beaucoup. Le disque a été fait avec des claviers, des pianos, des boucles et j’ai voulu que cela soit de même sur scène. Deux claviers m’accompagnent sur scène. Il y a également un batteur qui joue autant de la batterie classique que de batterie électronique. Je vais parfois au clavier ou au piano. Il y a des émotions très différentes, un set acoustique au milieu, un set très électro à la fin, limite club sur le dernier titre. Les gens sont ravis et moi-même, je sens que quelque chose se passe. Je me sens bien dans ce son, c’est le mien et j’ai le sentiment de ne pas m’être trompé.

Proposes-tu des titres inédits sur scène ?
Tu veux que je te donne tous les titres, comme ça les gens vont arriver et ils vont tout savoir. (Rires) Je fais toutes les chansons de l’album sur scène. Si j’aurais fait l’impasse sur un titre, il n’y aurait plus l’équilibre dont on parlait tout à l’heure. J’ai aussi été prendre quelques titres du premier album et un du Roi Soleil. C’est bien de me faire plaisir mais aussi de faire plaisir aux gens qui viennent. Les personnes qui m’ont connu à travers ce que j’ai fait avant ont probablement envie d’entendre des titres qu’ils ont aimés. J’ai fait un mix de tout cela avec un inédit que j’ai spécialement fait pour la scène. Nous avons rallongés certains titres, d’autres sont adaptés, un peu réécrits…

Dans l’album, le titre "Retour à La Vie" décrit justement la fin des concerts. Comment vis-tu ce moment ?
On reçoit tellement sur scène.
Je le vis mieux qu’avant mais il y a des soirs où il se passe des choses tellement extraordinaires, les gens sont bienveillants, investis et très enthousiastes. C’est juste génial, on reçoit tellement sur scène. Quand cela s’arrête, on se retrouve parfois rapidement dans la chambre d’hôtel. Cette différence émotionnelle est particulière. Je suis très bien entouré, j’ai une bonne équipe et les musiciens sont vraiment formidables donc ça va. La chanson est positive car je finis en évoquant le fait que cela recommence. Le lendemain est une nouvelle scène.

Parlons un peu du spectacle "Les Trois Mousquetaires" dont tu assures la composition. Où en es-tu dans ce projet ?
J’ai presque fini de le composer. C’est un énorme travail et c’est très différent de ce que je fais pour un disque. C’est d’ailleurs très intéressant pour moi car cela me permet d’exploiter une partie de ma musique que je ne ferais pas sur un de mes albums. C’est un spectacle à la Broadway, assez cinématographique et les chansons sont de véritables scènes. Ce ne sont pas des chansons que l’on retire pour en faire un single ; on entend trop de choses comme cela. Il y a des spectacles musicaux qui fonctionnent très bien sans en tirer des titres. J’adore cette expérience, les personnages sont très marqués par leurs thèmes dans la vraie tradition Broadway.

Le grand public ne le sait peut-être pas mais tu composes aussi pour d’autres artistes. Je pense notamment aux musiques que tu as composées pour l’album de Claire Guyot.
J’ai rencontré Claire et son mari à Astaffort il y a environ six ans. J’ai beaucoup aimé sa voix et elle m’a appris que c’est elle qui fait "La petite sirène". Je suis accro à Disney donc je connaissais Partir là-bas… Nous avons travaillé ensemble pendant quelques années et nous avons fait des chansons dont celles qui sont sur son disque.

Envisages-tu d’autres collaborations ?
Faire un album pour une chanteuse me plairait beaucoup.
J’ai très envie de travailler pour d’autres chanteurs, d’autres projets. J’ai réussi à gagner des galons en tant que compositeur et je suis un artiste assez complet. Mon but est de faire des chansons, de travailler et de créer. Faire un album pour une chanteuse me plairait beaucoup par exemple.

Es-tu plutôt un artiste qui est en réflexion permanente ou qui se met à créer pour l’échéance d’un disque ?
J’aime travailler, j’aime mon métier et je pense ne jamais m’arrêter. Je n’hésite pas à noter des choses, ce qui me touche, ce que je vis… ainsi que des bouts de musique que j’enregistre sur mon ordi. Au moment où je m’y mets vraiment, j’ai ainsi beaucoup de matière pour travailler.

Quel message aimerais-tu transmettre aux internautes ?
Je pense que certains doivent vraiment s'ennuyer dans la vie.
J’en ai plusieurs. Je pense qu’Internet est un moyen de communication devenu tout aussi important que la radio, la télé et la presse écrite. Je crois simplement qu’il faut faire attention à ce qui se dit et à ce qui circule. C’est comme pour la presse, il y a de bonnes et de mauvaises choses. Il y a des gens qui laissent des commentaires sur tous les sites d’infos musicales ou autres. Certains pensent ainsi avoir un avis à donner sur tout et à un moment, on se demande s'ils n’ont pas d’autres choses à faire que de critiquer le monde entier et de défoncer le travail des autres à longueur de journée. Je pense en effet que certains doivent vraiment s’ennuyer dans la vie. À la place de penser qu’ils ont toujours la parole divine, cela leur ferait du bien de se poser et de se regarder un peu dans la glace. Ils feraient mieux de construire leur vie plutôt que d’essayer de détruire celles des autres. Je considère donc qu’Internet est un superbe outil mais qu’il ne faut pas en faire n’importe quoi. Internet m’aide beaucoup que ce soit par MySpace par exemple ainsi que par les sites qui ont aimé mon disque et qui soutiennent ma carrière. Je lis d’ailleurs vos articles et je les trouve plutôt classes. Je remercie toujours les gens qui sont bienveillants. On peut aimer ou pas un artiste mais quand on n’aime pas, cela ne serait à rien de s’acharner. Que l’on aime ou pas ce que je suis, ce que je représente ou ce que les gens ont comme image de moi, je pense franchement qu’il y a beaucoup de daubes par rapport à ce que je propose.

Et un message pour le public en général, les internautes, ton public et pour celles et ceux qui je l’espère te découvriront un peu mieux ainsi que ton travail ?
C’est un message de remerciements. Mon public évolue avec moi et c’est très touchant. Je suis content également que les gens qui étaient là avant continuent de me suivre. Je n’ai que des propos assez encourageants par rapport à mon parcours ces cinq dernières années. Je serai toujours reconnaissant envers les personnes qui me soutiennent.

Merci Emmanuel d'avoir répondu avec sincérité à ces questions.
Merci à toi et merci justement pour le soutien que vous me témoignez.
Pour en savoir plus, visitez emmanuelmoire.com, ou son MySpace officiel.
Pour réserver vos places de concert, cliquez sur ce lien.
Pour écouter et/ou télécharger le nouvel album d'Emmanuel Moire, "L'équilibre", cliquez sur ce lien.

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