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samedi 07 octobre 2023 13:09

Ed Sheeran : on a classé ses albums, du pire au meilleur

Quatre mois seulement après "Subtract", Ed Sheeran vient déjà de sortir "Autumn Variations". A cette occasion, Purecharts a eu envie de se replonger dans la discographie de la superstar la plus prolifique du moment. Découvrez notre classement des albums du chanteur, du pire au meilleur !
Crédits photo : DR

6. "No.6 Collaborations Project" (2019)


En 2019, Ed Sheeran a décidé de faire une entorse à sa série arithmétique. Alors que ses tubes "Shape of You" et "Perfect" passaient toujours en boucle, l'artiste signait un retour étonnant avec "No.6 Collaborations Project", album-concept créé pour le plaisir et composé de duos et trios. Au vu de la tracklist, la liste des invités est tout simplement vertigineuse puisqu'Ed Sheeran a convié les plus grands noms de la pop (Camila Cabello, Justin Bieber Bruno Mars, Khalid) et du rap (Eminem, 50 Cent, Cardi B, Travis Scott...). A l'écoute, le résultat n'est clairement pas à la hauteur. Malgré un casting hallucinant prouvant qu'il a un très beau carnet d'adresses, "No.6 Collaborations Project" ressemble davantage à une compilation ou une playlist. Sans véritable cohérence, le disque part dans de trop nombreuses directions pour essayer de grappiller le plus de streams grâce à ses titres faciles et ses duos événements. Preuve en est avec l'horripilant "I Don't Care", duo avec Justin Bieber envoyé en lead single, qui aurait dû sonner comme un signal d'alarme. La suite est un enchaînement de titres pompiers, principalement orientés rap au vu des invités, qui n'ont rien d'original ni de marquant. De ce projet très oubliable (et que, justement, tout le monde a déjà oublié), on retiendra "Beautiful People", piste d'ouverture plutôt sympathique avec Khalid, ou "Best Part Of Me" avec Yebba. Deux titres en toute simplicité à l'image de ce qu'aurait dû être l'album.

A écouter d'urgence : "Beautiful People", l'un des rares titres à sauver
A zapper : "I Don't Care", littéralement.




5. "= (Equals)" (2021)


« I have grown up, I am a father now / Everything has changed, but I am still the same somehow ». L'introduction de l'album "Equals" sonne comme une évidence. Ed Sheeran est un homme nouveau, comblé par les joies du mariage et de la paternité. Des changements qui s'opèrent avec ce cinquième opus studio qui se veut plus mature... mais sur lequel Ed Sheeran n'oublie pas ce qui fait son succès depuis 10 ans ! Ainsi, à son habitude, et ce n'est pas forcément un compliment, l'artiste multiplie les ballades "edsheeranesque" qui font sa renommée, même s'il a parfois tendance à en abuser. Quitte à tomber dans la facilité à l'écoute de "The Joker And The Queen", "Visiting Hours" ou "First Times", jolies mais déjà entendues. Intime lorsqu'il évoque sa femme, son rapport au succès ou la mort de son meilleur ami, il sait aussi muscler son jeu avec des chansons plus rythmées, à l'instar des deux énormes tubes "Bad Habits" (imparable !) et "Shivers", qui le voient prendre une tournure plus électro-pop. Quelques influences rap ("2step"), 80's ("Overpass Graffiti", "Be Right Now") ou pop-rock (l'ouverture "Tides", très Bruce Springsteen dans l'âme) traversent également un album qui remplit parfaitement sa part du contrat : être (encore) une machine à tubes, aussi efficace que ravageuse, mais qui manque un peu d'âme. Le public ne s'y est cependant pas trompé avec 5,3 millions de ventes mondiales dont plus de 340.000 en France !

