vendredi 14 juin 2019 19:00
Wallows enflamme la Maroquinerie avec fougue, énergie et bonne humeur
Par
Théau BERTHELOT
| Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Pour son premier concert parisien, Wallows a enflammé la Maroquinerie. Les trois californiens ont délivré un set percutant et électrifiant devant un public hystérique. Preuve qu'ils n'ont pas démérité leur statut de phénomène indie-rock du moment !
Crédits photo : Jimmy Fontaine
Quelques heures avant le concert, Wallows nous demandait, au cours d'une interview à paraître prochainement, comment était le public français. « Très sautillant et joyeux, vous n'allez pas être déçu », leur a-t-on répondu. Et force est de reconnaître qu'on ne leur a pas menti. Il n'est même pas 13 heures que déjà, une cinquantaine de personnes attendent devant la Maroquinerie pour assister au tout premier concert parisien de Wallows. La formation californienne est l'un des projets les plus excitants du moment et son leader n'est autre que Dylan Minnette, la star de la série Netflix "13 Reasons Why". Forcément l'impatience est à son comble. Une demi-heure avant le début du concert, la salle est déjà enflammée et le public (à 95% feminin) ne peut contenir sa hâte. A 21 heures pétantes, les festivités sont lancées. Seul sur scène et vêtu d'un improbable bob, Minnette lance le concert furieusement avec "I'm Full". La foule s'exécute entre cris hystériques et paroles hurlées, tandis que les autres membres prennent place l'un après l'autre. Aussi bons sur disque que sur scèneAinsi "I'm Full" sera à l'image des 75 minutes qui vont suivre : percutantes, sautillantes, sans temps morts et une véritable décharge d'énergie. Dylan Minnette et Braenden Lemasters mènent le show avec brio tandis que Cole Preston se fait plus discret à la batterie. Accompagné de deux musiciens additionnels, le trio envoie du lourd non-stop. Ainsi, l'album "Nothing Happens" sera quasiment joué en entier (seul "Worlds Apart" manque à l'appel), tout comme l'excellent EP "Spring". Comme sur disque, les titres bluffent par leur efficacité dès les premières notes et l'effet est immédiat. "Sidelines", "Treacherous Doctor", "It's Only Right" et même le plus lent "Ground" (un de leur meilleurs titres) sont tous acclamés avec autant de ferveur et d'enthousiasme. Et même si le public se divise entre locaux et européens, chacun connaît chaque titre sur le bout des doigts. Mention spéciale à l'enchaînement "Remember When" et "Pictures of Girls" qui a rendu la foule complètement folle. Dans les premiers rangs, des drapeaux français et LGBTQ+ sont brandis avant d'être pris par les membres, sous les acclamations. Entre deux chansons, Dylan et Braenden répètent de nombreuses fois à quel point ils sont contents de jouer pour la première fois à Paris. Et au vu de la réaction du public, ils pourraient revenir plus vite que prévu. Pour le rappel, c'est Braenden Lemasters qui revient pour chanter sa ballade "1980's Horror Film". Le reste du groupe arrive en cours pour jouer les churs. Comme un symbole, le set se conclura en beauté sur "Pleaser", tout premier titre du trio sorti il y a deux ans. En 1h15, Wallows a réussi brillamment le passage du disque à la scène. Avec une moyenne d'âge de 22 ans, les trois californiens jouent avec conviction, énergie, fougue et toujours le sourire aux lèvres. Leur avenir est déjà tout tracé.
Setlist du concert de Wallows à ParisI'm Full Pulling Leaves off Trees Sidelines Sun Tan These days Ice Cold Pool / Underneath the Streetlights in the Winter Outside Your House It's Only Right Ground Treacherous Doctor Remember When Pictures of Girls Are You Bored Yet ? Do Not Wait Only Friend Scrawny 1980's Horror Film Pleaser
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