Kylie Minogue, Bilal Hassani, Marina Kaye : 3 albums au banc d'essai

Pure Charts passe en revue trois albums phares sortis cette semaine. Kylie Minogue revient plus flamboyante que jamais sur "Disco", Bilal Hassani nous invite à une "Contre soirée" et Marina Kaye dévoile l'intime et libérateur "Twisted". Critiques en quelques lignes !
Crédits photo : Pochettes des albums

Kylie Minogue | "Disco"


Get up on the floor ! « La bamboche, c'est terminé » nous a-t-on dit. Mais c'était sans compter sur Kylie Minogue ! Avec son nouvel album "Disco", le bien nommé, la popstar renouvelle ses équipes et nous emmène tout oublier sur la piste de danse, sous les boules à facettes, vêtus de nos plus belles tenues à sequins. « Do you believe in magic ? » nous demande Kylie dès la piste d'ouverture, prouvant qu'après 33 ans de carrière, elle n'a rien perdu de sa superbe, de sa spontanéité et de sa capacité à créer des tubes libérateurs et immédiats. Renouant avec ce qu'elle sait faire de mieux, nous faire danser, la chanteuse australienne crée avec "Disco" une véritable machine à remonter le temps entre disco, dance et funk, sans véritable temps mort. Une bulle de légèreté et de bonheur communicatif, truffée de références à Gloria Gaynor ou Madonna, qui fait un bien fou, d'autant plus en ces temps incertains. Kylie nous y parle d'amour, de désir, de liberté, d'espoir, de vivre le moment présent, le tout saupoudré de paillettes, de synthés, de riffs de guitare, d'effusions funk, d'une bonne humeur infectieuse, d'une touche de sensualité, d'un soupçon de mélancolie et surtout de refrains redoutables ("Magic", "Supernova", "Miss a Thing", "I Love It"...). Certes très homogène et léger, mais solide et calibré pour nos prochaines soirées folles, avec ses hymnes festifs et délicieusement régressifs comme "Monday Blues" ou "Where Does the DJ Go ?", Kylie propose ici un remède incontestable à la morosité ambiante. JG

Ça ressemble à l'album parfait pour oublier 2020
A écouter : "Real Groove", "Magic", "Supernova", "I Love It", "Miss a Thing", que des tubes, "Celebrate You", la ballade mélancolo-disco de l'album
A zapper : "Unstoppable", moins inspiré, le déjà entendu "Hey Lonely"





Bilal Hassani | "Contre soirée"


Carré VIP. Personnalité rayonnante, phrases cultes et look impeccable. Toutes perruques dehors, Bilal Hassani a fait l'effet d'une tornade sur la scène musicale française, bousculant les codes bien établis pour apparaître en prime-time sur les chaînes de télé, après son aventure remarquée à l'Eurovision. Gonflé à bloc, mû par l'envie de célébrer la vie plus fort que jamais dans une année 2020 affreusement déprimante, le chanteur invite la Terre entière à sa ''Contre soirée'' sur un deuxième album plus dance et plus fabulous. Il y a quelque chose d'extrêmement réjouissant de voir une figure populaire, à l'influence certaine sur la jeune génération, s'assumer de la sorte, avec une telle confiance, inviter Zahia ou Loïc Prigent si ça lui chante. Oui, les ondes positives de Bilal sont contagieuses ! Déchaîné sur le dancefloor, on chasse ses tourments amoureux d'un revers de la main au rythme de "Dead Bae", on tape ses meilleurs poses sur ''Flash'', on laisse le désir nous gagner en se mouvant sensuellement sur ''Eros'' (alerte bop!) et on fait le vide sur un air funky. C'est aussi là le piège. Bilal Hassani, le personnage, éclipse Bilal Hassani, le chanteur, qui ne s'adresse pas vraiment au plus grand nombre mais à un public déjà conquis. De véritables duos auraient sans doute aidé l'artiste à ouvrir ses horizons, à travailler d'autres thèmes un peu plus profonds comme celui du harcèlement scolaire qu'il aborde sur "Tom", et par là enrichir son univers. Popstar dans l'âme, Bilal Hassani ne manque ni de talent ni de charisme mais peut-être de chansons universelles pour mettre pleinement en valeur ses qualités. Alors, vivement la suite ! YR

Ça ressemble à une invitation pour la fête (avec distanciation sociale)
A écouter : la sainte trinité ''Control'', ''Eros'' et ''Dead Bae'', ''Tom'', ''Flash'', la ballade urbaine ''Papa maman''
A zapper : ''Ailleurs'' avec Loïc Prigent, too much





Marina Kaye | "Twisted"


Who am I ? On l'a connu "Fearless" avant qu'elle nous dévoile un côté plus "Explicit". C'est désormais "Twisted" que Marina Kaye se présente à nouveau au public. Sur son troisième album, la jeune chanteuse française se livre à coeur ouvert, et en anglais, sur ses questionnements, ses doutes, ses angoisses, sa santé mentale ou sa solitude. Des sujets très intimes que Marina Kaye évoque sans fard sur des sonorités électroniques, à l'image des excellents "The Whole 9", tube en puissance, "Alone" ou "Anywhere But Home". « I am not a sad girl, I am not a bad girl » lance-t-elle d'emblée sur le premier single "Twisted", note d'intention claire où Marina Kaye évoque sa « dark side ». A la fois sombre et cherchant un chemin vers la lumière, les 11 chansons qui composent "Twisted" forment un album intime et puissant où la chanteuse semble se libérer de ses doutes en musique via des titres percutants et, pour certains, accompagnés de clips visuellement somptueux. Néanmoins, Marina Kaye déjoue aussi nos attentes en proposant une titre quasi country ("Blind Heart") et des sonorités urbaines ("Bad Intentions"), deux respirations aussi inattendues que bienvenues. Sur le bien nommé "Scream", Marina Kaye prouve vocalement pourquoi elle avait remporté "Incroyable talent" il y a neuf ans, tandis que "Questions", qui clôt l'album, permet à l'artiste de se livrer comme jamais sur une note très émouvante, clamant ne pas trouver la réponse à ses questions. Malgré une deuxième partie plus faible, Marina Kaye propose un projet visuellement et musicalement solide qui mériterait de toucher un large public. TB

Ça ressemble à l'émancipation d'une artiste aux mille facettes
A écouter : le hit en puissance "The Whole 9", l'étonnant "Blind Heart", "Double Life", "Visions", le magnifique épilogue "Questions"
A zapper : "Anywhere But Home" et "Bad Intentions", les points faibles du disque


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