Crédits photo : Abaca
Il était le plus grand compositeur grec. Mikis Theodorakis est mort aujourd'hui à l'âge de 96 ans à Athènes, comme l'annonce l'AFP, de source hospitalière. Une terrible nouvelle que de nombreux médias grecs confirment ce matin. Les raisons de son décès ne sont pas connues. Né le 29 juillet 1925 sur l'île de Chios, en Egée, le futur génie se passionne très tôt pour la musique et compose ses premières partitions alors qu'il n'a que 12 ans. Il donne son premier concert à l'âge de 17 ans. Mais Mikis Theodorakis était aussi un homme de combats. Durant la seconde guerre mondiale, il devient militant de la résistance et se fait torturer après avoir été arrêté à deux reprises. Véritable figure de la résistance contre la dictature, cet homme de gauche, ouvertement communiste, milite également durant la guerre civile qui éclata en Grèce après la libération, de 1945 à 1949. Il est déporté sur l'île-bagne de Macronissos pour y être torturé et même enterré vivant.

Une bande originale qui a popularisé le sirtaki

En 1989, il se présente en tant que candidat indépendant pour sortir la Grèce de la grave crise politique qui la touche. En 1990, Theodorakis est a nouveau élu au Parlement grec, après y être déjà entré en 1964 et 1981. Cet engagement ne s'éteignit jamais. « Du fait de ma taille, je n'ai jamais pu m'incliner » avait même lancé Mikis Theodorakis, du haut de son mètre 95. Son engagement politique était indissociable de sa carrière artistique, qui fut florissante entre symphonies, opéras ou encore musiques populaires. Ayant fait ses armes au au conservatoire de Paris dans les années 50, il est évidemment le compositeur de la bande originale du film "Zorba le Grec", réalisé par Michael Cacoyannis et sorti en 1964, qui a inventé et rendu populaire dans le monde entier la danse du sirtaki. Son air est encore aujourd'hui connu de tous. On lui doit aussi la musique du film "Z", sorti en 1969 et réalisé par Costa-Gavras, avant son exil à Paris.