Crédit photos : Jeanmichel-G.

La tâche était forte osée de transposer ce spectacle d'origine américaine (lui même adapté du film US de John Waters datant de 1988), dans la langue de Molière, d'autant plus après la nouvelle version ciné d'Adam Shankman, avec John Travolta, Zac Efron et Michelle Pfeiffer, en salles obscures il y a bientôt quatre ans. Et pourtant, tout était permis puisque "Mamma Mia!" y était bien parvenu, et ce dans le monde entier, en s'adaptant à chaque fois à la langue et à la culture du pays dans lequel elle était donnée. Sur ce point ça fonctionne à merveille, les mots restent fluides dans notre langue, glissant comme il se doit sur les mélodies acidulées du spectacle et les chorégraphies de Martin-Matthias Ysebaert. La bonne humeur communicative et le talent des interprètes l'emportent même sur la pauvreté des décors qu'on aurait espérer plus nombreux, un manque à gagner pas à la hauteur de la mise en scène soignée et efficace de Ned Grujic.

Le synopsis : Malgré son physique passablement arrondi, la jeune Tracy n'a qu'une idée en tête : danser dans la célèbre émission de Corny Collins. Par chance, ce dernier assiste à une de ses performances au lycée et lui propose de venir rejoindre son équipe. Tracy devient instantanément une star, s'attirant du même coup la jalousie d'Amber, qui régnait jusqu'ici sur le show.

Visionnez le reportage consacré à "Hairspray" (BFM TV) :


Si les rôles principaux sont tenus avec talent et conviction notamment Lola Cès, Edouard Thiébaut, Tiffanie Jamesse, Caroline Devismes, Marie Facundo... nous adressons une mention toute spéciale à Franck Vincent, campant une hilarante et touchante Edna, plus vraie que nature, ainsi qu'au lumineux danseur Maxime Bernard, magique.

Accompagnée de musiciens live - cela dit pas assez dissociés des premiers rangs du public (mieux valait ne pas s'y aventurer trop prêt au risque de n'entendre que la batterie, depuis heureusement isolée dans une armature capitonnée pour éviter les nuisances), la comédie musicale "Hairspray" se jouera au Casino de Paris jusqu'au 30 mai, avant de s'installer confortablement du 1er au 25 juin prochain, à Bobino.



Franck Vincent.