Crédits photo : Bestimage
#RetrouvonsNous. Voici le nom donné à une grande campagne de pub lancée ce jeudi par le secteur culturel français. «
La scène reprend, la vie avec » pourra-t-on voir et lire cet été sur des publicités à la télé, à la radio, sur des affiches dans la presse ou les réseaux sociaux. «
Le but est de créer un élan collectif autour de cette cause commune. Le spectacle est une grande famille, avec des artistes aux multiples talents. Nous désignons l'intégralité des spectacles, qu'il s'agisse de théâtres, de concerts, de cabarets
C'est une démarche très cuménique pour promouvoir l'intégralité de notre offre artistique qui est exceptionnelle en France » commente Anne-Claire Gourbier, déléguée générale de l'Association pour le soutien du théâtre privé, pour le
JDD.
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"Ce n'est pas la reprise espérée"
A l'initiative de la Sacem, ce projet publicitaire d'envergure a pour but de faire revenir massivement le public français dans les lieux culturels comme les salles de théâtre, de cinéma, de concert ou les festivals. Car malgré la levée progressive des restrictions sanitaires, aucun des lieux dits n'ont retrouve sa fréquentation pré-Covid.
Le Parisien cite notamment les festivals Art Rock et
We Love Green, avec Phoenix, Clara Luciani, Juliette Armanet ou Laylow en têtes d'affiche communes, ou
l'actuelle tournée française d'Iggy Pop pour expliquer des ventes de billets plus faibles que d'habitude. «
Malgré la levée de toutes les contraintes sanitaires, ce n'est pas la reprise espérée. On n'a pas retrouvé nos courbes de réservations et de remplissage de 2019 » se désole Malika Seguineau, directrice générale du Prodiss, avançant plusieurs hypothèses comme le coronavirus toujours présent ou
la guerre en Ukraine pour expliquer ce ralentissement des ventes.
"L'enjeu, c'est dire aux spectateurs qu'on les attend"
Un autre phénomène très préoccupant entre en ligne de compte : des piqûres sauvages survenues dans les discothèques ou soirées. Elles ne touchent pas encore les festivals mais les directeurs de certains événements comme les Francofolies, disent prendre l'affaire «
très au sérieux ». Autre source d'inquiétude : les faibles ventes pour les artistes «
moins connus et en développement ». Avec de nombreux concerts prévus à cause des multiples reports, un embouteillage est donc inévitable. Rien qu'en juillet à Paris, le public pourra voir les concerts Coldplay, Ed Sheeran, Queen, les Red Hot Chili Peppers, Alicia Keys, Imagine Dragons, Jack White ou Lady Gaga. «
Avant, il y avait en moyenne trois concerts par semaine en province, aujourdhui on est à six. Alors qu'il n'y a pas plus de gens et pas plus d'argent. Sans parler des prix des billets qui ont globalement augmenté, parce que beaucoup de nos frais ont augmenté » explique Jérôme Tréhorel, le directeur du festival des Vieilles Charrues qui accueillera Stromae, DJ Snake, Angèle,
Orelsan ou Clara Luciani.
A l'instar d'Anne-Claire Gourbier, tous les professionnels du secteur espèrent donc que cette publicité pourra convaincre le public de revenir sans crainte dans leurs lieux culturels préférés : «
L'enjeu, c'est de dire à tous ces spectateurs qu'on les attend. Les artistes souhaitent partager avec eux ces moments de spectacle qui sont riches en émotions et qui donnent à réfléchir. Le but de cette campagne est de faire prendre conscience que la scène fait partie intégrante de la vie des gens ».