A écouter d'urgence : l'énergique "Tides" en ouverture
A zapper : "The Joker And The Queen", une des nombreuses ballades passe-partout de l'album

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4. "- (Subtract)" (2023)


S'il remplit désormais des tournées entière en un riff de guitare, Ed Sheeran a, ces deux dernières années, traversé en privé des phases difficiles, entre la découverte d'une tumeur chez sa compagne alors enceinte (qu'il raconte dans "Sycamore") et la mort de son meilleur ami Jamal Edwards, sujet du single "Eyes Closed". Tombé dans la dépression, l'artiste de 32 ans a décidé de mettre ses pensées noires sur papier, et en tirer l'album le plus intime et touchant de sa discographie. Aaron Dessner, guitariste du groupe The National et artisan de "Subtract", a poussé Ed Sheeran à dépouiller au maximum ses chansons pour n'en garder que la substantielle moelle. Cela donne ainsi 14 chansons (18 dans la version deluxe, 23 avec les différentes éditions vinyles) à fleur de peau où l'on n'est pas mécontent d'effleurer cette sensibilité qui nous avait tant serré le coeur lorsqu'il était encore chanteur de rue. "End of Youth", "Colourblind" et "Borderline" (belle à en pleurer) sont imprégnées de noirceur oui, mais dans ce piège de la détresse, Ed Sheeran parvient à s'accrocher à des lueurs d'espoir. Dans le regard de sa fille Lyra par exemple ("Dusty"), l'amour des siens ("Spark", "No Strings") mais aussi sa propre résilience ("Boat", "Life Goes On"). Une écriture à vif qui fait souvent mouche, même si l'on tourne forcément un peu en rond lorsqu'on arrive au bout d'une heure d'écoute. Sans vrai tube pour le porter, l'album "Subtract" n'a pas vraiment rencontré son public, et cumule moins de 45.000 ventes à ce jour en France, même s'il est entré numéro un des ventes en mai. Le sourire retrouvé, Ed Sheeran espère susciter une plus large adhésion avec son nouvel album "Autumn Variations"...

A écouter d'urgence : "End of Youth", le génial et plus rock "Curtains"
A zapper : "Eyes Closed", un mauvais choix de single




3. "÷ (Divide)" (2017)


C'est l'année qui consacrera définitivement Ed Sheeran en superstar mondiale capable de faire trembler les stades du monde entier. Lancée pied au plancher aux prémices de 2017, l'exploitation de l'album "Divide" démarre par une double sortie, celle des titres "Castle on the Hill" et "Shape of You". Qu'il est fort dommage que le second ait pris le dessus pour se transformer en monstrueux rouleau-compresseur planétaire ! Car, entêtant jusqu'à l'écoeurement, ce mégatube vu et entendu partout - destiné à Rihanna (et qui n'a donc pas grand-chose à faire dans le répertoire d'Ed Sheeran) - qu'est "Shape of You" a finalement parasité le reste du projet du musicien. À la fois mélodique et intime comme à l'époque de ses débuts, "Castle on the Hill" a du coeur, de la richesse à revendre, comme ces "Galway Girl" et "Nancy Muliggan" enjoués aux accents celtiques et la ballade au piano déchirante "Supermarket Flowers", racontant l'histoire de sa grand-mère maternelle disparue alors qu'il terminait son disque. La faiblesse de l'album est qu'il part un peu dans tous les sens. Si l'on apprécie quand Ed Sheeran flirte avec le hip-hop qui le fascinait adolescent sur "Eraser" et "New Man", on reste plus circonspect lorsqu'il enchaîne les clichés sur la Sagrada Familia, les « mamacita » et les verres de sangria sur l'infâme "Barcelona", ou s'aventure vers des sonorités ghanéennes avec "Bibia Be Ye Ye". En outre, son obsession à vouloir recréer la magie de "Thinking Out Loud" en composant LA chanson romantique par excellence frôle un peu le forcing. Il en tirera le tube "Perfect", mais aussi "Happier", "How Do You Feel (Paean)"... Le climax de la machinerie Ed Sheeran, en somme.

