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En cette fin de mois de septembre,
le SNEP dévoile son bilan du marché français de la musique enregistrée au premier semestre 2022. Alors que les six premiers mois de l'année ont été marqués par
les succès des albums d'Orelsan, Stromae, Angèle, Vald ou Gazo, les chiffres sont plutôt positifs. En effet, comme le révèle le Syndicat national de l'édition phonographique, le chiffre d'affaires du secteur s'élève à 364,4 millions d'euros au premier semestre 2022, soit une progression de 8,2% par rapport au premier semestre 2021 (337 millions d'euros). Une dynamique positive déjà constatée depuis quatre ans et qui se confirme aujourd'hui. C'est évidemment le streaming qui en profite le plus puisqu'il représente 76% du total des ventes musicales en France en ce premier semestre. Avec un chiffre d'affaires en hausse de 14%, le streaming a rapporté 282 millions d'euros sur les six premiers mois de 2022. De ce fait, on compte aussi une évolution de 12% du volume de streams audio par rapport à début 2021, avec un total de 51 milliards d'écoutes en streaming entre janvier et juin 2022 !
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La surprise du streaming vidéo
D'ailleurs, les abonnements payants aux plateformes de streaming comme Deezer, Spotify ou Apple Music génèrent à eux seuls trois quarts des écoutes totales en streaming audio. A surveiller également l'énorme hausse des revenus liés au streaming vidéo, qui explose de 37,6% (36 millions d'euros de recettes) et qui représente pour la première fois 10% des ventes totales de musique. «
Ce résultat appréciable ne doit néanmoins pas masquer le fait que les revenus générés par les plateformes de streaming vidéo ne concourent pas encore aux revenus du secteur à la hauteur de l'usage massif qu'en font les Français » peut-on néanmoins lire dans un communiqué.
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Si le numérique continue son ascension, le marché physique suit le chemin inverse. Par rapport au premier semestre 2021, les revenus ont baissé de 8,7% passant de 90 à 83 millions d'euros. Les achats de CD, vinyles ou cassettes représentent donc 22% des ventes totales du début 2022. Toutefois, ce chiffre général à la baisse réserve quelques surprises. Toujours aussi populaire, le vinyle voit ses scores augmenter de 15% tandis que le CD, qui fête cette année ses 40 ans d'existence, reste la deuxième source de revenus de ce premier semestre 2022. Mais il est précisé que cette baisse du chiffre d'affaires «
doit être appréciée au regard de la saisonnalité » puisque la majorité des ventes physiques se fait généralement sur la fin de l'année avant les fêtes.
Directeur général du SNEP, Alexandre Lasch explique : «
Dans le contexte actuel, les producteurs de musique seront très attentifs à ce que des éléments extérieurs ne viennent pas perturber cette dynamique tout juste retrouvée ». A titre d'exemple, il cite «
le financement du CNM » qui ne doit pas accroitre «
la pression fiscale sur les revenus du streaming » : «
Cette éventualité ferait peser des risques lourds de répercussions sur les consommateurs au détriment de lusage et du développement de ce marché ».