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Cyril Cinélu en interview

Son premier album est en bacs depuis une semaine, Cyril Cinélu revient sur son parcours à "Star Academy", et sur les insultes raciales et les railleries dont il a fait l'objet. Sans oublier la génèse de son disque et ses projets. Interview exclusive.
Salut Cyril, ton premier album est enfin en bacs. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de proposer "Jusqu'à moi" (Thierry Cadet, rédacteur) ?
Cyril Cinélu : Pourquoi toujours exiger autant d'un gagnant d'une émission de télé-réalité ? On voudrait toujours que son album soit immédiatement disponible en bacs, c'est incroyable ! On ne demande pas aux autres artistes pourquoi ils n'enchaînent pas les sorties d'albums. On trouve ça normal, ils prennent le temps de créer, de se ressourcer. Demande à tous ceux qui ont fait "Star Academy" et qui ont sorti leur album trop rapidement, il ne leur ressemble pas, et ils n'ont pu s'épanouir qu'au second. C'est pour ça que je voulais prendre le temps, afin que je puisse être fier de ce disque, et je le suis.

Les gagnants de "Nouvelle Star" publient par exemple, depuis Christophe Willem en tout cas, un premier single avant de proposer l'album. "Sunny" pour ce dernier ou "Moi... lolita" pour Julien Doré...

Oui mais ce sont des reprises et je ne voulais pas me présenter avec un cover. C'est ce qui a nui à Magalie Vaé je pense... elle avait de nombreux inédits mais elle a proposé la reprise de "Je ne suis qu'une chanson" pour se présenter et je trouve ça dommage.

Tu aurais pu proposer "Délit d'amour", l'inédit qui faisait partie de l'album, "Star Academy : leurs singles" (2006), et qui a reçu un bel accueil sur les plates-formes de téléchargement légal...

Il était justement destiné à ça. Je ne suis pas le seul de ma promo à avoir enregistré un titre inédit. Tous l'ont fait, de MARINA à Cynthia en passant par Dominique. C'était un concept d'album, c'est tout. Et puis mon univers n'était pas assez défini à l'époque pour que je puisse présenter officiellement ce titre.

Tu le renies ?
Non, mais depuis j'ai pris le temps de me trouver musicalement plus en détails.

Tu veux dire qu'à l'époque de ta victoire tu n'avais aucune idée de la direction artistique que tu voulais prendre ?

Tu sais, quand on sort de cette émission, on est un peu paumé. On a chanté tous les styles inimaginables sur les primes, ce qui destabilise artistiquement, et on doit gérer en plus de ça la pression d'une grande tournée, sur laquelle on chante encore des reprises, la notoriété, et tout le reste.

C'est quoi "tout le reste" ?

Le revers de la médaille. Le succès amène des fans, mais aussi des détracteurs.

Tu en as souffert ?

Oui. Surtout via les forums sur Internet. Sur Charts in France notamment, même si ce n'est jamais allé trop loin chez vous... Le pire, c'était sur le blog de Jean-Marc Morandini, mais il s'est excusé depuis. Ce n'était pas de sa faute, mais celle de certains Internautes qui se déchaînent derrière leur écran, ce qui traduit bien souvent un mal être, de l'aigreur ou de la frustration.

De la lâcheté aussi, qu'as-tu lu sur ce blog ?
J'ai lu "le nègre aux chiottes !". C'est incroyable que des gens puissent encore avoir ce genre de discours en 2007. C'est lamentable...

Comprends-tu mieux Magalie Vaé à présent, qui a subi de nombreuses railleries sur son physique ?

Plus que jamais. Mais je l'ai toujours comprise. J'aime beaucoup Magalie. Et puis ce qui me fatigue aussi, ce sont les comparaisons. On me compare toujours dans la voix à Christophe Willem, alors que nous n'avons rien en commun. On a eu l'occasion de se rencontrer pour s'en rendre compte d'ailleurs. Mais je continue à lire ici et là : "Je préfère la tortue !", "Ah non, moi je préfère Cyril !"... il faut arrêter, nous avons chacun notre personnalité, on n'est pas comparable.