A écouter d'urgence : "Castle on the Hill", où les deux facette d'Ed Sheeran, le musicien et la star, se relient
A zapper : "Barcelona", ni fait ni à faire




2. "x (Multiply)" (2014)


Après l'énorme succès de son premier album au Royaume-Uni, c'est peu dire qu'Ed Sheeran a eu de grandes ambitions pour la suite. Et ça se ressent immédiatement à l'écoute de "x", sorte de version augmentée de son tout premier projet, plus produit (grâce aux hitmakers Benny Blanco, Rick Rubin ou Jeff Bhasker), plus calibré pour les radios aussi, avec ce que cela comporte de qualités... et de défauts. Le premier single "Sing", enregistré avec Pharrell Williams (clairement, Ed a vu les choses en grand !) nous a toujours laissé perplexes à cause de son manque de subtilité et sa production bruyante, opérant un grand écart trop soudain avec les mélodies intimes de ses débuts. Mais sur le reste du projet, le chanteur conserve son ADN, grâce notamment aux textes toujours aussi touchants, tout en faisant passer ses productions et arrangements à un niveau supérieur, clairement grâce à des collaborations de renom et des moyens financiers décuplés. Libre, Ed Sheeran, alternant avec ses deux facettes, s'amuse souvent avec les rythmes et teste des choses nouvelles ("Runaway"), confirmant au passage son talent brut à donner naissance à des ballades cochant toutes les cases pour cartonner dans les charts du monde entier, de "Thinking Out Loud" à "Photographs" en passant par "I See Fire". Des titres clés dans son répertoire et de ses concerts, même 10 ans après, qui sont également devenus des "classiques". Malgré tout ce barnum, l'ancien Ed n'est pas si loin, à l'écoute notamment de "One", qui ouvre magnifiquement cet album qui, comme le premier regorge de hits, la simplicité en moins peut-être.

A écouter d'urgence : "One", magnifique et hors du temps
A zapper : "Sing" et "Don't", lassantes




1. "+ (Plus)" (2011)




En 2011, le public découvre un jeune artiste britannique du nom d'Ed Sheeran. Roux, rond, modeste et timide, loin de l'archétype de la superstar, l'artiste tourmenté de 20 ans serre immédiatement les coeurs avec son univers pop-acoustique, sa voix touchante et des paroles très intimes, mi-romantiques mi-torturées, qui vont parler à tout le monde. Sur son premier album "+", premier de la suite arithmétique qui suivra, c'est la vulnérabilité qu'il présente et son véritable sens de mélodie qui impressionnent à l'écoute de chacune des 12 chansons, toutes très personnelles. Parmi elles, "The A Team" est sans doute la plus belle porte d'entrée, avec son texte déchirant et son interprétation sur le fil, et ce n'est pas un hasard si elle est choisie comme premier extrait, et deviendra un tube outre-Manche. Elle n'a aujourd'hui pas pris une ride, tout comme ce disque, intemporel, qui a ouvert la voie à toute une génération d'artistes masculins (Lewis Capaldi, Dean Lewis, Dermott Kennedy...). Tout au long de cet album, incroyablement incarné avec une authenticité et une puissance qu'il semble même ignorer alors, Ed Sheeran démontre, bien avant de devenir l'incroyable star mondiale qu'il est aujourd'hui, son talent à donner naissance à des chansons populaires et des mélodies fortes, fragiles dans le fond mais impactant dans la forme. De "Kiss Me" à "Lego House" en passant par "Grade 8", "Small Bump", "This" ou "Give Me Love", il crée déjà là sa propre signature, sans prétention mais d'une main de maître, instaurant ici et là des fulgurances pop et des inspirations hip-hop ("The City", "Drunk", "U.N.I"...). Une machine à tubes qui frôle la perfection !

A écouter d'urgence : "This", une ballade magnifique (et "Grade 8", quel tube)
A zapper : "You Need Me, I Don't Need You", trop en force
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