Mort de Stanley Donen, le réalisateur de "Chantons sous la pluie"

Crédits photo : Montage Pure Charts
Grâce à lui, tout le monde a fredonné « I'm singing in the rain » un parapluie à la main, en se prenant pour Gene Kelly. Cette scène, l'une des plus mythiques de l'histoire du cinéma, on la doit à Stanley Donen. Le réalisateur américain vient de décéder à l'âge de 94 ans à New-York, des suites d'une crise cardiaque. Il laisse derrière une oeuvre aussi culte que foisonnante. Né à Columbia en 1924, le metteur en scène débute sa carrière en tant qu'assistant chorégraphe de Gene Kelly et lui offre quelques numéros devenus cultes (où il danse avec son double ou avec la souris de Tom & Jerry). Il lui donne ensuite une énorme visibilité grâce à "Un jour à New-York" en 1949. Le film musical rassemblant Gene Kelly et Frank Sinatra est un énorme succès qui permet à Stanley Donen de signer, trois ans plus tard, le classique intemporel "Chantons sous la pluie", toujours avec ce même Gene Kelly. Depuis sa sortie, le long-métrage est souvent cité comme l'un des plus réussis de l'histoire du cinéma. Autre prouesse technique, on lui doit aussi "Mariage royal" dans lequel il fait littéralement danser Fred Astaire au plafond.

Une pluie d'hommages

A la fin des années 50, l'arrêt par la MGM de la production de comédies musicales oblige Stanley Donen à se tourner vers d'autres films. Par la suite, le réalisateur enchaîne une quinzaine de films, dont "Drôle de frimousse" (1957) et "Charade" (1963) tous deux avec Audrey Hepburn. S'il a reçu un Oscar d'honneur en 1998, saluant l'ensemble de sa carrière, Donen avait également fustigé l'adaptation à Broadway de "Chantons sous la pluie. « Ils ont voulu reproduire le film, ce n'était pas très malin : il aurait mieux valu inventer quelque chose de complètement différent » expliquait-il en 2010. Bien évidemment, tout Hollywood a tenu à rendre hommage au maître des comédies musicales dont Steven Spielberg, qui parle de lui comme d'un « ami et un premier mentor ». Si Guillermo del Toro le décrit comme un « brillant conteur d'histoire, d'un maître de la couleur », Bertrand Tavernier écrit dans son livre "Cent ans de cinéma américain" que « C'est l'un des hommes les plus amicaux, les plus chaleureux de Hollywood que j'ai connus ».

Souvenez-vous de cette scène culte de "Chantons sous la pluie" :