Revenons-en à ton univers musical, comment le définirais-tu ?
Comme un trait d'union soul avec une touche de gospel. Et je voudrais revenir sur une chose dont je voulais te parler tout à l'heure, j'écoute beaucoup de styles musicaux différents, mais je ne peux pas tous les chanter, les défendre. J'écoute Olivia Ruiz mais je ne peux pas chanter du Olivia Ruiz, j'écoute Zazie mais je ne peux pas chanter du Zazie... c'est pour cette raison que c'est difficile de se trouver musicalement. Il faut accepter qu'il y a des styles qu'on ne peut pas aborder, même si on les aime. Il faut aussi qu'un univers se tienne.

Pourquoi ce choix de premier single, "Quelque chose qui m'appartient" ?
C'est d'un accord commun avec mon label. Même si ma chanson préférée reste "Qu'est-ce que je me sens bien".

Pourquoi ?
Parce qu'elle me représente exactement. Quand je la chante, je suis vraiment moi. Plus encore que les autres. Elle sera probablement un prochain single.

Et ce duo avec Princess Lover, "Une vie sans toi", c'est un arrangement de maison de disques ? Elle est aussi signée chez Universal...
Non ce n'est pas un arrangement ! Princess est mon amie depuis très longtemps. Elle est très célèbre en Martinique. C'est elle qui a écrit les paroles de ce duo. Et tu voix, elle fait du zouk mais pas uniquement, elle est capable de chanter autre chose. Je suis heureux qu'elle puisse chanter sur mon album, et ce n'est donc pas parce que je chante avec Princess Lover que je fais du zouk également... Il faut casser les clichés, les barrières !

Il y a de nombreuses reprises dans cet album, pourquoi ce choix ?
Ce sont des chansons que j'aime et qui m'ont toujours accompagnées, voilà tout. Et puis elles restent dans le style un peu soul de ce disque. Que ce soit "Sign Your Name", "Ben" ou "Would I Like To You".

Que réponds-tu à ceux qui disent qu'un an pour faire un album composé de cinq reprises, c'est un peu décevant...

J'ai lu tout ça en effet, comme aussi le fait que les gens aient peur que mon univers soit une soupe avec différents styles, parce que la presse annonçait de la pop, du gospel, du zouk et du disco ! Aujourd'hui je leur prouve le contraire, et ils peuvent juger sur du concret. Mon album se tient du début à la fin. Il n'y a pas de grand écart artistique, et c'est le cas parce que je n'ai pas accepté tous les titres inédits qu'on me proposait, mais seulement le meilleur. D'où les nombreuses reprises présentes.

Les précédents gagnants de "Star Academy" ont bénéficié de grandes signatures pour leur premier album, jusqu'à Magalie Vaé qui a eu des chansons signées par Rick Allison (l'ex-compositeur de Lara Fabian), mais pas toi. Comment l'expliques-tu ? Tu n'as pas été sollicité ?

D'abord une signature prestigieuse ne fait pas une bonne chanson, ça se saurait (sourire). Ensuite, il y a Alana Filippi qui a écrit pour Calogero. Les autres sont également très talentueux.

Tu n'écris pas tes textes ?
Non. Je suis trop jeune pour ça. Je pense que je n'ai pas encore suffisamment d'expérience dans la vie pour tout retranscrire sur du papier. Je n'y arrive pas, il me faut encore du temps.

As-tu des concerts de prévus ?
Oui, si tout va bien on va mettre ça en place pour le printemps 2008.

Et pas d'Olympia ? Ce n'est pas une clause du contrat en cas de victoire ?

Je ne sais pas.

Tu n'as pas lu ton contrat ?

Tu sais quand on fait "Star Academy", tout va très vite, on signe et on rentre !

C'est quand même risqué, non ?

Il y a des gens qui font ça pour moi, et très bien. Je suis bien entouré.

Concernant ta promo 2006, qui revois-tu ?
Peu de monde. J'ai des nouvelles de Cynthia et de Jean-Charles, souvent. Je vais même aller prochainement à l'anniversaire de Cynthia. Et puis Elfy et MARINA aussi quelques fois. Mais ça s'arrête là.

Et Dominique, ta partenaire en finale ?

Non. Je sais juste qu'elle prépare un album. Comme MARINA et Cynthia d'ailleurs (
voir notre brève).

Merci de ta franchise et de ta spontanéité Cyril, à bientôt.
Merci, gros bisous !

Pour écouter et/ou télécharger le premier album de Cyril Cinélu, cliquez sur ce lien.
Découvrez le clip de son premier single, "Quelque chose qui m'appartient" :

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