Amel Bent

Crédits photo : Abaca
Depuis qu'elle s'est inclinée en finale de "Danse avec les stars" fin 2012, Amel Bent est restée relativement silencieuse. La chanteuse, révélée il y a neuf ans déjà dans la deuxième saison de "Nouvelle Star", s'est en fait remise au travail sur son cinquième album, qu'elle avait déjà commencé à enregistrer avant de prendre part au concours de danse de TF1, remporté par Emmanuel Moire. Après l'accueil discret réservé au single "Ma chance", sorti fin 2012 pour coïncider avec l'émission de TF1, Amel a préféré prendre son temps avant de revenir avec un album fort. Elle a malgré tout trouvé le temps d'enregistrer "Quand la musique est bonne" avec Soprano, premier extrait de la compilation "Génération Goldman".

Invitée vendredi soir de la Fête de la musique sur France 2, présentée en direct de Marseille par Patrick Sébastien et Aïda Touihri et suivie par 4,5 millions de téléspectateurs, Amel Bent a justement défendu ce titre. En coulisses, avant qu'elle monte sur scène, Pure Charts a pu discuter avec la chanteuse pour savoir précisément où elle en était. L'occasion aussi de revenir sur son duo avec Soprano et sur les sonorités de l'album à venir.

Propos recueillis par Charles Decant.

Ca fait en fait plusieurs mois qu'on n'a pas vraiment de tes nouvelles ! On sait que tu travailles mais où en es-tu ?
Eh bien je suis en studio, je travaille, comme une vraie chanteuse ! Un album, ça se prépare. On est en mix là...

Tu étais partie à Miami tout au début pour travailler dessus, c'est ça ?
J'ai commencé à le préparer avant "Danse avec les stars", donc après c'est vrai qu'il y a eu cette pause à cause de l'émission. Puis je suis retournée en studio dès la fin de l'émission, donc il y a eu des petits bouts à Miami, à Los Angeles, beaucoup à Paris. Et là on finit à Suresnes, tiens ! C'est beaucoup moins glam que Miami (rires). Je travaille avec la même équipe que depuis mes débuts, notamment DJ Kore, Volodia...

"Je ne pouvais pas refuser le premier single de "Génération Goldman 2""

Entre tout ça, tu as calé "Génération Goldman 2"...
Tu sais, je n'étais pas partie pour faire les singles. J'ai participé au premier album et au deuxième, pas pour faire des singles mais parce que j'aimais bien le projet. On m'avait d'ailleurs déjà proposé le premier single du premier volet et j'avais refusé parce que je pensais que je ne pourrais pas assurer la promo en plus de "Danse avec les stars". Donc j'ai dû choisir le projet. Sur le deuxième, je n'ai pas pu refuser parce qu'ils m'ont donné carte blanche, j'ai pu choisir le morceau, la personne avec qui j'avais envie de partager l'histoire. Comme j'avais cette liberté, j'en ai profité pour faire appel à mon copain Soprano, faire quelque chose de différent, d'un peu moins téléphoné. Et c'était cool de pouvoir défendre une chanson mais aussi des idées.

Mais tu vas prochainement enchaîner avec un autre single, c'est ça ?
Je n'ai pas encore choisi mon premier single. On envoie un titre aux radios le 1er juillet, mais je t'avoue que là je suis en phase d'écoute avec toute la famille. Mon coeur balance entre trois titres, en fait, et comme c'est moi qui choisis mes singles...

... Ce qui est un luxe et en même temps qui met un peu la pression...
Oui, c'est un luxe et une malédiction ! La maison de disques me dit toujours qu'elle fait confiance à ma sensibilité, et puis c'est aussi moi qui vais défendre le titre en promo, et l'album. C'est cool au bout du cinquième album d'avoir encore toutes ces libertés, mais ce n'est pas évident d'avoir tout ça sur les épaules. Moi j'aime tous les morceaux de l'album, après il y a aussi des réalités, il faut des morceaux un peu radiophoniques...

"Je voulais moderniser mon son"

A priori, tu vas opter pour un titre uptempo pour le premier single ?
J'ai des morceaux très lents, à la "Tu n'es plus là", "Ne retiens pas tes larmes". J'ai des titres uptempo, midtempo... Je ne sais pas. Je ne sais pas si c'est la question qu'il faut se poser. Je pense qu'il faut un single qui soit fidèle à l'album, j'ai déjà fait des erreurs justement en sortant des morceaux qui ne reflétaient pas la totalité de l'album. Je n'ai pas envie d'envoyer un single qui ne donnerait pas envie aux gens d'écouter tout l'album.

Et justement, globalement, cet album se dirige dans quelle direction ?
C'est du Amel !

Mais tu as déjà fait des choses différentes, des morceaux très produits, d'autres avec plus de vrais instruments...
Il y aura les deux. Il y a du gros son, c'est pour ça que j'ai demandé à Kore de bosser sur cet album, parce que je voulais moderniser mon son. Il a amené cette touche un peu plus fat, mais ça reste des chansons. Au début, quand on fait les titres avec François Welgryn, Davide Esposito, Jérome Sebag, ce sont des piano/voix et des guitare/voix, donc ce sont des chansons que je peux faire en acoustique. La vraie décision que j'avais prise, c'est de ne plus partir d'un son et de faire une chanson dessus. Parce que je trouvais qu'on était carrément bloqué dans la mélodie, que ça tournait toujours autour de deux-trois accords et j'avais vraiment envie de faire de vraies chansons. Donc on a commencé par les chansons, et on est parti de là. Ca fait des albums avec beaucoup de musicalité et un peu plus intéressants que quand on part sur des beats qui nous enferment déjà dans quelque chose.