Michael Jones

Crédits photo : pochette de l'album 40-60
Comme il l'avait annoncé, son disque sorti cet automne sera bel et bien le dernier. Au mois d'octobre, Michael Jones a publié "40-60", qui représente « 40 années de musique en France ». « Au moment où je l'ai enregistré, j'avais 60 ans. C'est mon dernier album studio. Il n'y en aura pas d'autre » a-t-il confié ce matin au micro de Laurent Argelier, à l'antenne de MFM Radio. Seulement, ce nouvel opus ne s'est écoulé qu'à une poignée d'exemplaires en France. Entre 2.000 et 3.000 disques ont trouvé preneur en trois mois. Un revers pour l'auteur et compositeur qui estime que « l'album est mort » : « Un album, c'est une tranche de vie. Il faut presque un an pour le faire. Aujourd'hui, je ne suis pas sûr que le jeu en vaille la chandelle. Quand on voit le travail que ça nécessite et les ventes que ça représente... A partir de maintenant, je pense que l'album est mort. On va se tourner vers le single désormais. Il faudra trouver un autre support ».

"Les télévisions sont hyper complices"

"Sur 40-60", on retrouve notamment une nouvelle version du duo "Je te donne", enregistré en 1985 avec Jean-Jacques Goldman. Un titre déjà remis au goût du jour l'an dernier avec la sortie du premier volume de "Génération Goldman", avec les voix du leader du groupe britannique Ivyrise et de Leslie. Bien évidemment interpellé par cette version plus moderne, Michael Jones s'est penché sur les deux compilations de reprises, qui rencontrent un franc succès.

Produit par le label My Major Company, en partenariat avec M6 Interactions, "Génération Goldman" s'est écoulé à 750.000 exemplaires et "Génération Goldman vol. 2" frôle les 250.000 ventes, quatre mois après sa mise en rayon. « Je trouve très bien que les chansons vivent. C'est à dire que quand on écrit des chansons et que d'autres les reprennent, je trouve ça vachement bien. C'est bien pour la chanson » a confié Michael Jones, avant d'expliquer qu'il se demandait pourquoi tous ces artistes avaient accepté de participer à ce projet : « La question que je me pose, c'est : "Est-ce que ces artistes ont besoin de faire des reprises pour avoir du succès ?". Je connais la plupart des artistes qui font "Génération Goldman". Ce sont des artistes qui ont du talent, qui écrivent des chansons pour la plupart. Ils devraient réussir avec leurs propres chansons ».

Mais, plutôt que d'attaquer directement ces interprètes, dont M Pokora, Tal, Zaz, Shy'm, Emmanuel Moire, Sofia Essaïdi et Amel Bent font partie, Michael Jones s'en prend aux labels et aux télévisions : « Je pense que les maisons de disques le font parce que c'est de l'argent facile. Les télévisions sont hyper complices. Aujourd'hui, tu ne peux plus passer en télé si tu ne viens pas chanter un gold. On ne te demande jamais de chanter tes nouvelles chansons » a-t-il affirmé. Sera-t-il entendu ?