Muse

Crédits photo : Bestimage
Muse s'apprête à faire vrombir les guitares avec la sortie annoncée de son nouvel album "Will of the People", qui surgira des sables désertiques le 26 août prochain, à l'image de la pochette montrant les vestiges de trois statues géantes à l'effigie des trois rockeurs. « Une pandémie, de nouvelles guerres en Europe, des manifestations et des émeutes d'envergure, une tentative d'insurrection, une démocratie occidentale vacillante, un autoritarisme grandissant, des incendies de forêt, des catastrophes naturelles et la déstabilisation de l'ordre mondial ont alimenté cet album. (...) Cela a été une période inquiétante et effrayante pour nous tous, car le monde tel que nous l'avons connu pendant longtemps est à présent menacé. Cet album est une navigation personnelle à travers ces peurs et une préparation de ce qui vient ensuite » atteste le trio britannique dans un communiqué lancé en même temps que le single "Compliance", que Matthew Bellamy considère comme « la meilleure chanson pop que l'on ait jamais faite ».

"On a toujours essayé de sortir des sentiers battus"

Dans un entretien accordé à Zane Lowe sur Apple Music, le leader de Muse détaille le processus créatif entourant la création de ce neuvième opus, qui succède à "Simulation Theory" (2018) et a nécessité deux ans de confection. La raison ? Dominic Howard, le batteur, s'est beaucoup plus impliqué dans la production et celui-ci travaille d'une manière différente que son camarade. « J'ai en quelque sorte laissé Dom prendre le lead. Chaque décision lui prend une semaine avant qu'il ne revienne vers nous. Normalement, je fais tout dans la précipitation ! Lui est beaucoup plus lent, il prend temps de peser chaque choix. Je l'ai laissé prendre énormément de décisions sur ce qui était bon et ce qui ne l'était pas » explique le chanteur et guitariste de 43 ans, ravi d'avoir pu explorer de nombreux horizons sur les 10 titres de l'album "Will of the People" : « On a toujours essayé de sortir des sentiers battus. Nous ne nous sommes jamais limités à un genre particulier. Cet album passe du metal à la pop, à ma propre version d'une chanson d'Adele... Il y a beaucoup d'éléments électroniques ». Tout un programme, donc !

"C'est un album complet"

Et Matthew Bellamy ne cache ni sa fierté ni ses ambitions avec ce nouvel album qui, il en est sûr, plaira aux fans de la première heure. « C'est un album complet. Nous l'avons produit nous-mêmes. Nous avons analysé tout ce que nous avions fait jusqu'à présent. La dernière chanson de l'album s'appelle "We Are Fucking Fucked". Je suis vraiment heureux et fier de ce que nous avons réalisé. Je pense honnêtement que c'est notre meilleur album » assure l'interprète de "Won't Stand Down", reconnaissant que le public accompagne projet après projet Muse dans ses expérimentations, même la tâche n'est pas si aisée : « Parfois nos morceaux les plus étranges, les fans les adorent. Et continuent de vouloir s'y accrocher. Il y a une partie de notre fanbase qui veut que l'on reste dans des cauchemars rock progressif de 8 minutes ».

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S'il faudra attendre cinq mois avant de découvrir si Muse nous embarque, oui ou non, dans 8 minutes de folie pure, la formation se languit déjà de remonter sur scène. Pour l'heure, aucune tournée n'a été annoncée mais la bande se produira dans une poignée de festivals dont les Eurockéennes de Belfort et Beauregard cet été. « J'ai littéralement oublié comment jouer en concert ! Apparemment je suis une rockstar, c'est ce que les gens me disent. J'ai vu quelques vidéos. Je suis en train de me remettre au sport en ce moment. C'est dire à quel point tout cela me semble lointain » s'amuse à raconter Matthew Bellamy. Sa préparation physique commencée, il ne nous reste plus qu'à attendre des premières dates !