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De passage à Calais lundi pour rappeler sa détermination à gérer la crise des migrants en France, Manuel Valls a annoncé la construction d'un camp humanitaire et le déblocage de fonds européens à cette intention. L'occasion pour lui d'observer de ses propres yeux les conditions misérables dans lesquelles vivent des milliers de personnes dans l'attente de pouvoir traverser la Manche et rejoindre la Grande-Bretagne. Une situation qui touche particulièrement Charles Aznavour, lui-même issu d'une famille arménienne qui a trouvé refuge en France à sa naissance, en 1924.

L'interprète de "Emmenez-moi" s'est exprimé au micro de la radio RTL ce matin, avant le lancement d'une série de concerts au Palais des Sports de Paris le 15 septembre suite à la sortie de son disque "Encores" en mai dernier. « Il faut trouver un moyen pour les placer chez nous, parce qu'on en aura besoin de toute manière. On en a déjà besoin de toute manière. Qu'on leur trouve là où se loger, du travail, une vie normale quoi ! Qu'ils deviennent ce que nous sommes devenus ! » a-t-il déclaré.

"Moi je parle de gens qui ont voulu être Français"

Rappelant que la France est depuis longtemps une terre d'accueil et une nation multi-culturelle, le chanteur de 91 ans a également expliqué que « tout ça a quand même fait la France ». « Ça a été quand même un bon apport pour la France, parce que sinon on serait pas 66 millions ! On est venu dans un pays qui nous a portés énormément, mais de cet apport on a apporté en retour » a-t-il souligné, tout en évoquant le rôle majeur qu'ont joué des milliers de migrants par le passé. « Moi je parle de gens qui sont venus et qui ont voulu être Français, qui ont appris la langue française, qui se sont engagés volontaires pendant la guerre. Y'en a eu beaucoup, on oublie ces choses-là. Et des Algériens, et des Marocains, et des Sénégalais qui sont montés… En n'acceptant pas ceux qui arrivent, on les oublie ! ». Un cours d'histoire qui tombe à pic en ce jour de rentrée scolaire.