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Le groupe japonais Versailles a publié son nouvel album

Par Alexandre BILLAUD | Rédacteur
Alors que "Jubilee" devait paraitre en septembre dernier, sortie repoussée suite au décès brutal du bassiste du groupe japonais, Versailles voit enfin son nouvel album - le premier signé en major chez Warner Japan, disponible : découvrez la chronique d'Alexandre Billaud, notre spécialiste du Visual Kei !
Versailles, ancien quintet ayant dû se défaire de son bassiste Jasmine You, décédé en août dernier, est de retour ! Digne héritier de la voix ténor de Kamijo, créateur du groupe décalé qu’était Lareine en son temps, et des arpèges heavy du guitariste Hizaki, véritable virtuose de la scène guitaristique japonaise entres autres, le groupe nous avait promis un nouvel album - le premier signé en major, pour septembre dernier. Le voila donc qui arrive après un retard compréhensible de quelques mois, suite à la disparition de l'un des leurs. Que peut-on dire de ce "Jubilee", attendu par nombre de fans du Visual Kei, mais aussi par des amateurs de métal symphonique ?

Dans un premier temps, que nous retrouvons avec joie "Ascendead Master" et "Gekkakou", déjà dévoilés sur le dernier single en date de la formation japonaise, et qui avaient contribué à leur signature chez Warner Japan. La première est une chanson énergique, rythmée, dans laquelle nos deux guitaristes préférés nous démontrent tout leur savoir faire en terme de rythmique, mais surtout de solo, ce qui vient d'ailleurs donner réellement son identité au titre. Ici encore, on retrouve ce qui a fait le succès de Versailles, technique et mélodies baroques. "Gekkakou", face B, aussi de la partie, nous entraine - de par sa rythmique “violentissime” et rapide à souhait signée Yuki, dans le “headbanging” et autres remuements de tête ! Une musique taillée pour le live, avec la présence d’un solo relativement expérimental, doté d'une “wahwah” et d'une distorsion assez surprenantes. Enfin, parmi les “anciennes” chansons, on a affaire à une version quelque peu modifiée de "Princess", intitulée pour l’occasion "Princess - Revival Of Church", avec une nouvelle introduction aux ambiances d’église hantée absolument dérangeante, et des guitares naissantes. Encore un titre long (plus de 8 minutes), plutôt homogène dans son ensemble, et dont les remaniements (vocaux, et au niveau des solos) auront réussi à réduire sa monotonie.

Pour le reste, "Jubilee" est très bien garni en nouvelles compositions, de taille ! L’opus s’ouvre sur "God Palace - Method Of Inheritance", sur une durée de plus de 10 minutes ! Elle débute par une introduction qui donne immédiatement le ton : des chœurs majestueux, presque effrayants. Ça y est, Versailles est là, il n’y a plus aucun doute. S’en suit un passage guitare plutôt heavy, avec toujours en fond, les mêmes chœurs. C’est là que Kamijo commence le chant, un chant clair, doux, et grave. Les trois premières minutes de cette œuvre nous plongent dans une ballade métal, avec un rythme lent, quelques notes de guitare, du piano, et même du violon. On est bercé par la voix de Kamijo et les guitares de Teru et de Hizaki. Soudain, le tempo s’accélère à nouveau, sur quelques notes de violon, puis de guitare. L’instrumentale commence alors à se réveiller plus sérieusement, Versailles nous prouve que son côté métal symphonique est toujours présent. Tantôt crescendo, tantôt decrescendo : on s’attend à une véritable chanson énergique, et incitant au “headbang”... mais non, l'ambiance replonge à nouveau vers l'apaisement.



Les changements de genre sont donc au rendez-vous, ni couplet, ni refrain réellement discernables, nos châtelains surprennent et s’en sortent merveilleusement bien. Si l'on pouvait s’attendre à un "The Love From A Dead Orchestra" bis, du fait de la longueur de l’œuvre, nous ne sommes pas déçus par cette inspiration nouvelle, explorant toutes les facettes du groupe, du plus violent, au plus calme, en passant par le plus classique.

L’album se poursuit avec quelques surprises dont "Reminiscence", le morceau instrumental du disque. Il évoque et retranscrit avec justesse l’ambiance musicale que nous pouvons aisément imaginer au château de Versailles. Une petite transition musicale sympathique car joyeuse et surtout inattendue, on imaginait malheureusement l’album plutôt triste, suite au décès de Jasmine You.

Trois ballades viennent également marquer ce nouveau cru : "Amorphous", "The Umbrella Of Glass", et "Serenade". Ici, c’est surtout Kamijo et sa voix de ténor qui sont mis en avant. Le violon joyeux d’"Amorphous" et l’omniprésence de guitare sèche dans "The Umbrella Of Glass" en font là encore des titres inattendus, de vraies bonnes surprises. Versailles ne change pas de son, mais se renouvelle, sans pour autant renier son travail antérieur. Le premier extrait, "Serenade", nous berce par exemple de son doux chant, et de son léger piano, pour petit à petit, s'élever vers les cieux.

Découvrez le nouveau clip de Versailles, "Serenade" :


Pour finir, "Carthasis", le violent "Ai To Kanashimi No Nocturne" à la mélodie très recherchée et à son incroyable solo (clairement influencé par les origines musicales de Teru, et surtout de Aikaryu, son ancien groupe), et "Rosen Schwert", comptent parmi les morceaux représentant au mieux l’archétype de la musique du groupe japonais, et de ce fait, ne brillent pas par leur innovation, même s'ils restent de très bonne qualité : du metal pur et dur, diablement efficace, aux riffs très présents.

"Jubilee" se révèle donc être le meilleur album de Versailles, démontrant que Kamijo, Yuki, Hizaki et Teru sont désormais à leur apogée en terme de composition et de maniement de leurs instruments et de leurs voix.
Pour en savoir plus, visitez versailles.syncl.jp, ou le MySpace officiel.

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