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jeudi 31 mars 2011 13:20

White Lies de passage à Paris

Par Elodie BLAS | Rédacteur
Harry et Jack (sans Charles) du groupe White Lies, de passage à Paris la semaine dernière pour un concert à La Cigale, nous ont accordé une interview exclusive. L'occasion de découvrir un peu plus encore ce trio britannique, s'inscrivant dans la lignée immédiate de New Order, OMC, ou plus récemment Hurts, et de découvrir l'intégralité de leur court-métrage musical ! Le second album de la formation, "Ritual", est en bacs - et cette dernière se produira le 2 juillet prochain au Main Square Festival d'Arras.


Salut les gars, tout d'abord soyez les bienvenues (Elodie Blas, rédactrice) !
Harry (chanteur et guitariste) : Merci!
Jack (batteur) : Merci !

Vous êtes de retour en France, comment vous sentez-vous, que pensez-vous de la France ?
Jack : C'est un très beau pays, cette fois si nous avons eu la chance de jouer dans des endroits où nous n'avions pas l'habitude d'aller, dans des villes que nous n'avions jamais visitées. Nous sommes allez à Lille, à Toulouse aussi
Harry : En vrai, nous n'avions jamais fait de concert en dehors de Paris, en sachant que Paris est une ville superbe !

Vous avez notamment donné un concert dans une petite salle nommé L'étage à Rennes, comment était-ce ?
Harry : C'était assez bien, un de nos meilleurs concerts français en fait ! C'est fou de voir le nombre de gens qui viennent nous voir. Plus on fait des concerts en France, et plus on se rend compte qu'il y a du monde qui veut nous voir. Donc c'est super !

Vous êtes trois à composer le groupe, néanmoins vous faites la tournée avec deux autres musiciens (Tommy et Rob). Prennent-ils part aux compositions, soumettent-ils des idées pour améliorer les live ?
Harry : En fait, ce sont des musiciens additionnels, ce n'est pas du tout étrange d'être avec eux sur scène. Ce sont des musiciens hors pair et c'est qu'on leur demande (rires) ! Il est normal de s'entendre avec les personnes avec qui l'on travaille, surtout quand on part en tournée ensemble, Tommy et Rob sont formidables.



Il semble que vous prenez beaucoup de plaisir à être en tournée, n'est-ce pas trop difficile pour votre vie privée, vos familles, vos amis ?
Jack : C'est définitivement compliqué… et plus certainement par rapport à nos amis. Vous êtes hors de leurs vies pendant un certains temps, et c'est assez difficile de garder le contact ; vous devez donc faire plus d'effort pour les garder. Par contre, les voyages nous permettent de nous faire de nouveaux amis dans d'autres villes. Nous avons des amis qui habitent Paris en ce moment, d'un côté nos amis ont grandi, et nous, nous passons de bons moments, ce n'est pas comme si tous nos amis n'habitaient qu'à Londres.

Avec votre groupe anciennement nommé Fear Of Flying, vous aviez cherché à vous faire connaitre en faisant de petits concerts. Au bout d'une année, vous étiez prêts à tout abandonner. Quel déclic vous a poussé à vous laisser une dernière chance, une dernière année pour être découverts, sous peine de devoir retourner à l'université ?
Jack : Cela a été une décision très difficile. Nous avions déjà tout prévu pour retourner à l'université ; nos parents ont respecté les choix que nous avons faits. Nous nous sentions coupables d'abandonner ce que nous avions entrepris. C'était peut être la seule chance que nous aurions dans notre vie de nous lancer, d'être signés et de pouvoir mettre autant d'énergie dans cette aventure. Cela a été un bon choix pour nous. Lorsque nous formions Fear Of Flying, nous nous sentions de plus en plus à notre place et meilleurs ; et à un moment là, nous avons changé le nom du groupe et nous avons été signés. Avec le recul, nous nous sommes rendus compte que nos nouvelles chansons étaient différentes, et que nous avions sans doute besoin d'un peu plus de temps pour rendre notre son plus mature.

Visionnez le clip de White Lies, "Bigger Than Us" :


Vous êtes jeunes… Vous aviez mis en vente sur votre site officiel 400 places pour un concert, elles sont parties en moins de 5min, et il y avait plus de 38 000 personnes en attente… N'est-ce pas difficile d'être confronté à une telle notoriété ?
Harry : Je ne pense pas que cela soit vraiment intimidant, mais tout simplement, ce n'est pas quelque chose de naturel… se tenir devant une centaine de personnes, voir même à peine cinquante personnes. C'est un sentiment très étrange, et c'est difficile de s'y habituer. Mais je pense que cela ne dépend pas de qui tu es, ou de ton âge, mais surtout de la manière dont tu apprends les choses et comment tu te comportes devant les gens. Je pense que plus on joue, et meilleur on est. Nous sommes en perpétuelle amélioration, mais nous apprenons toujours. Je n'ai pas moins le trac qu'au début, je suis toujours aussi nerveux, mais j'apprends à faire avec. Je me concentre sur ce que je dois faire, ce que je dois donner, la performance. C'est très excitant. C'est un bon feeling.

