Thomas Pradeau

Il y a deux ans, nous vous parlions déjà de Thomas Pradeau, baptisé encore à l'époque Tom Gé, avec son très efficace "Bain de mousse" (traitant de la dérive de la télé-réalité) - voir sur ce lien (vidéo à visionner en fin d'article). Et nous regrettons donc qu'en cette rentrée 2010, ce ne soit pas ce single qui ait été choisi afin de poursuivre l'exploitation de son premier album, en bacs dès la fin de l'année. Car si déjà "On nous dit" (diffusé notamment sur Chérie FM, Nostalgie et Hit West) a été proposé sur les plateformes de téléchargement légal, c'est avec "Le pays de Molière" que le charmant chanteur, nouvelle signature du label participatif MyMajorCompany, nous revient finalement. Une chanson rétro, dont le clip réalisé par Sylvain Bressollette, est à présent dévoilé.



Cela dit, et malgré la fraicheur du morceau, paradoxalement traitant de l'entre deux guerres (un filon que Patrick Bruel a déjà largement exploité il y a huit ans), Thomas Pradeau pourrait bien avoir du mal à séduire les programmateurs radios avec ce titre, là où déjà Gérôme Gallo a échoué avec pourtant l'excellent "Mademoiselle" (du même acabit), Sébastien Agius peine avec "Ma chance", et où Mickael Miro a bien du mal lui aussi à imposer "L'horloge tourne" (malgré son entêtant refrain). A suivre...

Thomas Pradeau est un chanteur parisien, un vrai de vrai, né il y a 23 ans, à Montmartre, à deux pas des marches du Sacré-Cœur où Polnareff chantait "La poupée qui fait non" pour les touristes en goguette, au joli temps des utopies beatniks... Quand on a un père peintre, et qu'on vit donc à Montmartre, on échappe à la traditionnelle confrontation avec la famille, le jour où on leur suggère, pétri des certitudes de l'adolescence, qu'on ne va pas faire les études idoines pour devenir fondé de pouvoir à la BNP, mais qu'on se voit plutôt un avenir professionnel de saltimbanque.
«Je suis né bohémien, c'était tout naturel pour moi de suivre cette voie» déclare-t-il.

Comme tout artiste en devenir des années 2000, Thomas poste ses maquettes sur son MySpace. C'est là que le repère MyMajorCompany, qui a permis le triomphe de Grégoire et récemment révélé Joyce Jonathan. MMC le contacte et lui propose de rentrer dans son système d'avenir, qui consiste à faire produire son album par une assemblée d'internautes séduits par les chansons proposées sur son site. Il est l'un des pionniers du rooster d'artistes ainsi accouchés par le 2.0. Le temps de réunir 560 producteurs (dont il connaît aujourd'hui une bonne partie, il lui arrive même d'aller boire des coups avec eux), et il est temps d'entrer en studio où il va co-réaliser son premier album avec son complice de choix, Giovanni Natale.