Crédits photo : Abaca
Ce n'est plus un secret, les ventes d'albums ne sont plus au beau fixe. Si le streaming est désormais devenu le mode d'écoute le plus populaire, cela ne compense pas les ventes physiques, en chute libre depuis des années. Par exemple, en 2023, aucun album n'a
dépassé la barre symbolique des 200.000 exemplaires vendus, alors qu'ils étaient cinq en 2022. C'est dans cette optique que le SNEP (le Syndicat national de l'édition phonographique) annonce un grand changement dans sa comptabilisation des ventes de disques et d'écoutes des chansons. Ainsi, les classements dévoilés dès ce lundi 1er juillet prendront désormais en compte le streaming audio et vidéo qui est financé par la publicité, «
à titre expérimental ». Ce mode, appelé "freemium", concerne donc les visionnages de clips ou audios sur des plateformes comme YouTube, les écoutes en streaming provenant des comptes gratuits sur Spotify, Deezer, Amazon Music ou Apple Music les plateformes habituelles, et s'ajoutent à celles "premium" des utilisateurs qui paient un abonnement.
Le player Dailymotion est en train de se charger...
"Les classements les plus exhaustifs"
Le
SNEP précise que sept streams "freemium" seront équivalents à un stream "premium", afin de «
tenir compte des différences de contribution de chaque format à l'économie de la musique enregistrée ». De plus, les écoutes payantes venant de YouTube Music seront désormais intégrées aux classements. Cette nouvelle règle va permettre, selon Alexandre Lasch, le directeur général du SNEP, de dévoiler les «
classements les plus exhaustifs jamais publiés par la profession ». «
YouTube est le reflet de la culture française et contribue à son rayonnement. Ce partenariat avec le classement officiel français met en lumière le rôle essentiel des plateformes de streaming telles que YouTube pour permettre aux artistes de toucher un large public » se réjouit de son côté Solène Lory pour YouTube, qui parle d'une «
étape cruciale ».
Pour rappel, après avoir introduit le streaming à ses classements en 2016, le SNEP a décidé, deux ans plus tard, d'en
limiter la prise en compte des écoutes aux abonnements payants et de rehausser les seuils de certifications des singles. Une modification qui faisait suite à
des accusations de triche dans le streaming. Gims s'était notamment insurgé : «
Aujourd'hui ça me fait chier qu'avec un clic, un petit billet, tu paies des gens qui te multiplient tes vues, tes machins en streaming. Et qui pètent le champagne en disant "On fait si, ça", qui faussent un peu le truc ».