Accueil > Actualité > Histoire d'un tube > Actualité de Cher > "Believe" : Cher raconte la naissance chaotique de son tube, 17 ans après

"Believe" : Cher raconte la naissance chaotique de son tube, 17 ans après

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Devenu un tube planétaire, "Believe" de Cher est pourtant né dans la douleur. C'est ce qu'a dévoilé la chanteuse lors d'une interview à "Billboard", révélant que le vocoder était arrivé sur le titre car... elle était incapable de le chanter !
Crédits photo : Capture YouTube
Après une traversée du désert de plusieurs années, Cher a étonné le monde entier en revenant en octobre 1998 avec "Believe". Un titre eurodance, abusant de vocoder, produit par Xenomania, duo de producteurs qui avait travaillé pour Dannii Minogue auparavant. Un véritable coup de fouet pour Cher, cantonnée à des titres pop, aux essences soul, folk et rock. Grâce à un accueil critique unanime et la bonne volonté des radios, la chanson est devenue un tube planétaire, s'écoulant à plus de 11 millions d'exemplaires. Numéro un en Australie, au Canada, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, ce qui a valu à Cher de figurer au Guinness Book pour la chanteuse la plus âgée en pole position du Billboard Hot 100, et... même en France en janvier 1999. Pourtant, le titre a failli ne jamais voir le jour, car la démo trainait dans les tiroirs de Warner depuis quelques temps. Personne n'en voulait !

"On a eu une énorme dispute, j'ai claqué la porte"


« Tout le monde aimait le refrain mais pas le reste de la chanson » a confié Mark Taylor, co-producteur de "Believe", qui sample d'ailleurs un son de boîte à rythmes issu du single "Revolution 909" de Daft Punk, sorti début 1998. Finalement, alors qu'il planchait sur des titres pour Cher, il a eu l'idée de lui proposer la démo maudite. Désirant s'orienter vers la dance, l'artiste a accepté. Sauf que la chanteuse ne parvenait pas à la chanter en studio ! « Mark, détestait ce que j'étais en train de faire, et il me répétait de le faire mieux, car ça ne décollait pas avant le refrain. Je n'y arrivais simplement pas » vient-elle de raconter à Billboard, 17 ans plus tard.

« On a eu une énorme dispute. Je me suis transformée en ouragan. (...) Il n'arrêtait pas de me dire "Ce n'est pas bon, ce n'est pas bon". Alors je lui ai dit : "Eh bien, si tu veux que ce soit meilleur, prend quelqu'un d'autre". Et j'ai claqué la porte » a renchéri Cher, peu avare en détails, de ce qui reste malgré tout un bon souvenir aujourd'hui.

"On a dû se battre avec la maison de disques"


Le lendemain, en regardant la télévision, Cher a repéré un groupe nommé Roachford utilisant du vocoder. « J'ai acheté le CD et je l'ai mis à Mark. Il m'a dit : "Cher, on ne peut pas utiliser de vocoder car tu l'as déjà chanté » a-t-elle raconté, plongée dans le passé. Finalement, le producteur a trouvé un moyen, avec ses différentes machines, de modifier la voix de la chanteuse. « C'était la partie du projet la plus difficile nerveusement car je n'étais pas sûr de ce que Cher allait dire quand elle entendrait ce que j'avais fait de sa voix » a témoigné Mark Taylor à ce sujet.

Mais la principale intéressée a finalement adoré. « On s'est tapé dans la main et on sautait partout. Mais on a dû se battre avec la maison de disques car (...) on nous disait "Les Allemands n'aimeront pas car on ne sait pas que c'est toi". J'ai répondu : "Tu peux l'enlever mais il faudra me passer sur le corps" » a raconté Cher, amusée de dévoiler les coulisses de la naissance compliquée de "Believe".

Souvenez-vous de "Believe" de Cher :



Après avoir fait accepter son titre en l'état à sa maison de disques, Cher est rentrée chez elle, invitant un proche, le compositeur et producteur David Foster, pour lui faire écouter le résultat. Celui qui a collaboré avec Michael Jackson, Earth, Wind & Fire, Barbra Streisand, Whitney Houston, Céline Dion ou Mariah Carey est tombé amoureux de "Believe" dès la première écoute : « Il l'a entendue, il s'est retourné et il a dit "Il n'y a qu'une chose qui n'aille pas avec cette chanson". Je lui ai dit "Oh mon Dieu, qu'est-ce que c'est ?", et il a répondu "Je ne l'ai pas faite. Je ne l'ai pas produite" ». Enregistrée en 10 jours environ, à Surrey, au Royaume-Uni, "Believe" a remporté le Grammy Award du meilleur enregistrement dance en 2000.

Charts in France

  • A propos de Pure Charts
  • Mentions légales
  • Publicité
  • Politique de cookies
  • Politique de protection des données
  • Gérer Utiq
  • Nous contacter