À l'âge de 15 ans, William Baldé part retrouver son père en France, à Paris où il tient un bar. Il continuera aussi ses études, avec le rêve de devenir avocat. C'est en arrivant à Paris qu'il commence à connaître des musiciens bohèmes, et a interprété des succès internationaux dans le métro et dans des bars, jusqu'à la signature de son premier album, "En corps étranger" il y a deux ans, porté par le tube estival que l'on sait : "Rayon de soleil" (Top 1 en 2008).

Après avoir enflammé plus de cinquante concerts de Christophe Maé devant plus de 400 000 spectateurs sur la totalité de ses prestations, de quoi se faire très rapidement un nom, suivront son follow-up "Sweet Lady", et enfin "Sur la route de Dakar", sans toutefois décrocher le même triomphe. Une nomination aux Victoires de la Musique l'an dernier viendra, cela dit, couronner le tout.

Pourquoi donc s'arrêter en si bon chemin ? Le chanteur dévoilera son nouvel album "On s'était dit..." à la rentrée prochaine (et non plus le 31 mai). Un disque déjà porté en radios par un premier extrait, "Elle rêve", qui n'aura pas réussi à s'imposer, malgré sa présence sur l'actuel EP "Singles Collection" (au visuel ci-dessus). Résultat, Baldé lance déjà le suivant : "J'ai pas mes papiers".
«J’aime le rock, la pop, le ska, le reggae, la musique afro. Mais en France on ne peut pas faire un album qui s’inspire de trop de musique, les gens n’aiment pas ça ! Il y a toujours ce soucis : vouloir cataloguer un artiste. Les anglo-saxons par exemple, cela ne leur pose aucun problème, le problème c’est qu’en France tu dois te justifier de tes influences et on te demande de te définir comme un artiste de tel ou tel genre. Donc je fais plaisir à mon public et je leur offre un album reggae, même si il y a toujours une petite touche pop dans tous les titres» déclare-t-il récemment lors d'une interview donnée à Charts in France, et disponible dans son intégralité en cliquant sur ce lien.



Mohamed Guy William Baldé aka William Baldé vient de Guinée. Il est né à Kindia, et a été élevé par sa mère médecin à Conakry, la capitale guinéenne. Il partira vivre peu de temps après à Dakar avec son père tailleur et styliste, d’origine peule et touarègue. Le père de William s'exila au Sénégal, quittant la Guinée où régnait à l’époque le régime autoritaire et paranoïaque d’Ahmed Sékou Touré qui arracha à la France l’indépendance de son pays en 1958. William passera alors toute son adolescence à Dakar.