Crédits photo : Capture d'écran Dailymotion / RTL
Un an et demi après la sortie de son dernier projet "Folk", la chanteuse Nolwenn Leroy se concentre désormais sur un projet social qui lui tient particulièrement à coeur : le mal-logement. Selon le 25ème rapport publié par la Fondation Abbé Pierre le 30 janvier dernier, près de 4 millions de Français sont dans une situation de grande fragilité. Un problème que l'artiste bretonne, marraine de la Fondation, a dénoncé sur les ondes de RTL : « On vit en France, la sixième puissance économique mondiale, on se dit qu'il y a encore des gens qui vivent dans la rue, qui meurent dans la rue. C'est un problème qui est difficile à aborder dans les médias, ce n'est pas un sujet glamour ».

"Comment se rendre utile sur un sujet si vaste ?"

Engagée depuis des années, Nolwenn Leroy avoue avoir failli connaître la rue avant qu'elle ne soit connue : « Ma mère s'est retrouvée seule suite à une séparation, si je n'avais pas eu ma grand-mère pour nous accueillir, on se serait retrouvé dans cette situation ». Depuis, la chanteuse n'hésite jamais à prouver son engagement auprès de la Fondation : « J'ai eu la chance de rencontrer l'Abbé Pierre (...) lorsqu'on a croisé sa route, on est touché. J'ai eu envie de m'engager pour la Fondation pour porter ce message, je crois qu'il y en avait besoin à ce moment-là. Il portait la fondation au niveau médiatique. C'est un problème qui est tellement vaste et malheureusement plus que jamais d'actualité. Il savait bien que le mal-logement ne s'arrêterait pas après son départ ».



Ainsi, l'artiste se questionne sur la façon dont elle peut être « utile » sur un « sujet si vaste » : « Je sors d'une semaine avec Les Enfoirés à Bercy et je me disais : "Coluche à ce moment-là, a fait quelque chose de concret". C'est cette envie que j'ai aussi aujourd'hui, de faire des choses concrètes, de le dire, d'essayer de mettre plus en avant tout ce que peut faire la fondation depuis des années (...) J'ai eu un bébé il n'y a pas longtemps, je pensais aux mamans et aux enfants et comme c'est une situation que j'ai vécue plus jeune ». Nolwenn Leroy veut ainsi créer « une opération musicale ou pas » dans le but de réunir de l'argent.

"Ce n'est pas un problème technique, c'est un problème de société"

Aujourd'hui, l'un des sujets prioritaires est celui des personnes seules. Selon Christophe Robert, directeur général de la Fondation, 88% des sans-abris sont des personnes seules : « Il y a tellement de demandes et tellement d'insuffisances dans les capacités de logement, y compris d'hébergements d'urgence qu'on priorise. On ne le dit pas mais on fait [une hiérarchie, ndlr] (...) Il faut que nos politiques publiques se mettent en phase avec cette réalité-là. Ils sont concentrés sur l'idée des familles et du travail, mais la société a changé (...) Il y a un décalage majeur entre la réalité des ménages et l'offre disponibles des logements ». Selon lui, « des évolutions négatives » persistent comme la hausse des prix du logement ou le creusement des inégalités, qui font augmenter la pauvreté. « Ce n'est pas un problème technique, c'est un problème de société. Nous avons tous la responsabilité de s'assurer que chacun ait un toit sur la tête » assure-t-il. Le message est passé !