Dites-moi, quelle est votre réaction lorsqu'on vous dit que vous allez faire la première partie de groupes tels que Coldplay, Kings Of Leon, Muse ?
Harry : La première “première partie” que nous ayons faite, a été celle du concert de Coldplay. C'est toujours un honneur d'être sollicité pour faire de telles choses ! Et c'est toujours cool de jouer devant un public aussi important. Les moments qui resterons gravés sont le Stade de Wembley et le Stade de France… C'est toujours fantastique et surtout pour le Stade de France, c'est là où on joue au rugby et j'adore regarder le rugby, c'est un stade immense ! C'est très excitant, et c'est surtout une bonne opportunité d'apprendre à jouer devant beaucoup de personnes, et avec de grands groupes.

Nous n'avons jamais écouté Editors ou Joy Division, nous n'avons donc pas pu être influencés par eux
Vous êtes souvent comparés à Editors, Joy Division... Qu'est ce que cela vous fait d'être comparés à de si grands groupes, qui ne font pas partie de vos influences ?
Jack : Quand c'est dit de cette manière, il est vrai que l'on compare toujours les musiques, c'est quelque chose de normal de prendre un point de comparaison. On trouve toujours des similitudes dans les chansons des gens, et on se fait notre propre idée de ce que c'est. Je pense que cela nous rend parfois confus, mais lorsque l'on arrive à faire la différence entre des similitudes et des influences… En ce qui nous concerne, nous n'avons jamais écouté Editors ou Joy Division, nous n'avons donc pas pu être influencés par eux mais à l'écoute, on comprend pourquoi on nous compare à eux. Après, il est vrai que notre dernier album, "Ritual", a un son différent du premier, le public ne se retrouve tout de suite, ou s'élargit, et cela prouve que nous nous sommes améliorés. C'est bien pour nous. En tous cas, Editors ou Joy Division n'ont pas écrit leurs titres de la manière que nous avons écrit les titres de notre album !

Quelles sont vos réelles influences alors ?
Jack : Il y en a beaucoup…
Harry : Oui, il y en a un tas ! Je pense que définitivement, Interpol est notre plus grande influence ; c'est un groupe que nous écoutions beaucoup étant adolescents… Personnellement, j'écoutais Queen Of The Stone Age , c'était mon groupe fétiche, je les idolâtrais… et encore aujourd'hui ! Josh Homme est mon idole aussi ! Je ne réalise pas la chance que l'on a eu de jouer sur la même scène qu'eux… et je crois que je les aime encore plus depuis que j'ai les moyens de m'offrir toute leur musique, tous leurs disques et découvrir d'autres morceaux. En temps que musicien, je ne me sens pas coupable de pouvoir écouter toute cette musique. Je n'ai jamais autant dépensé d'argent à acheter de la musique !
Jack : Pour moi c'est Talkings Heads, mais c'est plus les DVDs, les voir sur scène, tout prend alors une autre dimension. Sinon, probablement Talk Talk, vers la fin de leur carrière. On donne quelques noms de groupes, mais en fait il s'agira toujours de centaines de groupes différents, je ne pense jamais à un groupe en particulier.

Je n'ai jamais autant dépensé d'argent à acheter de la musique !
Avez vous une image, du moins essayez vous de faire passer un message ?
Harry : Je ne pense pas que nous soyons assez cool pour avoir une image…
En fait, je ne sais pas ! Il est vrai que dernièrement pour la scène, j'ai essayé de faire un effort, dans ma manière de m'habiller, dans notre manière à tous en fait…
Nous portons des chemises, des vestes… mais cela mis à part, nous ne faisons rien de particulier pour soigner notre image. Je pense que c'est important d'être “présentables”.
Jack : Nous nous sommes quasiment toujours habillés en noir. Mais là, on porte du clair... Peut être qu'un jour on reviendra au noir.
Harry : Amy Winehouse (rires) (ndlr : "Back To Black") ?

Pourquoi avoir mis cinq refrains dans votre titre "Bigger Than Us", y-a t-il un message ?
Harry : On s'est rendu compte qu'on avait un super refrain, à la base, on voulait en faire quatre, mais on s'est dit qu'il en fallait un de plus.
Jack : Et surtout c'est super de le jouer live…

Sachez que je trouve ce titre fantastique !
Harry et Jack : Merci !

Il est interdit en France, il est classé X…
Votre single "Strangers" vient de paraitre, avez vous déjà tourné le clip ?
Jack : Nous avons tourné le clip, mais il est interdit en France, il est classé X… Nous avons crée un site qui s'appelle We Are All Strangers. Vous pourrez y voir la vidéo, et allez sur la partie interactive, il y a de bonnes choses vous verrez (ndlr : Harry et Jack se mettent à rire avec un air coquin…). Par contre vous devez connecter votre Web cam ! C'est un peu bizarre… assez glauque…

Quels sont vos plans pour les mois à venir?
Harry : Nous devions donner des concerts au Japon, mais ils seront malheureusement reportés… Nous allons en Finlande, en Russie, en Estonie...
Jack : Et ensuite nous commençons les festivals, c'est la meilleur période ! Nous serons notamment à Arras, en France !

L'interview touche à sa fin ! Ravie de vous avoir rencontrés. Merci pour ce beau moment !
Jack : Merci à vous !
Harry : Merci, c'était cool !

Pour en savoir plus, visitez whitelies.com, ou le MySpace officiel.
Ecoutez et/ou téléchargez le nouvel album de White Lies, "Ritual".
Réservez vos places de concert pour White Lies.
Visionnez le court-métrage "Ritual" de White Lies :

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