William ShellerVariete Francaise » Variété française
mercredi 17 mars 2021 11:23
William Sheller annonce qu'il arrête de chanter : "Ça ne m'intéresse plus"
Par
Théau BERTHELOT
| Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
William Sheller est de retour avec la sortie de son autobiographie. En interview pour RTL, le chanteur assure qu'il arrête définitivement la chanson. "Plus jamais je ne chanterais, plus jamais je ne jouerais de piano" explique-t-il.
Crédits photo : Abaca
L'homme heureux tourne la page. A l'occasion de la sortie de son autobiographie, tout simplement intitulée "William", William Sheller annonce qu'il arrête la chanson. D'habitude très discret, le chanteur a accordé une interview exclusive pour RTL dans laquelle il revient longuement sur ses problèmes de santé. Cinq ans après sa dernière apparition publique aux Victoires de la Musique 2016, où il semblait « très fatigué », le chanteur explique aujourd'hui qu'il a souffert d'un burn-out. « Trop plein de travail, d'abus... Plus la possibilité d'écrire, parce qu'on est sur scène et on cavale pour la scène suivante, je jouais la même soupe tous les soirs. J'avais quand même une éthique de mon métier, c'était de chambouler sans arrêt, et le burn-out vient du fait qu'on ne peut pas mener à bien quelque chose qui doit être fait correctement » confie l'interprète de "Dans un vieux rock 'n' roll". "Je fais ma Greta Garbo"Souffrant également d'un dysfonctionnement cardiaque, avec « quelque chose qui attaquait [ses] yeux, la thyroïde » et d'un oedème pulmonaire, William Sheller revient aujourd'hui sur ses problèmes de santé : « C'était effrayant de se voir gonfler comme une baleine. Je ne pouvais pas jouer, j'avais des doigts comme des boudins et la voix ça n'allait pas du tout. Je ne voulais pas aller aux Victoires de la Musique. La Victoire d'honneur, je me suis dit qu'ils voulaient me la donner parce que ça sentait le sapin. Je faisais pratiquement 100 kilos ». Aujourd'hui, William Sheller dit n'avoir plus envie de faire « l'andouille sur scène » mais garde « l'envie de musique » : « La mécanique du show-business, ça ne m'intéresse plus du tout. Plus jamais je ne chanterais, plus jamais je ne jouerais de piano. Je fais ma Greta Garbo (...) J'ai donné toutes les Victoires de la Musique, tous les disques d'or, ça encombre, ça fait de la poussière ». William Sheller chante "Un homme heureux" : S'il dit écouter « rarement » ses anciens albums, il lui arrive pourtant de tomber dessus « sur YouTube ». L'artiste avoue également avoir revendu son piano : « J'ai pas joué depuis 2016. Pas un petit Mozart, rien du tout... Ça ne m'intéresse plus (...) Ça m'est égal ». William Sheller s'est également confié sur son rapport au succès, chose qu'il n'a jamais véritablement apprécié : « J'ai aimé le succès de ce que j'avais écrit. Mais un succès personnel certainement pas ! Je n'ai jamais été une star, être vedette ça ne me plaisait pas du tout ! Il y en a qui aiment ça, moi je n'aime pas ». Pourtant, s'il dit n'avoir rien à faire de la trace qu'il peut laisser dans l'histoire (« Je m'en fous, tout ça disparait »), William Sheller s'est remis à écrire. « J'entends des bouts (...) Je note ce que j'entends. C'est la liberté ! Vaut mieux ça que d'entendre des voix » confesse-t-il, attendant également la sortie du prochain James Bond pour s'assurer d'un « matelas financier » grâce à la présence dans le film du titre de Dalida "Dans la ville endormie", dont William Sheller est le compositeur. Déjà, il y a quelques jours, au micro d'Augustin Trapenard pour l'émission Boomerang, William Sheller expliquait que le « fait d'avoir pris la décision d'arrêter de chanter et de jouer » le rend heureux aujourd'hui : « Jarrive à 75 ans cet été. Il ne me reste pas tant dannées à vivre, léquivalent de la vie dun chien quoi. Je ne vais pas aller mettre ma truffe n'importe où (...) Maintenant je vais vivre ma vie à moi ». |