Amandine Bourgeois

Crédits photo : Bedeau/FTV
Ce soir, tu chanteras en trio avec Hugues Aufray et M. Pokora. C'est difficile de mettre sur pieds ce genre de trios, vous n'avez eu qu'une quinzaine de minutes pour vous caler tous les trois ! (Charles Decant, journaliste)
Amandine Bourgeois : On a que quinze minutes (de répétitions), oui, c'est de l'impro ! C'est un peu comme si on était au coin du feu. On se pose et c'est un moment convivial, chaleureux.

Etre sur cette scène de Carcassonne, c'est impressionnant ?
C'est magique ce lieu ! Déjà, quand on arrive, en bas de la cité, on a l'impression d'être dans un conte de fées ! On a l'impression qu'il y a des lutins qui vont nous enlever ! Peut-être un prince avec un cheval blanc, pourquoi pas... ! Et avec Hugues Aufray, j'ai un prince... aux cheveux blancs, mais pas le cheval ! (Rires) Plus sérieusement, je suis très heureuse d'être ici, de partager cette chanson avec Hugues et Matt. Je trouve que c'est un joli moment en hommage à Renaud. Et le site est magique. Je pense qu'on va vraiment passer une soirée de partage musical. Et derrière tout ça, il y a l'amour : l'amour de la musique, l'amour des gens et l'envie de donner du plaisir et de se donner du plaisir.

En mars dernier, tu as sorti ton deuxième album, "Sans amour mon amour". Comment ça se passe ?
Ca ne se passe pas super bien ! (Rires) Je ne vends pas de disques et je ne passe pas en radio pour l'instant. Mais il y a des points positifs ! Déjà, je suis très fière de cet album parce que j'ai vécu un rêve : je suis partie trois mois en Angleterre pour enregistrer l'album avec des musiciens hyper talentueux. Le bassiste des Pretenders, d'Annie Lennox... C'est énorme pour moi, de vivre ça. J'avais aussi l'arrangeur cuivres d'Amy Winehouse, la section de cuivres de George Michael, les cordes on les a enregistrées à Abbey Road... J'ai vécu un moment super émouvant, j'ai réalisé la chance que j'avais d'être là.

Ce sont eux qui ont donné ce côté rétro à l'album ?
Oui, il a ce côté un peu retro, un peu British soul que je voulais. J'ai écouté beaucoup Aretha Franklin, Otis Redding, j'ai grandi avec ça, avec du rock seventies aussi, Pink Floyd, les Rolling Stones, Yes... Je me suis inspiré de tout ça pour créer cet album. Mais le challenge c'était de faire des chansons soul-rock en français. Avec des belles plumes, Boris Bergman à l'écriture, Arnaud Garoux... Je suis super fière de cet album et il y a aussi des scènes qui vont se faire, dont les Francofolies de la Rochelle.

Et les premières parties de Johnny cet été !
Oui, ça c'est cool ! Et puis il y a encore pas mal de gens qui ne me connaissent pas, donc faire des premières parties ça me permet de me faire connaître par d'autres publics. Thomas Dutronc aussi me prend pour ses premières parties. Pour moi, c'est une chance et c'est important d'essayer de me faire découvrir.

Tu parlais des radios qui ne te jouent pas. On t'a expliqué pourquoi ?
Le premier single "Sans amour" a un peu été diffusé, notamment sur Europe 1, mais on a plus de mal sur le deuxième single d'après ce que me disent la maison de disques, mes managers... Après, c'est vrai que ce n'est pas trop ma partie, moi ma partie c'est la création, le show sur scène, etc. Mais j'ai les retours de la maison de disques qui me disent qu'ils ont du mal à faire passer mes titres en radio. Mais Inch'Allah, c'est pas fini ! Peut-être qu'avec les scènes, les festivals cet été, ça va bouger !